Quand la chance ne sourit pas | Sirius & Artémis

Quand la chance ne sourit pas
 

Artémis avait choisi d’aller travailler un peu à la bibliothèque après le dîner. Elle aurait très bien pu décider de retourner à sa salle commune, mais à cette heure-ci, la bibliothèque était quasiment déserte, alors il n’y avait aucun… incident à craindre. Ce n’était pas de gaieté de cœur que la jeune femme s’isolait, et cela ne l’aiderait pas à vaincre sa timidité, mais elle préférait la solitude aux regards insistants et énamourés qu’on pouvait lui lancer, elle s’en passerait bien, malheureusement, elle ne pouvait pas faire grand-chose, et les garçons pris au piège non plus.

Certains résistaient mieux que d’autres, sans qu’elle ne sache pourquoi, mais c’était une bonne chose. Au moins elle pouvait parler à certains sans qu’ils ne perdent totalement la raison. Ce qu’elle appréciait. Ce n’était pas une question de volonté, du moins, elle ne le pensait pas. Elle avait remarqué que certains garçons qui étaient pourtant en couple pouvaient être très sensible à ses… charmes, alors qu’ils étaient amoureux de leurs copines. C’était sans doute une histoire de résistance naturelle, ou elle n’en savait rien. Mais s’ils avaient tous pu être totalement insensibles à ce qu’elle était, elle n’aurait pas été vexé le moins du monde, mais elle pouvait toujours rêver.

En tout cas, elle pouvait profiter de calme pour étudier, ce qui n’était pas du luxe. Elle n’avait pas vraiment compris le dernier cours de sortilèges, alors elle avait décidé de tout revoir depuis le début, lentement, histoire de tenter de comprendre un peu mieux ce dont il était question, ou dans le cas contraire, préparer ses questions pour le professeur en question. Artémis n’avait jamais été une élève particulièrement brillante, mais elle avait toujours faire de son mieux pour avoir de bons résultats malgré tout. Elle était une véritable travailleuse, et elle n’avait aucune envie de se dire que ce n’était pas si grave, et qu’elle pouvait se la couler douce.

Malheureusement, le temps dont elle disposait n’était pas illimité, et il fallait qu’elle se presse un peu, si elle ne voulait pas se retrouver hors de sa salle commune après le couvre-feu. Elle rangea ses affaires un peu à la hâte avant de sortir de la bibliothèque et de marcher aussi vite qu’elle le pouvait sans courir non plus. Elle bifurqua dans les couloirs, descendit les escaliers à la hâte pour rejoindre le sous-sol, mais tentant de remettre une feuille qui menaçait de s’échapper de son sac, elle ne regarda plus où elle mettait les pieds et elle rencontra quelqu’un de plein fouet. Surprise, elle fit quelques pas en arrière avant de s’excuser auprès de… Sirius Black, génial.

« Oh… désolé Black. »

black pumpkin

Quand la chance ne sourit pas
 

Artémis ne dirait pas qu’elle était une personne complètement malchanceuse. Mais disons tout de même qu’elle avait le chic pour se mettre dans des situations difficiles. Ou du moins, inconfortables. Dans sa situation, ce n’était pas très difficile. Il suffisait qu’elle se retrouve seule face à un garçon, n’importe lequel, pour qu’elle se sente mal à l’aise et qu’elle sente la panique la gagner, à un degré plus ou moins prononcé. Et elle ne jugeait pas que se retrouver si près de Sirius Black était une bonne chose. Elle n’avait rien contre lui personnellement, à dire vrai, elle ne le connaissait pas vraiment. Tout le monde savait qui il était bien sûr, et étant donné son amitié avec Mary, elle en avait entendu parler assez souvent, du temps où ils étaient en couple, mais d’elle-même, elle ne savait pas grand-chose de lui, et lui avait très peu parlé. Il fallait dire aussi, que de manière générale, elle ne parlait pas beaucoup aux garçons qu’elle pouvait croiser, parce que les choses pouvaient vite devenir étranges et embarrassantes, à cause de son statut de demi-vélane.

Mais bon, elle était bien obligée de faire avec. Elle espérait simplement qu’elle n’aurait pas trop d’effet sur Sirius, et qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de ne voir que par elle durant un court laps de temps. Elle avait du mal à gérer ce genre de phénomène, mais elle ne blâmait jamais les garçons qui se retrouvaient dans cet état, parce qu’elle estimait qu’ils étaient simplement victimes de ses pouvoirs qu’elle avait beaucoup de mal à contrôler. Tout le monde connaissait la réputation de Sirius en matière de filles, il changeait toujours très rapidement de petite-amie, et elles étaient toujours très nombreuses à succomber à ses charmes. Artémis pouvait le comprendre étant donné que Black était tout de même un beau garçon en toute objectivité, et il avait ce côté populaire, mauvais garçon qui plaisait à pas mal de demoiselles. Même si elles devraient maintenant savoir qu’il ne restait jamais très longtemps avec la même personne, et qu’il était plus accoutumé à se lasser assez rapidement.

« Ça ne fait rien Leclerc. Dis donc, tu as l’air pressé toi, qu’est-ce qui t’arrive ? »

On ne pouvait pas dire que Black était un élève particulièrement appliqué quand il s’agissait de respecter le règlement de Poudlard. Lui et son petit groupe d’amis s’étaient souvent retrouvés avec des punitions à cause de leurs incartades et des frasques qu’ils pouvaient faire. Alors évidemment, le fait que l’heure du couvre-feu était proche ne devait pas l’inquiéter plus que ça, mais Artémis n’avait pas pour habitude d’enfreindre les règles, et elle n’avait pas vraiment envie de commencer maintenant.

« Eh bien… ça va bientôt être l’heure du couvre-feu alors, je voulais arriver dans la salle commune avant. »

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