Lyra Blackwood

Lyra est née en Angleterre, non loin de Londres, dans une famille modeste.

Son père, Jacob, avait grandi au sein d'une famille d'avocats. Autant dire qu'il avait vécu dans une certaine aisance matérielle. Pourtant, il n'avait pas l'ambition d'entretenir la « tradition » familiale. L'adage « l'argent ne fait pas le bonheur » lui correspondait parfaitement. Ainsi, au grand dam de ses parents, il s'éloigna de ce milieu, ne s'y projetant absolument pas contrairement à son frère. Et ce ne fut pas sans conséquences. Ses parents n'approuvèrent pas son choix et c'est tout juste s'ils ne le chassèrent pas de la maison peu après que sa décision fut exposée au grand jour. Les liens familiaux furent rompus entre Jacob, ses parents et son frère, qui ne comprenait pas lui non plus qu'on puisse choisir une vie différente de celle tracée par l'histoire familiale. Il savait qu'en cas de problème, il ne pourrait à présent plus se tourner vers eux. Il ne l'aurait de toute façon jamais fait, sa fierté était bien trop grande. Compte tenu de l'urgence de sa situation et de la nécessité de trouver un logement, il ne fit pas la fine bouche et accepta le premier job pour lequel il avait eu une réponse favorable : serveur dans un restaurant de Londres. Il était certain que son salaire était moindre comparativement à celui qu'il aurait eu en tant qu'avocat, mais il ne subissait pas la même pression non plus et s'y sentait bien, alors même si les fins de mois étaient parfois difficiles, on ne pouvait pas dire qu'il était malheureux. Surtout que ce fut grâce à cet emploi qu'il trouva la femme de sa vie, Helena, jeune secrétaire qui venait régulièrement se restaurer durant sa pause entre midi et deux. De fil en aiguille, une amitié forte unirent les deux individus, jusqu'à ce que cette amitié évolue en des sentiments plus puissants encore.

Helena avait vécu dans une famille d'agriculteurs aux valeurs très traditionnelles, dirigée par une croyance sans faille. Contrairement à Jacob qui s'était détaché de toute influence familiale, la jeune Helena n'échappa pas aux principes qui avaient orienté ses conduites et son chemin. Elle ne le chercha même pas, y trouvant un certain réconfort. Bercée dans ce monde, ne connaissant pas d'autres réalités, quel aurait été le besoin pour elle d'aller chercher autre chose ? Malgré tout, cela ne l'empêcha pas d'épouser Jacob, qui n'était pas sous l'emprise d'une quelconque religion, faisant preuve d'une certaine ouverture d'esprit.

De cette union naquit la petite Lyra, un peu plus d'une année après leur mariage – où furent absents les parents de Jacob –. Son enfance fut des plus normales, des plus banales. Elle grandit entourée de l'amour de ses parents, dans des conditions de vie plus qu'acceptables même si ces derniers ne pouvaient se permettre de céder à tous ses caprices. En soi, ce n'était pas plus mal, elle n'allait pas devenir pourrie gâtée comme un certain nombre d'enfants.
Durant ces années, sa mère ne s'éloigna pas de ses dogmes, étant toujours une fervente disciple de l'Église. Toutefois, elle ne basait pas l'éducation de sa fille sur la religion. Disons que les principes étaient là, mais ils n'étaient pas explicitement rattachés à ses croyances. Sur ce point, on pouvait dire que Helena était plus tempérée que ses parents, mais ne cachons pas l'influence de Jacob, qui ne souhaitait pas qu'on impose trop d'idées à sa fille, préférant la laisser réfléchir par elle-même et faire ses propres expériences.

Cette paisible vie de famille prit fin peu avant son entrée au collège, par une simple lettre reçue. C'est fou comme un simple bout de papier peut changer une vie. Il peut s'agir d'excuse et permettre de renouer le lien avec une personne que l'on croyait perdu à jamais, d'une lettre d'amour qui va pousser deux âmes qui se cherchaient mutuellement à enfin accepter la réalité, ou encore la réussite à un concours pour entrer dans une école prestigieuse. Ou alors, ce petit bout de papier peut avoir l'effet inverse. Ruiner une vie. Avec lui, on peut faire du chantage anonymement, écrire des menaces avec sa main avant que celle-ci ne passe à l'acte, annoncer le décès d'un proche. En bref, il peut être annonciateur de mille et une choses, de la meilleure comme de la pire.
Dans le cas de Lyra, on peut à la fois dire que cette lettre annonçait du positif, comme du négatif. En fait, tout dépend du point de vue. Autant recevoir des menaces ne ferait plaisir à personne, autant recevoir une lettre avec pour entête « Collège Poudlard, École de sorcellerie » pouvait amener soit une joie immense soit un désespoir profond. La réaction ne pouvait être que subjective. Mais en premier lieu, je conçois que cela laisse perplexe. Qu'on puisse penser que ce bout de papier n'est qu'une farce. Et pourtant.

Il n'y avait eu aucun signe avant coureur. Aucun verre éclaté sous le coup d'une colère, aucun bouton d'acné apparut sur le visage de ce jeune garçonnet qui t'a poussée, rien. Alors quand les parents réceptionnèrent la lettre, ils rirent avant de la jeter directement dans la poubelle. Qui pouvait bien avoir du temps à tuer pour rédiger pareille bêtise, se disaient-ils. Surtout qu'était jointe une liste des fournitures et manuels scolaires. On ne pouvait nier l'aspect réaliste de la chose.

La farce était close. Ce n'est qu'une semaine après que l'inquiétude monta d'un cran. Une lettre identique à la première avait de nouveau été envoyée. Elle connut le même sort tragique que la première. La suivante aussi. Et la suivante... Ah, non, celle-ci fut présentée à la police pour « harcèlement ». Les forces de l'ordre indiquèrent aux parents de Lyra qu'ils allaient enquêter, mais le sourire en coin faussement dissimulé laissait sous-entendre le contraire. « Mais bien sûr, qu'est-ce qu'on en a à faire d'une lettre provenant de gosses du quartier qui s'amusent à faire des blagues », devaient se dire les hommes en uniforme.

Bien entendu, Lyra n'était au courant de rien, mais elle était très bonne observatrice et remarquait bien le changement d'attitude de ses parents depuis quelque temps. C'est par ce constat qu'elle parvint à récupérer l'une des lettres dans la poubelle. Elle fut stupéfaite de ce contenu. Elle était encore jeune, mais pas naïve. Elle n'y crut pas, tout simplement, et la remis à sa place en se demandant bien pourquoi ses parents ne passaient pas au-dessus de ça. La magie, c'était comme le Père Noël, ça n'existait pas. On lui avait suffisamment menti sur l'existence de ce bonhomme barbu au manteau rouge qui viendrait apporter des cadeaux l'hiver sur son traîneau tracté par des rennes volants. On ne lui ferait certainement pas avaler ça.

Alors elle profita du reste de son été avec ses amis moldus, dans l'insouciance caractéristique de la jeunesse, à vivre au jour le jour, loin des soucis du monde des adultes. Elle ne prêta même plus attention à l'anxiété et l'exaspération coexistantes de ses parents.

C'est le début du mois de septembre qui conditionna le reste de la vie de Lyra. Ce ne fut plus une lettre qui arriva au domicile de la famille Blackwood, mais une personne. Une sorcière, une vraie. Il s'agissait de la fameuse Minerva McGonagall, professeur de métamorphose à Poudlard. Mais tout cela, Lyra et ses parents l'ignoraient. Ce fameux soir, la jeune enfant se trouvait dans sa chambre, en train de bouquiner. Lorsque la sonnette de la demeure retentit, elle tendit l'oreille et décida d'entrouvrir la porte de sa chambre discrètement afin de voir qui pouvait bien venir leur rendre visite à cette heure. La personne qui avait sonné s'invita plus ou moins dans la maison, et il sembla même qu'elle jeta un coup d'œil en direction de l'entrebâillement de la porte de la chambre de Lyra, qui s'empressa de la refermer, effrayée par cette inconnue.

Quelques minutes plus tard, elle entendit son père s'exclamer « une sorcière ? Et puis quoi encore ? Vous vous foutez de moi ! Sortez maintenant ! ». Puis ce fut le silence pendant une trentaine de secondes. Des chuchotements inaudibles parvinrent jusqu'à Lyra. Des grommellements et autres sons traduisant de la colère se mêlèrent à la discussion. Vint un claquement de porte. Et le silence. L'échange dura peut-être quinze, ou vingt minutes. Étrangement, d'après le peu de mots qu'avait entendu Lyra, sa mère ne semblait pas avoir prononcé une seule parole.
Hésitante, la petite sorcière, qui ignorait à ce moment là qu'elle en était une, ouvrit délicatement la porte de sa chambre et se dirigea vers le salon sur la pointe des pieds.

« Qui était-ce ? » demanda-t-elle innocent.

« Personne. » répondit sèchement son père.

Lyra dirigea son regard vers sa mère, mais celle-ci semblait absente, les yeux rivés au sol, comme si sa vue et sa parole lui avaient été retirées.

« Va te coucher, Lyra. Il faut se lever tôt demain. » ordonna Jacob.

Obéissante, la jeune fille s'exécuta malgré l'inquiétude qui l'envahissait.

Le lendemain, Jacob résuma brièvement, mais de façon claire, la discussion de la veille avec l'inconnue.

« Les lettres que nous avions reçues n'étaient pas une farce. Aussi dingue que cela puisse paraître... Tu es une sorcière. Quelqu'un va venir te chercher pour intégrer cette école heu... Poudlard je crois. »

Dans sa voix pouvaient être perçues la tristesse, mais aussi une sorte d'amertume. Lyra peinait à y croire. Qu'avait montré cette inconnue pour que ses parents croient en la magie, comme les enfants croient au Père Noël ?
Durant ces courtes explications, Helena s'était absentée. Elle n'assista pas au départ de sa fille qui survint dans la journée, après qu'un employé de Poudlard vint la chercher. Son père lui avait simplement dit qu'elle n'avait pas pu prendre de congés pour lui dire au revoir. Mais elle ne pensait pas que c'en était la réelle raison. Elle avait toujours vécu avec ses parents, elle allait être séparée d'eux d'un coup et sa mère n'était même pas là pour la serrer dans ses bras et l'encourager dans sa scolarité ? Quelque chose clochait. Elle n'eut pas le temps de se questionner davantage, étant déjà en route pour chercher ses affaires.
Le seul réconfort auquel elle eut droit ce jour là fut l'adoption d'une mignonne chouette effraie, Nikki. Dès qu'elle eut rassemblé ses affaires, elle se mit en route en direction de sa nouvelle école, de sa nouvelle vie : Poudlard.

Arrivée à destination, elle se rendit vite compte de l'existence de la magie. Elle ne sut pas comment réagir, elle se sentait heureuse d'un côté, car si la magie existait, qu'est ce qu'il pouvait exister d'autre ? Mais d'un autre côté, elle se sentait effrayée.
Après qu'on lui eut placé le choixpeau sur sa tête, elle fut admise à Serdaigle, la maison de l'intelligence et de la sagesse. Sa première année se passa relativement bien. Sans être populaire, elle se lia d'amitié avec plusieurs sorciers et sorcières et se découvrit un certain talent pour l'arithmancie, la métamorphose et les sortilèges. Elle eut un peu plus de mal avec la botanique et le vol.

Malgré son intégration plus ou moins réussie, ses parents lui manquaient. Elle leur avait écrit de nombreuses fois mais n'eut jamais de réponse avant décembre. Quelle joie d'enfin recevoir une lettre de leur part, quelle déception d'en apprendre le contenu. En somme, ses parents – en l'occurrence son père car il s'agissait de son écriture – lui annoncèrent qu'ils avaient prévu de fêter Noël en France et qu'il n'était pas possible financièrement de prendre une place supplémentaire.
Tous ses soupçons se confirmèrent. Elle fut dévastée de cette nouvelle, se sentant littéralement abandonnée.

Elle tint bon tant bien que mal jusqu'aux grandes vacances de l'année suivante. Elle appréhendait énormément son retour et elle eut raison.
Durant l'été, ses parents semblaient la fuir. Sa mère ne lui adressait que peu la parole, que si Lyra lui posait une question. L'ambiance était... Plus qu'étrange. Finalement, c'est à la fin de l'été que sa mère craqua, devant l'insistance de Lyra pour comprendre ce qu'il leur arrivait.

« Tu es une sorcière ! Un être odieux ! Qu'ai-je fait pour mériter cela ? »

Ces trois phrases suffirent à ébranler toutes les convictions de Lyra. Son père lui-même ne dit rien. N'était-elle finalement rien de plus qu'un monstre ? Était-ce une malédiction ? Avait-elle fait quelque chose de mal ?
Elle ne voulut plus retourner à Poudlard, dénigrant sa propre nature. Pourtant, elle y fut contrainte. Et cette seconde année scolaire fut pas mal mouvementée. C'est grâce au soutien de ses amis et de certains de ses professeurs qu'elle parvint à garder la tête haute. Bien entendu, elle ne rentra chez elle que l'été, dans cette atmosphère étouffante où elle ne sentait que haine et peur.

Durant ces vacances d'été en 1974, l'état de santé de sa mère se dégrada soudainement. Elle devenait de plus en plus maigre, de plus en plus faible, son teint virait vers une pâleur cadavérique. Elle décéda l'été suivant, avant l'entrée en 4ème année de Lyra. Sa mère n'avait même pas voulu qu'elle entre dans sa chambre d'hôpital. De l'extérieur, elle l'avait entendue dire à son père :

« C'est Dieu qui me punit d'avoir mis au monde une atrocité pareille. »

Ces mots là, Lyra ne les a jamais oubliés. Elle eut d'autant plus de mal à s'accepter telle qu'elle était après ça. Elle ne s'attendait peut-être pas à des excuses, mais au moins à de dernières paroles bienveillantes. Et ce fut tout le contraire. Pourtant, elle pleura cette perte. C'était sa mère après tout. Même si visiblement elle aurait préféré ne pas l'être.

L'autopsie mit en évidence la présence d'une tumeur au cerveau, entre autres. Compte tenu du rôle de cet organe dans les comportements humains, elle s'interrogea. N'était-ce que la maladie qui avait poussé la mère à dire toutes ces atrocités, ou le pensait-elle vraiment ? Jamais Lyra ne le saura, et cela continuera probablement de la ronger pendant longtemps encore.

Suite au décès de sa mère, le comportement de son père changea. Mais, à sa grande surprise, en bien. Lors de sa 4ème année, il lui proposa de venir fêter Noël avec lui. Elle refusa. Elle ne pouvait pas oublier. Jamais l'un de ses parents n'avait fait preuve de violence physique envers elle, mais face à la violence verbale de sa mère, il ne l'avait jamais défendue.

Lorsqu'il la retrouva pour les grandes vacances, il voulut s'expliquer avec elle. « Helena avait ses propres croyances, et la sorcellerie était réservée au diable, alors c'est pour ça que … », « Je ne t'ai jamais défendu mais cela ne veut pas dire que … ». Lyra n'en avait que faire. Ou plutôt c'est ce qu'elle montrait. Malgré toutes les paroles de son père, elle n'arrivait pas à lui pardonner. Le chemin promettait d'être long. Elle ne lui balança qu'une seule phrase à ce moment là :

« Tu as toujours dit à... maman... de me laisser réfléchir par moi-même et qu'elle ne devait pas m'ancrer de force dans quelque chose que je n'avais pas choisi. Alors pourquoi as-tu vécu la situation à travers ses croyances ? Je n'ai peut-être pas choisi d'être sorcière, mais ça fait partie de moi. Alors acceptes-le, ou va prier dans une Église. »

Après de nombreuses lettres envoyées, auquel il n'eut que peu de réponses, d'innombrables excuses, de cadeaux au-dessus de ses moyens – comme si on pouvait l'acheter –, Lyra commença à pardonner. Ou disons à lui adresser un peu davantage la parole. À éventuellement accepter une soirée au restaurant. Mais ça s'arrêtait là. Car la douleur est toujours là.

À l'aube de sa cinquième année, la situation demeure tendue, fragile dans son monde Moldu. Dans le monde magique, son apprentissage suit son cours, avec de nouvelles rencontres, des joies à partager entre amis, des pleurs à exprimer, l'heure des premiers amours...
Lyra a fait beaucoup de chemin depuis son admission à Poudlard, qu'il s'agisse de maturité, voire même d'acceptation, mais sur cette voie, il lui reste encore de nombreuses choses à régler.

Lyra est une adolescente qui peut sembler renfermée à première vue, qui ne cherche pas le contact. En réalité, cette attitude n'est que le reflet de la méfiance presque instinctive qui l'habite. En effet, son histoire a forgé son caractère. D'ailleurs, l'histoire n'est-il pas le paramètre qui détermine le plus le caractère et la façon d'être d'une personne ? Il suffit de prendre exemple de quelqu'un qui commet des choses affreuses, on pourra dire que c'est la faute de sa famille. Il est certain que dans d'autres circonstances, certains individus seraient l'exact opposé de ce qu'ils sont devenus. Toutefois, nous ne pouvons nous limiter à penser l'histoire familiale comme déterminante. Les rencontres que nous faisons, nos forces et nos faiblesses déterminées par ce je-ne-sais-quoi intérieur, sont d'autres facteurs qui vont conditionner une personne. Mais dans le cas de Lyra, son enfance est bien à l'origine de son caractère méfiant.
Ainsi, vous l'aurez compris, la Serdaigle ne se laisse pas facilement approcher. Comme l'oiseau qui représente sa maison. Plus vous vous approcherez, plus il sera tenté de s'envoler rapidement. Laissez-le venir vers vous, et peut-être là vous pourrez en obtenir quelque chose. Sa confiance, vous mettrez du temps à l'obtenir. Détruisez-là, et elle se dissipera aussi vite que l'oiseau qui prend son envol.

À cela s'ajoute son caractère rancunier. Elle ne pardonne pas les fautes facilement. Sa confiance est déjà difficile à gagner, en plus d'être facile à détruire, et voilà que maintenant elle est presque impossible à reconquérir. Cependant, la faute commise doit tout de même être suffisamment conséquente, de son point de vue du moins.

Heureusement, car elle se montre aussi susceptible. Une remarque qui peut vous sembler anodine pourra ne pas passer. Tout dépend du contenu de la parole et de celui qui l'émet.

Son moyen de défense principal, et préféré face aux critiques qu'on peut lui balancer est la parole. Pourvue d'un grand sens de la répartie, elle n'hésite pas à s'en servir lorsqu'elle estime qu'une personne dépasse les bornes ou lui manque de respect. Elle sait que la seule façon de se débarrasser d'un serpent venimeux c'est de lui balancer à son tour une autre sorte de venin.
Cependant, elle use également de sarcasmes avec ses amis, sans méchanceté aucune.

Autrement, un autre aspect qui la caractérise dans sa globalité est son manque de confiance en elle, du fait du manque d'encouragement parental qu'elle a subi durant sa scolarité. Jugée, méprisée et même détestée pour sa nature, elle n'a pas encore pu se constituer une carapace suffisamment solide pour endurer certaines épreuves de la vie. Le regard des autres lui est difficile dès lors qu'il s'agit de ses compétences en sorcellerie, ou disons plus exactement de sa nature sorcière. Le fait qu'elle soit née-moldue n'arrange pas les choses. Ce n'est pas tant qu'elle ne soit pas considérée comme « pure » qui la gêne, mais ce à quoi ça la renvoie : à des parents qui n'ont pas accepté sa nature. Par conséquent, elle a horreur qu'on remette en cause son existence, d'être vue comme un être contre-nature. Ce genre de critiques lui font mal et la font sortir de ses gonds avec une impulsivité qu'on ne lui connaît que peu d'ordinaire. Néanmoins, cela ne lui est pas arrivé souvent, car elle ne parle presque jamais de son histoire personnelle, et surtout pas à n'importe qui. Alors quand l'un de ses proches l'a trahie, ce dernier a pu se rendre compte à quel point elle ne pardonnait pas et était rancunière.

Autrement, la jeune sorcière est quelqu'un de possessif avec ceux qu'elle aime, exagérément parfois. Sans chercher à la défendre, l'absence de soutien parental a engendré une certaine peur de l'abandon. Ses amis, c'est sa famille. Celle qu'elle n'a jamais eu. C'est pourquoi elle souhaite les garder auprès d'elle, à en devenir parfois jalouse lorsqu'elle a l'impression qu'une tierce personne se rapproche trop de l'un de ses proches.
En cela, bien qu'elle ne soit pas de nature naïve et malgré sa perspicacité, elle se laisse parfois influencer par ses proches, des fois en toute conscience, par crainte de leur déplaire.

Oui, Lyra a un certain nombre de défauts. Mais elle a aussi des qualités. N'importe quel être humain, même le plus sombre, en a. Celles-ci ne sont peut-être tout simplement pas liées aux relations humaines.

Dans l'ensemble, Lyra est de nature relativement calme et discrète en général. Ce n'est pas elle que vous surprendrez à épancher ses connaissances à chaque question posée durant les cours ou que vous verrez chahutée dans les couloirs sans raison apparente. Pour que son côté joueur se manifeste, elle doit déjà être en présence de personnes de confiance.

Et justement, d'un point de vue relationnel, lorsque vous parvenez à obtenir cette confiance, vous vous apercevez qu'il s'agit d'une personne digne de confiance, à laquelle vous pouvez livrer sans crainte vos secrets. Elle peut même se montrer attentionnée envers vous. Elle fait preuve la plupart du temps d'une grande honnêteté, mais par crainte de l'abandon, elle peut tout de même parfois manquer de franchise et ne pas dire ce qu'elle pense vraiment.

Intelligente, elle est très cultivée pour son âge. Cela ne tient pas tant d'un côté studieux que de son envie passé de s'isoler et d'oublier ses problèmes, se plongeant dans la lecture de livres de plusieurs centaines de pages.

Depuis sa plus tendre enfance, elle se révèle être très observatrice et perspicace. Autant elle peut être bonne menteuse, autant elle parvient souvent à repérer quand on lui ment. Le moindre changement de comportement, la moindre touche de nouveauté dans l'habillement, la moindre parole étrange, et sa capacité d'analyse se mettra en route si elle l'estime nécessaire. Toutefois, de part son côté possessif et la peur de perdre un proche, elle peut parfois se précipiter dans son jugement et interpréter les choses négativement dès lors qu'il s'agit d'une connaissance amicale. Les conséquences peuvent alors en être fâcheuses.

Pour terminer, elle se montre suffisamment ouverte d'esprit pour comprendre certaines pratiques, certains choix, certaines natures, mais paradoxalement, elle dénigre certaines croyances et peut se montrer virulente dès lors que celles-ci lui rappellent son enfance.

En ce qui concerne ses préférences scolaires, elle adore l'arithmancie, la métamorphose et les sortilèges pour lesquelles elle excelle. Les cours de Soins aux Créatures Magiques lui plaît énormément également. En effet, elle apprécie la présence des animaux, qui, contrairement aux humains, tiennent uniquement compte uniquement des actes de la personne plutôt que de sa nature.
Elle apprécie par contre moyennement la botanique et le vol sur balai. Elle n'est une grande fan de Quidditch.
Au niveau de ses passe-temps, elle aime les balades au plein air, les visites à Pré-au-Lard ou encore la lecture de livres variés, entre autres.