Charlie Viseria Deacon

▬ Parole de Hypérion Deacon / ▬ Parole de Morgause Rowle / ▬ Parole de Ludmila Deacon  / ▬ Parole de Hélios Deacon / ▬ Parole de Nikolai Krum

Janvier 1960.
« Tu ne peux pas faire cela, pense à ton enfant. » cria-t-il en regardant la jeune asiatique à peine âgée de 19 ans lui faire face. Il ne parvenait pas à comprendre son envie, surtout cette envie d'aller dans cette direction, c'est mal. Ce n'est pas une bonne chose. Il venait de jouer la carte enfant, mais il se doutait bien que ce n'était que peine perdue et qu'elle ne rebrousserait pas chemin. Pourquoi diable avait-il fallu que ce soit lui ? « Charlie ira très bien, tu as promis que tu t'en occuperais. Seulement, je dois partir, je l'aime, comprends-moi. » répliqua-t-elle doucement pour ne pas réveiller le bébé de trois mois qui dormait dans une couverture posé dans un porte-bébé. « Tu l'aimes ? Lui ? Vraiment, mais c'est un… » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle le coupait un peu énervée. « Oui, je le sais très bien, mais je vais le suivre. » C'est avec émotion qu'il voyait sa meilleure amie, enfin ancienne maintenant, transplaner en laissant sa fille à ses pieds. Il venait de la perdre, en voyant arriver son épouse, il lui confia la petite fille en lui disant simplement ces quelques mots. « Elle est vraiment partie, Morgause va devenir l'une des leurs pour un abruti de mangemort. Alors qu'il n'en a strictement rien à faire d'elle. Je te le jure Bluenn, si je tombe sur Yaxley, il est mort. »

Novembre 1966.
« Un monstre, cette petite fille est un monstre. » s'exclamait une dame en entrainant son garçon de sept ans par la main. Je pense qu'elle parle de moi, mais pourquoi me dirait-elle que je suis un monstre ? Je n'ai pas de queue au niveau de mon postérieur, encore moins, des oreilles d'animaux ou des cornes. Je ne comprends pas vraiment. J'ai l'impression que l'on s'amuse à m'enfoncer des aiguilles dans le corps, enfin c'est la douleur que je ressens face à la critique de la personne. Je commence à me triturer les doigts en restant assise dans le sable, vraiment je ne comprenais pas. Je pouvais sentir que mes yeux étaient humides, que je ne tarderais pas à faire couler l'eau comme une fontaine. « Tu ne ressembles en rien à un monstre ma chérie. Il ne faut pas croire tout ce que les gens racontent. » Je renifle un peu avant d'aller me réfugier dans les bras de cette femme que je considère comme ma mère. « Le garçon il est devenu tout bleu, mais je n'ai pas fait exprès, je ne voulais pas. C'est juste que… » commençais-je en continuant de sangloter un peu. « Ne t'inquiète pas, c'est comme quand les cookies ont atterri comme par magie dans ta main. C'est normal ma chérie, c'est dans ton sang. »

Décembre 1970.
« Je viens de recevoir une lettre de ma mère… biologique ! » lançais-je en mettant ladite lettre devant le nez de mes parents. Vu mon physique, je ne me doutais bien que l'un des deux n'était pas réellement de mon sang. Je ne savais pas trop comment le prendre, j'apprends que ma mère est une sorcière de sang-pur et qu'elle aimerait me rencontrer pour me présenter l'homme de sa vie ? Qui n'est certainement pas mon père. Puisqu'elle dit qu'elle ne veut pas parler de mon géniteur. Je regardais tour à tour les deux adultes qui me faisaient face, j'avais tellement de questions, sans doute, que mon père aurait les réponses aux questions. « Elle m'a abandonnée, elle dit qu'elle tient à moi et tout, mais si elle m'a abandonnée, cela ne peut pas être vrai ? » criais-je les larmes aux yeux. Se douter que l'on n'appartient pas réellement à sa famille est une chose, avoir les preuves sont son nez en est une autre. « Tu es et tu resteras toujours notre fille n'en doute pas une seconde. Nous t'avons adoptée légalement aux yeux du monde sorcier, je pensais seulement t'en parler quand tu serais plus grande, en âge de comprendre. Mais je ne pensais pas qu'elle prendrait contact avec toi aussitôt. Je me doutais bien qu'elle le ferait un jour ou l'autre. » Tant de questions affluaient dans ma tête, mon père avait l'air de la connaitre. « Cependant, sache une chose jeune fille, elle t'aime plus que sa propre vie, soit en certaine, cela est juste compliqué, mais elle t'aime. » finit-il par lacher avant de s'enfuir en prenant de la poudre de cheminette. J'ai à peine eu le temps de lui crier un « Papa » et de voir son petit sourire qu'il avait disparu, ce n'est visiblement pas aujourd'hui que j'aurais mes réponses.

Septembre 1971.
« Charlie Deacon » souffla un professeur aux traits sévères, si j'ai bien compris il s'agit du professeur McGonagall, directrice des Gryffondor. Alors que je m'avançais vers le tabouret afin d'être répartie, j'entendais des murmures venir de la part des élèves qui allaient être répartie sous peu. Je n'y prête pas vraiment attention, j'ai l'habitude que les personnes me regardent bizarrement parce que je m'appelle Charlie. Personnellement, je ne vois pas le problème avec mon prénom, il est très bien. J'avais un peu de cette répartition. J'attendais sagement balançant mes pieds d'avant en arrière alors que le choixpeau parlait dans ma tête. Il hésitait grandement entre Poufsouffle et Serdaigle, mais je n'étais pas vraiment enjoué, je voulais vraiment aller dans la même maison que mon frère c'est pourquoi je n'arrêtais pas de prier pour qu'il m'envoie dans la bonne maison. « SERPENTARD » finit par crier le choixpeau, ce qui me soulage grandement. Je cours rejoindre la table des verts et argents en m'asseyant aux côtés de mon frère.

Octobre 1971.
« Pourquoi tu ne veux plus me parler, je pensais que l’on pouvait être ami. » dis-je en attrapant le bras du garçon qui portait un blason aux couleurs rouges et ors sur son uniforme. Je ne comprenais pas son aversion soudaine pour moi. Je ne lui avais rien fait de mal, puis on avait bien sympathisé dans le train le jour de la rentrée. Du coup, je me disais que l'on pourrait continuer à discuter pour devenir de réels amis. « Ecoute Deacon… » Choqué serait un euphémisme pour me décrire en ce moment, il s'adresse à moi par mon nom de famille, mais pourquoi ? « Deacon, vraiment, je pensais que l'on pouvait se nommer par nos prénoms, tu es mon ami Nikolai, je ne vois pas pourquoi on… » « On m'a dit que les Serpentard étaient mauvais, Gryffondor et Serpentard ne sont pas fait pour s'entendre. » « Quoi ? Mais c'est complètement débile de penser ainsi, à l'avenir quand tu seras adulte, que tu travailleras, tu ne vas pas demander à ton collègue s'il était à Serpentard ou je ne sais pas quoi. Franchement qui est cette personne qui te fait croire qu'une maison définie une personne ? » « Je… Tu as raison, je n'aurais pas dû écouter Sirius Black, il avait l'air d'avoir de bons arguments. » Je hausse les épaules avant de lui dire qu'il devrait se faire sa propre idée sur les personnes et ne pas écouter les rumeurs ou les classer selon une maison ou autre. C'est un peu comme un sang-pur qui répugne un né-moldu parce que justement ses parents ne sont pas sorciers.

Février 1974.
« Tu vas y aller ? » Je regardais la jeune fille blonde qui me faisait face avec étonnement, de quoi parlait-elle ? Avait-elle lu mon courrier ? « Oh allez Deacon, ne me dit pas que tu vas refouler son invitation pour la sortie à pré-au-lard qui à lieu au moment de la saint valentin. » Alors, c'était de cela qu'il était question ? Elle était en train de me parler de ce serpentard d'un an mon ainé qui m'avait invité pour la prochaine sortie dans le village sorcier. Je ne savais pas vraiment comment prendre cette invitation, c'est un garçon qui a tendance à trainer avec la bande de mon frère, mais je ne le connais pas plus que cela. Puis de toute évidence, j'avais l'intention de m'y rendre avec Nikolai, enfin si le professeur Slughorn n'a pas l'intention de me mettre en retenu ou autre pour explosion énième de chaudron en cours de potion. « Il parait que tu as encore fait exploser ton chaudron. » souffla une voix à mon oreille, je me retourne vivement pour apercevoir le visage trop près de mon frère. Je me renfrogne et enfouie ma tête dans mes bras avec pour optique de l'ignorer complètement. Ce n'est décidément pas de ma faute si le sort s’acharne contre moi. Pourtant je suis la recette mais le chaudron explose ou fond systématiquement. Cela doit être génétique ou alors quelqu'un m'a jeté un sortilège.

Septembre 1976.
« L'équipe de Quidditch ? Vraiment ? Charlou… » « Arg, ne m'appelle pas comme cela Hélios Deacon et oui je compte bien postuler au poste de gardienne de l'équipe de Quidditch pourquoi ? » Je ne comprends vraiment pas sa réaction, c'est vrai quoi, j'ai encore le droit de postuler si je le vais. J'adore ce sport sorcier et puis je me suis beaucoup entrainé pendant les vacances avec Nikolai. Alors, oui, il est évident que pour ma sixième année, je vais tout faire pour rejoindre l'équipe de Quidditch, peut-être que cette année Potter ne marquera pas continuellement tous les buts et que l'on pourrait gagner un match contre Serpentard. « Maladroite comme tu es ? Pas certain que les buts soient bien gardés. » « HELIOS » dis-je en parlant un peu trop fort, amenant les regards des autres serpentards sur moi. Je bouillonnais un peu en regardant mon frère partir en ricanant légèrement. Il est bizarre depuis quelques temps avec moi, il se comporte de manière étrange.

On dit de moi que je suis de nature gentille et assez sociable. Avec un côté complètement déluré, c’est pour cela que les gens ne m’approchent pas tellement. Je savais que je n’aurais jamais dû jouer un bisounours au spectacle de l’école maternelle, enfin cela c'est du côté moldus, il est rare que les sorciers soit au courant, sauf si mon "frère" est passé par là. L'école moldue, on se demande vraiment pourquoi j'y suis allée, c'est vrai que ma mère est une sang-pure alors évidement, mais mon "père" m'a expliqué que c'était son souhait que je découvre le monde moldu de mon jeune âge. Seulement, je peux me montrer froide et un peu peste avec les personnes que je n’aime pas. Oui, je ne peux pas aimer tout le monde. Puis un peu timide avec celles que je ne connais pas. Ma confiance, je ne l’accorde pas facilement, mais une fois que je l’accorde, mieux vaut ne pas la perdre, parce que je suis très rancunière et je dis toujours que la vengeance est un plat qui se mange froid. Intelligente, je n’en suis pas moins un peu bavarde, notamment durant les cours d’histoire de la magie qui ont tendance à m’ennuyer un peu. Je suis aussi une jeune fille qui aime s’amuser, fêtarde, je sors souvent le week end quand c'est les vacances. Avec mes amis, je suis loyale, à l’écoute, blagueuse, joueuse. Je suis aussi quelqu’un que l’on qualifie de bisounours, je suis toujours en train de faire des câlins à mes amis. Autrement, je suis également jalouse, courageuse, un peu trop confiante, un peu maladroite, bordélique et quelque peu impatiente et maligne.