Retrouvailles entre meilleurs amis [PV Dorcas]

**Dorcas Meadowes** Messages : 66

« Oh tu sais, ça fait longtemps pour moi aussi. On ira à notre rythme. Et si on a aucun moyen de communication et qu’on profite juste de l’isolement et de la nature, on déconnectera, tu verras. Ah ! Vraiment, j’ai hâte d’y être. »

Une chose avait toujours été certaine aux yeux de Dorcas, et cette conversation ne venait que le confirmer, et c'était que Margaret ne manquait jamais de bonnes idées, bien au contraire. Elle savait toujours rebondir, en n'importe quelle circonstance, et transformer n'importe quelle situation à sa guise afin qu'elle leur soit profitable. Bien sûr, ça ne fonctionnait pas à tous les coups, parce qu'on ne pouvait malheureusement pas tout contrôler, mais quand cela fonctionnait, on ne pouvait dire qu'une chose, et c'était que cela faisait réellement un bien fou.

Oui, cela lui allait très bien d'y aller à son rythme. La question n'était pas, dans tous les cas, d'être performative, la question n'était même pas le dépassement de soi, d'ailleurs. Elles avaient juste besoin de mettre un peu de distance entre elles et leur quotidien, et dans ces circonstances, elles y parviendraient plus facilement qu'en aucune autre.

Oui, il ne serait pas forcément évident de déconnecter, que ce soit pour l'une ou pour l'autre, mais si elles étaient là pour venir s'aider mutuellement, ce serait automatiquement plus simple, c'est sûr et certain. Elles sauraient toutes les deux y faire, ne serait-ce que parce qu'elles se connaissaient suffisamment bien pour cela, et c'était, de toute évidence, une excellente chose.

"Moi aussi je suis plutôt impatiente, je dois dire. C'est vraiment ce qu'il me fallait. Et ça va définitivement nous faire du bien, à toutes les deux. Ne serait-ce que pour nous voir en dehors des murs de Poudlard. J'adore cette école, et je suis contente d'être là, mais ici, j'ai dû mal à oublier que je suis autre chose qu'une prof, surtout quand toutes les personnes que je croise ou presque n'arrêtent pas de me considérer comme telle." Elle afficha un sourire. "Alors, quand est-ce qu'on partirait ? Les prochaines vacances ? Donc en octobre, ou on attend l'été dans l'espoir d'une météo un peu plus clémente ? Encore que les prochaines vacances d'été me paraissent beaucoup trop loin - et je serais sans doute beaucoup trop occupée à trouver un autre travail d'ici là", observa-t-elle avec humour, en référence à la présumée malédiction qui planait sur son poste.

**Margaret Janeway** Messages : 118

Le problème du quotidien, c’était qu’on y oubliait très vite son propre bien, surtout quand on travaillait pour le bien des autres. On avait tendance à se focaliser sur ceux que l’on protégeait et on oubliait de s’écouter et de prendre du temps pour soi. C’était vrai pour la psychomage qu’elle était, mais aussi pour l’enseignante qu’était Dorcas. Elles avaient bien mérité de déconnecter un peu, juste le temps d’un peu de vacances entre amies, juste pour se dire que la vie comportait aussi de doux moments dont on pouvait profiter sans s’inquiéter de ce que l’avenir pouvait nous réserver.

La jeune femme lui avoua que ce n’était pas facile d’oublier qu’elle était une enseignante dans un endroit où tout le monde la voyait comme tel. C’était vrai que ce n’était pas évident dans une école de ressentir autre chose que ce sentiment d’autorité vis-à-vis des élèves. Finalement, avoir sa meilleur amie dans l’école, c’était peut-être une bonne façon de réintégrer le monde des adultes. Margaret sourit à Dorcas avec un peu de compassion face à cette sensation qu’elle avait de ne pouvoir se voir que comme une enseignante. Elle pouvait au moins lui offrir une autre vision des choses, une autre sensation.

« Eh bien, tu m’as moi, c’est au moins une personne qui te voit comme une amie et non un professeur. Je crois que c’est une bonne chose que nous nous retrouvions ensemble. »

Margaret n’avait pas envie d’attendre. Elle avait envie que ce moment avec sa meilleure amie se fasse dès que possible. Elle avait besoin de ces moments privés avec elle et de penser à autre chose que le travail pendant quelques temps avec quelqu’un qui était différente de toutes les personnes qu’elle fréquentait habituellement. Elle avait envie de se sentir libre et d’oublier qui elle se devait d’être pour ne plus être que celle qu’elle avait envie. Et elles allaient pouvoir en profiter pendant ces quelques jours, rien que toutes les deux. Il n’était pas question d’attendre. Elle tenait à y aller au plus vite.

« Je n’ai pas envie d’attendre. Partons dès que possible. En octobre, ce sera très bien. »

**Dorcas Meadowes** Messages : 66

« Eh bien, tu m’as moi, c’est au moins une personne qui te voit comme une amie et non un professeur. Je crois que c’est une bonne chose que nous nous retrouvions ensemble. »

En effet, et c'est une constatation heureuse aux yeux de Dorcas qui a sincèrement besoin de cela, de se sentir considérée comme un être humain à part entière, pas comme la veuve ou la mère arrachée à son enfant, pas comme le professeur investi et intransigeant, pas comme l'ancienne Auror qui avait renoncé à sa carrière pour accepter un poste maudit à Poudlard.

On est tous sujets à devoir accepter les étiquettes que l'on nous aura attribuées au gré des circonstances, ce n'est pas un mal en soi, mais dans certaines circonstances bien spécifiques, cela peut se révéler singulièrement pesant malgré tout. On ne s'en rend pas forcément compte quand on est trop dans le vif du sujet, mais les circonstances peuvent très rapidement vous le rappeler, voire vous le faire payer.

Dorcas ne pouvait que le confirmer - ce qu'elle fit d'un hochement de tête et, par la même, l'apprécier -, elle considérait bel et bien que c'était une très bonne chose qu'elles se retrouvent ensemble. Vraiment, il lui semblait surprenant qu'elles n'aient pas eu l'idée plus tôt. Mais ils avaient sans doute eu besoin de ça, de tous ces bouleversements pour se décider.

« Je n’ai pas envie d’attendre. Partons dès que possible. En octobre, ce sera très bien. »
"Va pour octobre alors, ça nous laisse pile le temps de nous organiser sans pour autant nous laisser l'occasion de nous impatienter, je pense vraiment que c'est parfait", confirma Dorcas avec le sourire avant de jeter un regard en biais à la montre à son poignet.

Le temps avait filé à une vitesse impossible : c'était inévitable quand elle se retrouvait en compagnie de Margaret, qu'elle gratifia d'un fin sourire.

"Je crois que je ferais bien de te laisser, j'ai encore des dizaines de choses à faire et des cours à préparer."

Mais elle n'en avait pas spécialement envie, si elle devait être honnête avec elle-même. Surtout à présent qu'elle et Margaret avaient planifié leurs vacances idéales.

"Merci pour cette conversation, j'en avais le plus grand besoin."

C'était on ne peut plus vrai, plus qu'elle ne se l'était imaginée d'ailleurs.

**Margaret Janeway** Messages : 118

Les vacances de la Toussaint promettaient d’être épiques entre les deux meilleures amies. Une randonnée toutes les deux, sans pression, elles allaient rire et faire les folles comme quand elles étaient à l’école, et Margaret allait enfin pouvoir être elle-même sans filtre. Elle était impatiente que le moment arrive et qu’elle puisse se sortir du travail quotidien et des soucis de la conjoncture. Et puis l’arrivée à Janeway leur permettrait de mettre les pieds en éventail après la randonnée et de se prendre un moment pour des bains chauds et des massages aux huiles. Les servantes de Janeway étaient toujours aux petits soins pour les filles de la maison et leurs amies.

Elles seraient bien restée toute la journée à parler, mais ce n’était pas possible. Malheureusement, même les jours sans cours, Dorcas avait pas mal de travail entre les devoirs et les cours. Margaret avait un peu moins de préparation et de correction dans son métier, mais elle passait du temps à épauler l’infirmière de l’école pour son travail. Elle avait tout-de-même une formation de base en médicomagie. Et elle n’aimait pas l’oisiveté, on lui avait toujours appris qu’une future duchesse ne devait pas se complaire dans l’oisiveté, quitte à broder ou à coudre pour passer le temps. Mais lire était une meilleure option.

« Je comprends, le devoir avant tout. Mais j’ai été contente de te revoir. »

Avant de partir, Dorcas la remercia pour leur échange, affirmant qu’elle en avait bien besoin et que cela lui avait fait beaucoup de bien. Elle n’était pas la seule. Margaret aussi était heureuse d’avoir pu avoir un moment à parler avec sa meilleure amie. Ca la soulageait de parler avec Dorcas quand les troubles l’habitaient et elle était une des rares personnes avec qui elle dépassait son rôle de psychomage pour se reposer également sur elle, en plus de lui prodiguer conseil et soutien.

« J’en avais bien besoin aussi. On se refait ça rapidement pour parler des vacances. Bonne journée, Dorc’ »

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