Marlene McKinnon | Fini

Marlene est née dans une famille sorcière de sang-mêlé tout à fait normale, si ce n’est les quelques faits d’armes de ses parents, Aurors aguerris. Elle est née en Ecosse, et c’est là qu’elle a grandi et a toujours vécu jusqu’à ce jour.

La jeune McKinnon ne voyait pas ses parents aussi souvent qu’elle l’aurait aimé, étant donné leurs professions très prenantes, les heures supplémentaires continuelles. Ce n’est pas pour autant qu’elle était malheureuse, loin de là, c’est après tout toujours ce qu’elle a connu, et sa grand-mère qui vivait avec eux s’occupait d’elle. Les McKinnon vivaient assez simplement, pas de chichis, chacun mettait la main à la patte afin de garder le goût du travail. De fait Marlene a surtout de bons, même très bons souvenirs de son enfance sans histoires, jusqu’au jour où ses pouvoirs se sont déclarés de manière assez précoce, à ses huit ans, après une grosse crise de colère… Car oui, elle a toujours eu du caractère, mais mami McKinnon avait de la poigne et n’allait certainement pas se laisser faire par une sorcière haute comme trois pommes !

A onze ans, comme tous les sorciers de Grande-Bretagne, elle est partie pour Poudlard avec une grande impatience. Cela faisait des années qu’elle rêvait d’apprendre enfin la magie !! Elle espérait rejoindre l’une des Maisons de ses parents, Gryffondor ou Poufsouffle, mais en vérité n’importe qu’elle Maison aurait fait l’affaire, même Serpentard, tant qu’elle était répartie quelque part et pouvait apprendre à devenir une grande sorcière !

Elle s’est tout de suite liée d’amitié avec une de ses camarades de Poufsouffle, Emmeline Vance, la plus brillante de leur promotion, ce qui, plutôt que de rentre Marlene jalouse, l’a poussée à faire encore plus d’efforts dans ses études. Très travailleuse, elle ne lésinait pas sur le travail même sur son temps libre, et si elle n’est pas aussi intelligente que d’autres, elle s’est vite illustrée par ses facilités en sortilèges et défense contre les forces du mal ; surtout pour le côté pratique des choses.

La grand-mère de Marlene est décédée pendant sa deuxième année, dû à son grand (très grand) âge. Même si c’était l’ordre naturel de la vie, ce n’était pas plus facile à accepter, mais elle n’était pas toute seule dans sa peine alors elle a continué d’avancer. Ses parents lui répétaient sans cesse que c’était ça la vie, beaucoup de peines et d’obstacles, mais que les personnes fortes étaient capables de continuer au-delà de ça. Leur discours n’a pris du sens vraiment qu’à la perte de sa grand-mère.

En grandissant elle s’est de plus en plus impliquée dans la vie hors scolaire de Poudlard, rejoignant des tas de clubs, voulant tout essayer. Même la chorale, même si elle a été rapidement éjectée quand il est devenu clair qu’elle ne serait jamais capable de chanter une note juste. Mais même si elle n’était pas bonne dans tout, elle ne se décourageait pas, elle aime le principe de faire partie d’une communauté, qu’il y ait un esprit d’équipe et de réussite. Il fallait bien s’occuper pour éviter de constamment s’inquiéter pour ses parents, avec la guerre sorcière qui faisait rage.

Mais au début de sa quatrième année, un drame a failli par tomber sur la famille McKinnon, en faisant une énième victime de la guerre et de Voldemort. Des Mangemorts avaient attaqués ses parents, et s’ils s’étaient battus de toutes leurs forces et avaient réussi à en emporter un avec eux, ils n’étaient pas de taille… Elle était à l’école quand la nouvelle est tombée, qu’elle a été réveillée au milieu de la nuit par le directeur de sa Maison pour apprendre qu’elle était devenue orpheline.

Tout à changé, depuis. Marlene a été profondément ébranlée, mais plutôt que de s’apitoyer sur son sort, elle est bien décidée à prendre les choses en main, utiliser sa peine et sa colère pour nourrir ses convictions et devenir suffisamment compétente et puissante pour agir. Avoir un véritable impact sur le cours des choses. Elle veut se battre, Marlene, venger, protéger, défendre, vraiment faire quelque chose de sa vie. Depuis, elle a un peu l’impression de perdre son temps, coincée à l’école plutôt que sur le terrain, même s’il lui reste beaucoup de choses à apprendre encore elle ne tient pas en place, est dévorée par l’impatience. Marlene ne voit plus du tout la vie de la même manière et se sent un peu déphasée par rapport à ses camarades.

Sa cinquième année vient de commencer, et le compte à rebours continue pour elle, plus que trois ans à supporter… Ce n’est pas comme si elle espérait que la guerre dure aussi longtemps, au contraire, mais l’adolescente sait que c’est sa place et sa destinée, de rejoindre les rangs des Aurors, elle a besoin plus que tout de faire ses preuves.

Marlene, c’est un petit bout d’adolescente au caractère bien trempé, endurcie par les dernières épreuves qu’elle a vécues. Farouchement loyale et travailleuse comme une bonne Poufsouffle, elle a ce besoin plus fort qu’elle de prendre la défense de causes diverses et variées, pouvant aller de la préservation de la tradition du lancer de bavboule traditionnel à la protection des droits (inexistants) des elfes de maison… Marlene est un peu une justicière en herbe, elle ne peut pas s’empêcher de voler à la rescousse des « plus démunis », même si c’est juste une impression, quitte à se mêler des affaires des autres et à se faire mal voir. Peu lui importe les conséquences et les problèmes apportés, la justice est une valeur primordiale que ses parents lui ont toujours inculquée. Ils lui ont appris à se battre pour ses convictions, ses espoirs, relever le menton et faire face aux épreuves baguette levée. Alors elle a bien l’intention de faire perdurer leur héritage et de voler au secours de tout ce qui peut être secouru (ou pas, d’ailleurs, elle poursuit aussi bien les causes perdues). Protectrice et un peu révolutionnaire dans l’âme, Marlene a hâte d’en faire son métier !

Humble, Marlene, elle aime faire sa dure à cuir, cacher ses peines pour ne pas paraître faible. Elle a confiance en elle, est indépendante, ses parents ayant souvent été absents elle a très tôt appris à ne pas dépendre des autres et à se débrouiller. Ça ne la rend pas invulnérable pour autant, il lui arrive d’avoir des doutes bien sûr, de se sentir seule même lorsqu’elle est entourée de ses amis, d’avoir du mal à avancer… Ce n'est vraiment pas facile pour elle, mais elle tient le coup et tente de garder la tête haute. Il faut bien, ce n’est pas des larmes qui vont ramener ses parents ! Marlene est du genre à toujours aller de l’avant, elle a beaucoup de courage et de motivation à revendre, et d’autant plus d’imprudence et d’entêtement.

La jeune sorcière est aussi un vrai garçon manqué, la coquetterie lui passe complètement au-dessus de la tête, elle se fiche merlinesquement de son apparence physique et de ce qu’on pense d’elle. Les « trucs de midinettes » comme elle les appelle lui font souvent lever les yeux au ciel et rigoler, c’est loin d’être sa priorité, elle travaille pour le futur du monde sorcier, et ils n’ont pas besoin de soldats à la mode ! Alors oui il lui arrive de regarder les garçons parfois –c’est une adolescente après tout- mais pour elle c’est une perte de temps.