Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt | Xenophilius & Hazel

Xenophilius appréciait dormir comme tout le monde, il ne reculait pas devant le confort de son lit et la possibilité d’y passer une bonne nuit de sommeil. Mais quand il fallait se lever aux aurores dans le but de faire avancer ses recherches, le jeune homme ne se retenait pas. Il n’avait aucune envie de se retenir en même temps, c’était pour la bonne cause et il se devait de la mener à bien. En tout cas, c’était avec cette optique là qu’il avait décidé de se lever ce matin là et de se rendre en dehors de l’école de magie. Enfin, pas réellement en dehors de l’enceinte, parce qu’il ne quittait jamais le parc. Au pire il s’enfonçait un peu dans la forêt interdite (pour ne pas dire beaucoup), mais il ne passait jamais les portes dans le but de se rendre au village sorcier à côté par exemple. La nuit était loin d’être encore terminé donc quand il avait décidé de sortir du lit, qu’il s’était préparé, dans les grognements d’un de ses camarades de chambre qu’il avait eu le malheur de réveiller en se préparant. Ce dernier se rendormi heureusement très rapidement et Xenophilius quitta tout simplement le dortoir, puis la salle commune des Serdaigle. Il savait bien que si jamais un professeur venait à tomber sur lui, il allait encore perdre des poids et sans doute aussi prendre une retenue, mais c’était pour la bonne cause. Enfin, à choisir, le jeune homme n’avait aucune envie de se faire avoir avant de sortir du château, parce que justement il avait des choses à faire.

C’était donc armé de sa baguette et de ses notes que le jeune homme s’était rendu proche de la forêt interdite. Il n’avait pas l’intention de trop s’enfoncer non plus, parce qu’il n’était clairement pas suicidaire, cependant il avait des choses à voir. Ce n’était pas pour rien qu’il venait si tôt, il fallait qu’il observe certaine chose la nuit. Autant dire que dès qu’il put, le jeune homme arrêta la lumière au bout de sa baguette, histoire d’observer un peu autour de lui.

Pendant un temps il se contenta de rester là, observant et notant un peu tout ce qu’il voyait d’intéressant. Cela dura un moment, même s’il n’eut aucune idée du temps qu’il resta au même endroit, avant de commencer à voir quelques rayons du soleil, l’aurore pointant un peu le bout de son nez. Ce fut à ce moment-là que Xenophilius décida de revenir un peu sur ses pas et de retourner vers le parc du château. Il n’avait pas spécialement envie de rentrer encore, il y avait des chances pour qu’il attende le début du petit déjeuner afin de rentrer. À moins… qu’on le découvre et c’était ce qui était en train d’arriver puisqu’un professeur s’approcha de lui. Xeno savait qu’il avait été vu, cela ne servait à rien de s’enfuir. Ce n’était pas comme s’il s’imaginait capable d’échapper au professeur McKinnon.

« Bonjour Professeur. » Répondit-il, en tentant de se montrer le plus sur de lui possible, même s’il était clairement en position de désobéissance. « Vous aussi apparemment. »

Xenophilius avait conscience qu’il n’était pas à sa place, qu’il était en pleine désobéissance et qu’il pouvait très bien se faire disputer et punir par son professeur sous ses yeux. Il ne regrettait pas pour autant, parce que s’il le faisait c’était pour la bonne cause. Le jeune homme réfléchissait aux conséquences de ses actes, malgré les apparences. Il savait parfaitement ce qu’il faisait, il avait conscience qu’il pouvait très bien se faire punir parce qu’il brisait le couvre-feu. Mais ce n’était pas grave, il prenait le risque quand même. Cela dit, ce n’était pas parce qu’il avait conscience qu’il était en dehors des clous qu’il avait spécialement envie de se faire disputer non plus. À choisir, Xeno préfèrerait quand même largement ne pas se retrouver puni.

Sans que le jeune homme ne soit vraiment surpris, donc, le professeur lui demanda ce qu’il faisait dehors à cette heure-ci. Xeno avait conscience qu’il allait devoir se la jouer fine quand même, même si au final il y avait peu de chance qu’il ne soit pas puni pour le simple fait de se retrouver en dehors de son dortoir à cette heure précise.

« J’avais… quelques recherches à faire. » Dit-il simplement, en se doutant que la réponse qu’il était en train de fournir au professeur n’allait pas vraiment être de bons goûts.

Ce n’était pas du tout une raison donc, Xenophilius le savait parfaitement, mais il n’avait pas vraiment d’autres explications à donner à son professeur. Il avait bel et bien pris la décision de sortir de son dortoir parce qu’il avait des recherches à faire. Il se montrait parfaitement honnête, il n’inventait pas une raison quelconque pour justifier son acte, il se contentait simplement de dire ce qu’il en était. Le professeur n’allait pas aimer, mais il préférait dire la vérité que d’affirmer un odieux mensonge.

« Mais je vais retourner dans mon dortoir. » Dit-il simplement, en espérant que le professeur allait lui laisser faire.

Bon, il avait conscience que ça avait peu de chance d’arriver cela dit, Xeno était souvent sur la lune et il n’avait pas forcément la même manière de penser que le « commun des mortels » mais en même temps, il était quand même lucide par moment. Il savait bien qu’il y avait peu de chance qu’il s’en sorte aussi facilement. Ça serait bien, il n’allait pas le nier, il n’avait aucune envie de perdre l’occasion de travailler sur ses recherches parce qu’il allait se retrouver en retenu. Son temps était beaucoup trop précieux.

Quand Xenophilius affirma qu’il allait retourner dans son dortoir, il espérait vraiment que son professeur allait le laisser faire. Il avait conscience qu’il venait de se faire prendre la main dans le sac en train d’enfreindre le règlement, mais il espérait quand même que Mrs. McKinnon allait se montrer un peu clémente avec lui. Au fond, ce ne serait pas la première fois qu’il serait puni si elle devait le punir, mais en même temps… échapper à une sanction, c’était bien aussi. Cela dit, c’était surement trop beau d’y croire.

Le professeur affirma qu’il aurait mieux fait de ne pas quitter son dortoir. Oui, elle avait raison, sans doute qu’il aurait mieux fait de rester dans son lit, mais en même temps il considérait que ses recherches valaient bien la peine de quelques potentielles sanctions. Xenophilius hésita une seconde à la réponse qu’il allait donner au professeur. Il pouvait lui dire qu’il ne savait pas, ou assumer son acte. Il se doutait qu’en assumant son acte, il allait échopper d’une punition. Et peut-être que s’il jouait les innocents, elle allait mal le prendre et le punir encore plus, ou alors passer l’éponge. Hum…

« Eh bien, je pensais qu’il n’était pas trop tôt pour me lever et commencer à travailler. Je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil, et j’aime bien profiter du calme quand les autres élèves dorment encore… » D’accord, il décidait de jouer les idiots, ça allait peut-être marcher. « Je suis désolé professeur, je ne savais pas que c’était interdit. »

Et en prononçant ces mots, le jeune homme afficha un sourire désolé. Bon, ce n’était pas forcément son truc de mentir et d’ailleurs il ne mentait pas très bien, mais en même temps s’il pouvait échapper à une nouvelle punition ça se tentait. Quand bien même dans tous les cas il assumerait. Il n’était plus à ça prêt à force. Il était loin d’être un élève perturbateur, il ne faisait pas de vague en cours, il ne faisait de mal à personne. Mais il aimait simplement se promener où il ne fallait pas, à des heures où il ne le fallait pas. Et ce n’était pas du tout la première fois qu’il s’était fait prendre.

« Je note pour… enfin, il n’y aura pas de prochaine fois du coup. Et je vais sagement rentrer dans mon dortoir, travailler au chaud. »

Il jouait avec le feu, vraiment. Il allait surement se brûler, mais qui ne tentait rien, n’avait rien après tout. C’était en expérimentant des choses qu’on obtenait ce qu’on voulait.

Xenophilius se retint d’afficher une grimace quand le professeure McKinnon lui affirma qu’il ne devait pas aller si vite, comprenant qu’il n’allait pas s’en sortir aussi facilement. La femme mentionna le fait qu’en sixième année, il ne pouvait pas ignorer le règlement. Le jeune homme fut tenté de rectifier la femme en affirmant qu’il n’était pas en sixième mais en septième année, mais une petite voix dans sa tête lui fit comprendre qu’il ne devrait sans doute pas le notifier… parce que ça n’allait évidemment pas arranger ses affaires. Donc, il n’allait rien dire. Parce qu’en soit, le professeur n’avait pas tort. S’il n’était qu’un petit première année, peut-être qu’elle aurait pu comprendre qu’il ne soit pas forcément au fait du règlement, sauf que là, ça faisait quand même plusieurs années qu’il se trouvait à l’école de magie maintenant. Et il savait parfaitement qu’il ne devait pas quitter son dortoir en dehors des heures autorisées. Ce qu’il trouvait bête d’ailleurs, c’était tellement bridant comme règlement. Mais le bleu et bronzer allait garder ça pour lui.

Le professeur lui demanda sur quoi il était en train de travailler. C’était une question que le jeune homme appréciait généralement, parce qu’il avait la possibilité de parler de ses recherches. Sauf que c’était quand même toujours un peu délicat de le faire en présence d’un professeur. Parce qu’il avait conscience que ces derniers le trouvaient un peu farfelue.

« Je fais des recherches. » Répondit-il pour commencer. Il pouvait très bien se contenter de ne dire que ça, mais il savait d’avance que le professeur lui demanderait sur quoi se portait ses recherches. Alors, il allait prendre la peine de se montrer plus explicite, même s’il savait d’avance qu’on risquait de ne pas le prendre au sérieux. Alors qu’il était vraiment sérieux. « Vous connaissez les farfacornes professeur ? »

Quelque chose lui disait que non, parce que ça faisait parti de ce genre de chose qu’on ne disait pas au monde entier. Même si le professeur devait avoir de très grandes connaissances, quelque chose lui disait qu’elle était dans l’ignorance à ce sujet, comme le monde magique en général. Mais Xenophilius avait l’intention de révéler tout cela au grand public, quand il aura des preuves concrètes. Il avait déjà rassemblé pas mal d’élément dans son carnet, et si le journal de Poudlard était déjà lancé, il était fort à parié qu’il aurait déjà rédigé un article. Mais ce n’était pas encore le cas, alors ça allait attendre un peu, en attendant il pouvait très bien en parler.