Margaret Janeway, Duchesse de Montrose

Il était une fois, c’est comme ça que commencent toutes les histoires de princesse, non ? Enfin, Margaret n’était pas une princesse, mais cela y ressemblait quand-même un peu, donc ça valait le coup de commencer par là. Donc, il était une fois un duc et une duchesse qui vivaient en Ecosse. Mycroft Janeway, duc de Montrose, et son épouse Camélia étaient tous les deux issus de la bonne société britannique, bien que la duchesse soit beaucoup plus traditionnaliste que son époux, qui ne la suivait à ce niveau que parce qu’elle avait un caractère agressif et qu’il voulait être tranquille.

Environ un an après leur mariage, le 05 mai 1942, ils eurent la joie d’accueillir leur première née, Margaret Janeway, héritière officielle du duché de Montrose. La fillette fut accueillie avec joie et amour et, bien qu’ils eurent une nurse pour les épauler, le duc et la duchesse prirent soin de passer un maximum de temps auprès de leur petite fille qui fut, dès sa naissance, entourée d’amour, surtout de la part de son père avec qui elle fut toujours extrêmement complice. Durant sa deuxième année, Margaret eut la joie de voir la famille s’agrandir avec une petite sœur, Elizabeth. Malgré une période de guerre, les deux fillettes n’eurent heureusement pas à en subir les conséquences.

A la suite de cela naquirent deux autres fillettes, trois ans plus tard et un an ensuite. Sarah et Colleen. A presque cinq ans, Margaret avait commencé à être éduquée dans l’optique de son futur héritage. Elle fut très tôt habituée à parler avec discernement, à se tenir droite et fière, à être polie, respectueuse et obligeante envers ses aînés. Elle et ses sœurs apprirent l’histoire de leur famille et l’héritage qui serait le sien à la mort de ses parents. On apprit à Margaret très tôt qu’en tant qu’aînée, elle devait montrer le bon exemple à ses petites sœurs. Margaret grandit donc avec la pleine conscience qu’elle avait de grandes responsabilités. Elle fut forcée de se montrer très vite mûre et responsable, et de bien se tenir en toute circonstance.

Par ailleurs, elle veilla sur ses sœurs avec tendresse, bienveillance et détermination, afin d’en faire elles aussi de bonnes jeunes femmes du monde. Alors qu’elle n’avait même pas dix ans, Margaret était capable de se présenter dans une soirée du monde et d’agir impeccablement, mais elle pouvait aussi passer de longs moments à lire dans la bibliothèque de son château, ou rire et jouer avec son père et ses sœurs dans l’immense parc. Sa mère se tenait généralement à l’écart de ces jeux, qu’elle suivait avec un sourire tendre mais auxquels elle estimait qu’il n’était pas digne d’une dame de participer.

Ce fut dans ce mélange d’ambiances stricte et collé-montée d’un côté, et complice et joyeuse de l’autre, que la fillette atteignit sa onzième année, où elle fut inscrite dans un collège extrêmement prisé que fréquentaient une grande partie des enfants de la bonne société britannique. C’est alors que le duc et la duchesse eurent le déplaisir de voir débarquer une personne de Poudlard qui leur annonça que Margaret était une sorcière et avait des pouvoirs magiques. Elle avait tellement appris à se maîtriser depuis la plus tendre enfance que ses pouvoirs n’avaient jamais eu l’occasion de se manifester de façon suffisamment impressionnante pour perturber sa famille et ce fut donc une véritable découverte.

Le duc et la duchesse commencèrent par refuser que leur fille intègre l’école de sorcellerie, au grand dam de l’envoyé de l’école qui ne s’attendait pas à un refus aussi ferme. Mal à l’aise, balbutiant, il expliqua maladroitement qu’il n’y avait pas d’autre solution pour que Margaret puisse apprendre à utiliser ses dons et à se contrôler, afin qu’ils ne causent pas de mal autour d’elle et que les Moldus n’apprennent pas l’existence de ce secret. A ces mots, le sens des responsabilités de Margaret se déclencha aussitôt et ce fut elle qui raisonna ses parents. Une de leurs valeurs étaient de toujours garder le contrôle de ses propres capacités et comportements. Ils cédèrent à la logique de leur fille.

Son arrivée à Poudlard fascina la jeune née-moldue qui ne pouvait en croire ses yeux. Mais malgré son émotion, elle conserva son attitude noble et mesurée en public. Les sang-purs de Poudlard reconnaissaient dans son attitude leur propre éducation, lui demandèrent son nom avec intérêt. Mais quand ils apprenaient qu’elle était née de parents moldus, la plupart se désintéressaient d’elle. Forte de sa fierté familiale, Margaret ne se soucia pas de ceux qui ne l’aimaient pas et se contenta de profiter de ceux qui l’appréciaient. Et il y en eut.

Répartie à Gryffondor, Margaret eut rapidement la réputation dans sa promo d’avoir un balai dans le dos, mais ceux qui la connaissaient et avait l’occasion de passer du temps avec elle en privé découvraient le côté joyeux et facétieux de la fillette et il n’en fallut pas beaucoup pour qu’elle ait un petit réseau d’amis, issu de toutes les maisons. Elle intégra aussi son équipe de Quidditch, en tant qu’Attrapeuse et en fut même capitaine pendant quelques années. Quand ses sœurs la suivirent à l’école, l’une après l’autre, elle continua de jouer son rôle de sœur aînée et de veiller sur ses sœurs, et leur comportement en public. Elle n’eut pas de flirt, à la fois parce que son éducation lui avait appris qu’il fallait attendre et à la fois parce qu’elle tenait à éprouver de profonds et sincères sentiments avant d’aller plus loin.

Quand elle eut 17 ans, sa mère décida de la fiancer au fils d’un duc, arrangeant le mariage avec l’autre duchesse. Le père de Margaret désapprouva que sa femme contraigne sa fille à se marier à quelqu’un qu’elle n’avait pas choisi, mais une fois de plus, il fut trop effacé pour s’opposer à sa femme. Margaret en voulut à sa mère de la contraindre, mais élevée selon les principes de la bonne société, elle accepta son destin. L’été qui suivit sa sortie de Poudlard, elle assista à une fête en compagnie de ses parents et de ses sœurs. Son fiancé vint l’inviter à danser et elle fit contre mauvaise fortune bon cœur. Après la danse, il l’entraîna à l’extérieur de la salle et Margaret ne se méfia pas.

Bien mal lui en prit. Son fiancé l’entraîna dans une pièce vide où il commença à se montrer un peu trop insistant à son goût. Elle tenta de le repoussa, mais il la frappa et elle tomba par terre, en la menaçant de pire si elle lui désobéissait quand ils seraient mariés. Margaret ne songea même pas à utiliser son pouvoir. Pleine de terreur, elle recula devant lui jusqu’à se retrouver adossée à un mur, yeux fermés, priant de tout son cœur. Quand l’homme fut brutalement éloigné d’elle, elle ouvrit les yeux pour voir son père, dos à elle, envoyant son poing dans la figure de son fiancé. Après qu’il eut fui, le duc se retourna vers sa fille et la serra contre lui. Soulagée, Margaret ne put retenir quelques larmes, serrée contre son père.

Ce drame heureusement évité de justesse fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase pour Mycroft. Camelia et lui eurent la première et la plus mémorable des disputes. Plus exactement, ce fut le duc qui hurla après la duchesse pendant un long moment, qui n’osait plus rien dire. Mycroft Janeway était d’un tempérament plutôt doux et ne se mettait quasiment jamais en colère, mais quand sa colère se déchaînait, elle était terrifiante. Cette dispute se conclut avec un ordre ferme de la part de Mycroft pour Camélia. Jugeant qu’elle était incapable de choisir un époux pour leurs filles sans risquer leur sécurité, il lui interdit formellement de recommencer, laissant aux quatre filles le droit de choisir qui elles voudraient.

Libérée de la pression du mariage, Margaret choisit de commencer des études de psychomage. Passionnée par la défense contre les forces du mal et le soin aux créatures magiques pendant ses années à Poudlard, elle avait décidé de faire son métier en aidant les autres. Cinq ans plus tard, âgée de 23 ans, elle ouvrait son cabinet privé à Londres. Elle vécut une vie de sorcière pendant de nombreuses années, participant aux évènements de la bonne société afin de garder le lien avec son titre du duchesse héritière, mais préférant se consacrer à son métier qu’aux activités des femmes du monde. L’année de son 34éme anniversaire, Margaret eut envie de faire profiter les plus jeunes de son savoir et de son expertise et postula pour être psychomage à Poudlard.

Déterminée, Courageuse, Responsable, Bienveillante, Douce, Facétieuse, Romantique Justicière, Fière, Exigeante, Naïve, Fragile, Colérique,

Margaret est une jeune femme déterminée, fière et courageuse, qui n’hésite pas à aller jusqu’au bout quand quelque chose lui tient à cœur. Elle a un grand sens des responsabilités, qu’elle assume pleinement, et estime qu’il faut toujours avoir le contrôle de soi. Elle s’efforce d’incarner l’image du duché de Montrose avec maintien et dignité. Elle défend tous les opprimés, et n’hésite pas à user de la force quand c’est nécessaire, mais seulement en dernier recours. A-cause de cela, elle a tendance à exiger trop d’elle-même, ce qui peut lui jouer des tours, comme lui faire momentanément perdre sa confiance en elle de façon particulièrement importante.

Elle considère, en effet, que si elle perd le contrôle d’elle-même ou de ses émotions, ce sera donner une mauvaise image d’elle-même, donc elle l’évite autant que faire se peut, mais ceux qui ont réussi à toucher le cœur derrière la façade et qui la côtoient en privé découvriront une femme facétieuse et dotée d’un grand sens de l’humour, qui aime beaucoup s’amuser et qui peut même apprécier une bonne farce, si elle est de bon goût. Naïve au fond d’elle-même, elle peut être vulnérable face à celui qui utilisera son côté romantique pour avoir sa confiance.

Bienveillante, douce et tendre, elle veille toujours sur les autres et elle cherche toujours la meilleure solution quand elle affronte un problème. Elle fait preuve d’une grande tendresse et, chose assez exceptionnelle dans son milieu, elle est plutôt tactile, du moins avec ceux avec qui elle peut se le permettre. Attentive, à l’écoute, elle a toujours attiré les confidences, ce qui lui a valu de devenir une excellente psychomage. Elle s’efforce de toujours écouter avec bienveillance et sans jugement. Cela dit, elle a un fond de révolte en elle, face à l’intolérance et à la cruauté, et elle est capable, si elle perd le contrôle d’elle-même, de se mettre dans des colères dont elle ne mesure pas exactement les conséquences. C’est une part d’elle qu’elle connait mal et qui lui fait peur.

Loyale et dévouée à ceux qu’elle aime, elle n’hésite pas quand il s’agit d’aider son prochain et de combattre les forces du mal. Elle se battra toujours pour la justice et la paix, et elle croit en elle pour triompher des obstacles les plus grands. Elle garde une certaine peur des hommes et celui qui voudra d’elle devra l’apprivoiser. De fait, elle a en elle une grande fragilité qu’elle s’efforce de cacher mais qui peut lui couper toute force si elle y est confrontée. Quand elle aime, elle donnera tout pour la personne qui est dans son cœur et elle lui offrira tout ce qu’elle est sans restriction. Mais elle a du mal à avouer ce que son propre cœur ressent, comprenant infiniment mieux le cœur des autres que le sien.