Les amis de mes amis ne sont pas toujours mes amis. (Pandora <3)

B

on, de toute évidence, ce n'était pas aujourd'hui qu'elle percerait le mystère de la très fameuse et bien nommée salle sur demande (encore qu'elle portait de nombreux autres noms... connus seulement d'un très petit nombre au bout du compte). Elle était tombée par hasard sur un vieil ouvrage qui en quelques lignes mentionnaient une pièce dans les hauteurs de l'école de sorcellerie qui exauceraient les souhaits. La salle sur demande, la pièce va et vient. Qu'importe. Depuis que Pandora avait parlé de l'existence de cette salle (même si elle ne l'avait vue mentionnée nulle part ailleurs et qu'elle pourrait tout à fait n'être qu'une invention de son auteur), la miss s'était mise en tête de retrouver l'endroit en question. Ce serait l'idéal pour elle.

Elle pourrait tranquillement y établir son petit cabinet d'expériences, et avoir qui plus est à sa disposition tout le nécessaire disponible pour expérimenter ses potions et sortilèges en prenant le minimum de risques. Oui, elle adorait l'idée... mais jusqu'alors, toutes ses tentatives s'étaient révélées particulièrement infructueuses. C'était diablement frustrant. Mais Pandora prenait la chose avec philosophie. Si ce n'était pas pour cette fois, ce serait peut-être pour la fois suivante, et si ce n'était pour la fois suivante, alors ce serait pour celle d'après, voilà tout. Elle s'apprêtait à quitter le septième étage, où elle était quasiment sûre que se trouvait la pièce tant recherchée, quand elle croisa la route de Sirius Black.

Pandora n'avait pas l'intention de lui adresser ne serait-ce qu'un regard. Elle savait que le jeune homme suscitait aisément l'intérêt, et aimait l'attirer au passage, mais il n'avait jamais inspiré à la bleue et bronze qu'un certain agacement... qui par instants frôlait l'indifférence. Son tempérament l'exaspérait, le peu de cas qu'il faisait des autres, y compris de ses proches, ça l'ennuyait sincèrement. Elle était loin de se mêler des affaires d'autrui, mais elle n'appréciait définitivement pas l'influence que lui et Potter exercaient sur Pettigrow. Ils l'étouffaient, ils l'empêchaient de s'exprimer, ils modelaient sa personnalité en fonction de ce qui les arrangeait au lieu de le laisser être lui-même.

Ceci dit, la miss n'avait pas eu l'intention de chercher particulièrement les problèmes. La jeune femme ne partait jamais frontalement à l'attaque, c'était loin de lui ressembler, même. Non, la plupart du temps, elle passait seulement son chemin sans mot dire. Mais si Sirius commençait à lui parler de Peter - ce qu'il faisait. Elle ne pouvait évidemment pas se taire. C'était même tout bonnement impossible.

-Mince alors, tu as perdu ton petit chien-chien ? Il en a peut-être eu marre d'être considéré comme un moins que rien et a décidé de se faire de vrais amis.

Ce n'était pas dans les habitudes de Pandora d'être virulente. Mais dans certaines circonstances, elle savait ne pas avoir la langue dans sa poche.

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andora se doutait que ses propos n'allaient en rien plaire à son interlocuteur, mais elle s'en fichait, à vrai dire, royalement. Elle n'attendait absolument pas après l'approbation de Sirius Black, elle ne cherchait pas à lui plaire ou à se le mettre dans la poche. Ce qu'elle n'avait pas dans la poche également, c'était sa langue, et si sa franchise désarmante devait déplaire, elle s'en moquait complètement. Elle avait une idée arrêtée sur la situation et elle ne comptait pas en changer. Elle était capable de se remettre en question, pourtant, mais face à l'évidence, il fallait s'incliner, non ? C'était ce qu'elle pensait, en tout cas. Et le fait que Peter Pettigrow était le faire-valoir de ses meilleurs amis se voyait, à ses yeux, comme le nez au milieu de la figure.

Si Potter et Black le toléraient dans leur entourage, c'était seulement qu'ils brillaient encore davantage quand ils étient soumis à l'admiration de l'adolescent, qui vendrait certainement père et mère pour leur ressembler. Ils aimaient plaire, avoir un public, et tout cela était concentré au quotidien chez Peter. Sauf que ce n'était pas sain, comme relation. Si Sirius et James tenaient un tant soit peu à Peter, ils le libèreraient et le laisseraient se trouver, déterminer ce qu'était sa vraie personnalité, vivre autrement que dans le regard de deux personnes qui ne méritaient au passage pas tant son admiration, bien au contraire.

Alors non, elle était loin de considérer Peter comme un moins que rien, et elle considérait que retourner ainsi les propos des autres contre eux était la preuve d'une absence totale d'argumentation qui le décrédibilisait totalement. Elle ne connaissait pas si bien que ça Peter Pettigrow, mais elle pensait le connaître assez, du moins, pour savoir qu'il valait bien plus que ce que l'on pensait de lui, parce qu'il était brimé, muselé, et c'était une injustice que la bleue et bronze était incapable de laisser passer. C'était comme ça, ça lui donnait envie de bondir, de réagir... De faire quelque chose, en tout cas. Mais parler à Sirius Black, c'était comme tenter de raisonner un ronflak cornu, ne serait-ce que sur le principe, c'était déjà peine perdue.

-Je ne lui retourne pas le cerveau, si c'est ce que tu t'imagines. Et elle trouvait que suggérer cela était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité, si l'un des deux lobotomisait Peter, ce n'était pas elle. Même si je comprends que tu puisses avoir peur de perdre ton faire-valoir préféré. Elle marqua une pause. Figure-toi qu'au moins l'un de nous deux s'intéresse à ce qu'il pense et à qui il est vraiment.

Et de toute évidence, cet "un de nous deux" n'était en rien le jeune homme qui lui faisait face et qu'elle trouvait beaucoup trop suffisant au passage.

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on d'accord, Pandora ne pouvait définitivement pas le nier sans faire preuve d'une infinie mauvaise foi, elle avait tout de même tendance à interpréter ce qu'elle voyait sans forcément demander l'avis du principal intéressé. Mais si elle ne le faisait pas, c'était pour une bonne raison : elle savait pertinemment ce qu'il lui répondrait : que James, Sirius et Remus (mais dans le cas de ce dernier, elle ne considérait pas qu'il ait une mauvaise influence sur l'adolescent, elle estimait plutôt qu'il était le seul à avoir une bonne influence, que les deux autres gâchaient totalement parce qu'ils avaient une plus grande gueule et une plus forte tendance à s'imposer) étaient ses meilleurs amis et qu'il ne voudrait pas changer cela pour rien au monde.

Oui, il devait le penser, mais il se tromper. Elle pensait, pour sa part, que le jeune homme avait si souvent et répétivement été habitué à être considéré comme un faire-valoir qu'il avait fini par considérer qu'il ne valait pas mieux. Or c'était entièrement faux. S'il devait accepter, même quelques fractions de seconde, de s'émanciper de son groupe d'amis pour découvrir que l'herbe était plus verte ailleurs, alors il réussirait peut-être à sortir de son cocon et de ne plus vivre dans l'ombre des autres. L'opinion que Peter avait de lui-même était entièrement biaisée par ce que l'on avait fini par le convaincre qu'il était. Ce n'était pas normal, ce n'était pas juste, et surtout c'était totalement faux. Et il était grand temps, plus que temps, qu'il le comprenne. Si Pandora devait s'en prendre cent fois à Siriuus pour que le message passe, elle n'hésiterait clairement pas : ce qui comptait pour elle, c'est qu'il y ait un minimum de justice au sein de cette relation qu'elle estimait toxique. Même si elle n'avait aucune légitimité, bien sûr, à donner son avis sur la question, elle devait bien le dire.

-Comme si ça ferait vraiment une différence pour toi, rétorqua la bleue et bronze en croisant les bras et en toisant son interlocuteur d'un air tout sauf convaincu. Oui, pour sa part, elle était absolument certaine que pour le jeune homme, qu'il ait Peter pendu à sa cheville ou bien un autre ado un peu trop influençable, ça ne ferait pas une grande différence. Tout ce que tu veux, toi, c'est un public pour ne surtout pas désenfler tes chevilles qui applaudisse à tout ce que tu fais. Tu te crois au-dessus de ceux que tu prétends considérer comme tes "meilleurs amis". Elle marqua une légère pause. Enfin, à l'exception de Potter, sans doute, j'imagine.

Les deux se valaient et étaient à mettre dans le même panier, en même temps, à ses yeux. Pour elle, ils pouvaient se confondre. Simples copies conformes.

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n effet, Pandora n'avait pas la moindre idée de ce dont les maraudeurs étaient capables les uns pour les autres. Quand bien même Remus lui avait confié son secret le plus terrible et le plus enfoui, et qu'elle devinait que si elle était au courant, ses meilleurs amis devaient l'être aussi (mais elle allait éviter d'en demander confirmation, évidemment, sait-on jamais), il ne lui avait rien dit du pouvoir que ses trois amis avaient acquis dans le seul but de l'accompagner les soirs de pleine lune. Dans le cas contraire, peut-être qu'elle réviserait son jugement, en réalité, peut-être qu'elle admettrait qu'ils étaient peut-être plus unis qu'elle ne l'imaginait... Encore qu'elle ne remettait pas tant la loyauté de Black et Potter envers Remus que celle qu'ils avaient réellement envers Peter.

Elle n'était pas convaincue qu'ils seraient capable d'une telle dévotion envers leur ami. Mais là encore, elle se contentait de ce qu'elle voyait, sans vraiment prêter attention à ce qui ne se montrait pas. C'était une erreur de sa part, et d'autant plus impardonnable, à vrai dire, que la jeune femme était la première à chercher à regarder au-delà de ce qui était visible... Mais elle était de parti pris. Elle était comme n'importe qui d'autre, elle était capable de se laisser dominer par ses a prioris. Et quand il était question du rouge et or, ils étaient malheureusement particulièrement tenaces.

-Personne n'a besoin de qui que ce soit pour l'acclamer, répondit Pandora, exaspérée.

Elle aurait peut-être pu donner un minimum de crédit à son propos, admettre qu'en effet, elle ne pouvait pas prétendre connaître les détails de leur amitié, mais le simple fait qu'il achève sa réponse par le fait qu'il y avait bien assez de personnes pour l'acclamer pour qu'il n'ait pas besoin que ses amis le fassent (oui mais justement, elle ne pensait pas que Sirius soit vraiment un ami pour Sirius, pas plus que pour James, même si l'adolescent les portait aux nues). Mais au lieu de dire qu'il n'attendait pas d'être acclamé de qui que ce soit, il affirmait qu'il en avait son content. A ses yeux, c'était révélateur d'une personnalité profondément narcissique, et la bleue et bronze, sans être surprise, était franchement agacée d'un tel comportement.

-Tu es d'un narcissisme, c'est affligeant.

Et rien que pour cette raison, la jeune femme estimait que Peter n'avait rien à faire avec une personne comme lui. D'une manière ou d'une autre, ça ne pouvait que causer du tort à ses propres insécurités. Mais Pandora allait s'abstenir de donner des leçons de psychologie de comptoir à Black, elle n'avait vraiment pas envie de se donner cette peine. Elle ne pensait pas qu'il le mérite.

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andora poussa un profond soupir agacé quand Sirius affirma qu'il ne voyait pas où se trouvait le problème dans le fait d'être narcissique. Bon, au moins il admettait qu'il l'était, c'était quelque part un bon début... d'un autre côté, le comportement du rouge et or aurait été à ses yeux nettement plus compréhensible et excusable si son camarade n'avait tout simplement pas conscience de ce qu'il faisait. Là, non seulement il agissait en égotique forcené, mais en plus il avait conscience de l'être. Et il ne voyait pas où était le problème ? ça c'était vraiment la meilleure... A ce stade, la bleue et bronze savait à peine pourquoi elle cherchait encore à raisonner avec lui tant il était évident que la moindre de ses remarques lui rentraient par une oreille et ressortaient par l'autre. Tout ce qui ne ressemblait pas au son de sa propre voix devait sans doute être insupportable à écouter pour Sirius, Pandora ne voyait vraiment que ça, à ce stade.

Le tout avant de rétorquer qu'il préférait être narcissique à être une casse-pied qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Clairement, 'un n'excluait pas l'autre. Au contraire, même, le fait d'être à ce point narcissique rendait justement Sirius singulièrement casse-pied aux yeux de Pandora, et pour ce qui était de ne pas voir plus loin que le bout de son nez... la jeune femme n'était pas convaincue qu'il sache voir au-delà de son propre reflet. Bon, sur ce dernier point, elle pouvait bien admettre qu'elle se montrait sans doute un peu injuste et de mauvaise foi. Mais en même temps, difficile de ne pas réagir à sa provocation, car l'attaque était évidemment contre elle. Qu'elle soit casse-pied, elle voulait bien l'entendre, parce qu'elle l'était à dessein et elle ne comptait pas lâcher l'affaire en ce qui concernait Black et Potter. En revanche, qu'elle ne voie pas plus loin que le bout de son nez alors que c'était ce qu'elle s'efforçait de faire chaque jour de sa vie, c'était un peu gros.

-Oh mais ne te réjouis donc pas, tu es tout ça à la fois, répliqua-t-elle en croisant les bras. Et je pense au contraire que je vois bien plus loin que ce que tu t'imagines. Je pourrais même te surprendre à ce sujet.

Parce qu'elle en savait plus sur les maraudeurs (mais pas tout néanmoins) que ce que Sirius devait s'imaginer. Ceci dit, elle ferait mieux de s'arrêter là au risque de trahir la confiance de Remus. C'était le soucis avec Sirius, il était de ces rares individus qui réussissaient à la faire sortir de ses gonds au point qu'elle se sente réellement capables de prononcer des mots qu'elle regretterait aussitôt.

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andora afficha un fin sourire. En vérité, elle voyait mille et une manières de surprendre Sirius Black pour la simple et bonne raison que ce dernier avait une si faible estime d'elle qu'il ne faudrait sans doute pas grand-chose pour qu'il s'étonne d'une chose qu'elle pourrait dire ou faire. Elle estime que c'était le défaut principal du duo Black-Potter. Les deux étaient tellement occupés à se regarder le nombril et à se trouver exceptionnel qu'ils négligeaient complètement le potentiel des personnes qui les entouraient. C'était d'ailleurs de là que venait, pour commencer, le reproche qu'elle leur faisait concernant Peter. Comment ce dernier pouvait-il s'épanouir au sein d'une amitié qui n'allait de soi que du moment où les deux leaders du groupe étaient convaincus de ne pas être détrônés ? Et le pire, c'est qu'ils ne s'en rendaient pas compte. Et maintenant, Sirius réussissait à orienter la conversation vers elle, alors que la bleue et bronze estimait que ce n'était vraiment pas le sujet, c'était même complètement hors propos.

Elle se moquait bien que Sirius Black la considère comme une moins que rien, elle savait ce qu'elle valait, elle le savait parce que d'autres, dont l'opinion importaient vraiment, avaient su mettre en valeur son potentiel et l'encourager. Elle n'avait pas besoin de l'approbation de Sirius, et elle n'avait même pas envie de lui donner raison ou tort, d'ailleurs, elle estimait que ça ne servait à rien. C'était avec Peter qu'il devrait avoir cette conversation. Admettre en toute honnêteté qu'il n'imaginait pas Peter capable d'aller plus loin, de s'élever au-delà de ce qu'il avait admis le concernant. Qui sait si ça ne pourrait pas faire évoluer son opinion, d'une manière ou d'une autre. Malheureusement, une forte tête comme Black, et fière de l'être qui plus est, n'entendait raison de personne, absolument personne, à part peut-être de James, dont le comportement était tout aussi problématique que le sien. Autant dire que ça leur rentrait par une oreille, puis ça leur sortait pas l'autre. Elle poussa un nouveau soupir.

-Vraiment, ce n'est pas de moi qu'il devrait s'agir... Et elle, elle avait presque envie de cracher le morceau. Je n'essaie pas de t'éloigner de Peter, si c'est ce que tu crois, je tiens à lui et il tient à vous, je sais qu'il serait malheureux sans vous. C'est pour ça que je m'inquiète, c'est peut-être inconscient, mais vous piétinez constamment son estime de lui. Il est fragile, Remus aussi. J'imagine que c'est ça qui vous a convaincus pour commencer de les intégrer à votre bande... Et vous avez - sans doute - fait des choses improbables pour eux... mais ça ne vous dispense pas, toi et Potter, de vous remettre en question de temps à autre.

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andora poussa un soupir à la réponse de son interlocuteur. Soit il ne comprenait vraiment pas, soit il en passait par des tours de passe-passe rhétoriques alambiqués pour faire semblant de ne pas comprendre, parce qu'il ne voulait pas regarder la vérité en face. Pourtant, elle avait le sentiment de ne pas utiliser des mots si compliqués, elle avait le sentiment d'être largement compréhensible. Mais voilà qu'elle remettait en cause sa vision de l'amitié parce que selon lui, elle la définissait comme le fait de s'attacher à une personne fragile. La preuve qu'il faisait vraiment des efforts pour ne pas la comprendre.

Parce qu'ils étaient exactement du même avis là-dessus : une amitié au sein de laquelle on s'enorgueillait de sa supériorité par rapport à l'autre, ce n'était pas une relation équilibrée, et donc pas une amitié. Mais elle n'allait même pas essayer d'argumenter à ce sujet. S'il prononçait ces mots, c'est qu'il comprenait parfaitement son point de vue mais décidait seulement de le nier pour flatter son égo en lui faisant à elle des reproches immérités, donc à partir de là, pas la peine de se lancer dans un débat qui serait forcément stérile... même si de base, c'était toute cette conversation qui était stérile.

Pourquoi s'obstinait-elle ainsi à vouloir faire entendre un semblant de raison à son interlocuteur ? Il était pourtant évident que ce dernier n'en ferait qu'à sa tête dans tous les cas. Il était si convaincu de son opinion qu'il était incapable de se remettre en question, même si c'était pour le bien de ceux qu'il faisait mine de considérer comme des membres de sa famille (vu la tronche de sa famille).

-J'ai dit qu'il était fragile et je le maintiens, et à aucun moment je ne considère que c'est une insulte ou un terme dégradant. Je veux le valoriser justement parce que j'ai conscience de toutes les qualités que vous ne prenez jamais le temps de mettre en avant chez lui. Vous êtes si occupés à vous partager la vedette, Potter et toi, que vous ne le remarquez même pas. Si tu es conscient de tout ce qu'il est capable de faire, pourquoi tu ne l'aides pas à développer son potentiel plutôt que de l'étouffer. Elle croisa les bras. Peut-être que tu as raison et que je le materne un peu trop, mais je n'aurais pas besoin de le faire constamment si je sentais qu'il était entouré de personnes bienveillantes. Elle marqua une pause. Je ne m'excuserai clairement pas de m'inquiéter pour lui et de vouloir veiller sur lui, certainement pas. Et si ça te dérange, tant mieux, avec un peu de chances, à force de te marteler l'évidence, tu finiras par accepter de te remettre en question.

Mais elle en doutait quand même très franchement.

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