La plus belle famille est celle qu'on a choisi. (James)

La plus belle famille est celle qu'on a choisi

James en avait déjà marre des cours, pourtant, ça venait à peine de commencer. Mais les profs étaient déjà assommants, enfin, quelques-uns d’entre eux, ce n’était pas le cas pour tous. Heureusement. Ce qui était bien, c’était qu’avec les BUSES de passées, James avait pu se débarrasser de quelques matières dont il n’avait absolument rien à faire. Pas toutes malheureusement, il en restait quelques-unes dont il ne se souciait pas mais qu’il avait été obligé de garder. Il ne pouvait pas tout enlever. Et puis bon, il y avait tout de même des matières qu’il appréciait et où il était doué, alors ce n’était pas une corvée non plus. Quoiqu’il en soit, il ne savait pas encore ce qu’il allait faire après Poudlard. Enfin, du moins comme métier. Il y avait beaucoup de possibilités, mais il n’arrivait pas à se décider, alors il se laissait plusieurs portes de sortie. Il avait encore le temps de toute façon. Il lui restait encore deux ans d’études avant d’être lâché dans la fosse aux lions dans tous les cas.

Enfin, avant ça, il devait tout de même se coltiner une ribambelle de cours parfois intéressants, parfois nuls à mourir, et dans le deuxième cas, James faisait des conneries pour s’occuper, et il se faisait coller. Ça ne lui faisait plus rien d’être collé de toute manière, la plupart du temps il y était avec Sirius et ils pouvaient donc passer encore plus de temps ensemble. Quoiqu’il en soit, il était toujours bien content quand les journées se terminaient. Parcequ’il pouvait enfin retrouver ses amis, et son lit aussi. Ouais, il y avait aussi les devoirs, mais franchement ça le soulait, alors il verrait plus tard. Ou il ne verrait pas du tout, il déciderait plus tard. Il trainait un peu des pieds en se dirigeant vers la tour Gryffondor, mais se redressa tel un paon quand il vit Lily au loin, et toute seule en plus ! Son jour de chance. Il décida donc d’aller lui parler, mais comme d’habitude, elle n’avait pas très envie de lui parler et le traitait de crétin arrogant avant de le laisser planter au milieu du couloir. Bon… ce serait pour une autre fois.

Il se dirigea tranquillement vers la salle commune. Après un regard rapide dans la salle et en voyant qu’aucun de ses amis n’était là, il se dirigea vers le dortoir et fut très heureux de constater que Sirius était là. Bon, une excellente chose. Pas de trace de Remus ou Peter mais ils arriveraient plus tard, il ne se faisait aucun souci là-dessus. James était loin d’être contre passer un peu de temps avec Sirius, bien au contraire.

« Bon alors, tu as pu lui parler cette fois ? »

Il vit la carte dans ses mains et sut de quoi il parlait, évidemment. James leva les yeux au ciel dans un geste théâtral, il jeta sa robe et ses affaires sur son lit, n’en ayant définitivement plus besoin. Et desserra sa cravate pour être plus à l’aise. Il se débarrassa aussi de ses chaussures, quant à faire, autant être le plus confortable possible.

« Je sais que tu es fou de moi, et que tu n’aurais plus de raison de vivre si jamais je venais à disparaître, mais franchement Sir’, tu ne peux pas m’observer toute la journée dès que je ne suis pas près de toi. »

Il lui lança un regard et un sourire amusé, fier de sa connerie. Il était toujours très fier de ses conneries. Il était juste, toujours très fier. Il s’approcha de lui et se laissa tomber sur le lit de son ami, à côté de lui. Il lui prit doucement la carte des mains pour regarder un peu ce qu’il se passait dans les couloirs.

« Je peux toujours lui parler. C’est elle qui veut pas. Elle me dit toujours que je suis un crétin arrogant. Elle est folle de moi, ça ne fait aucun doute. »

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Evidemment, Lily était un sujet récurrent pour James, il en parlait… tout le temps. Dès que quelque chose lui faisait penser à la jeune femme en fait, et quand on le lançait sur ce sujet, il était bien difficile qu’il s’en détourne de lui-même, parce qu’il pourrait parler d’elle durant des heures et des heures sans se lasser. Mais cela ne voulait pas dire que ça ne lassait pas les autres. Et en général, les premiers « touchés » par ses monologues sur Lily Evans étaient ses trois meilleurs amis. Bon, en général, Remus et Peter ne lui disaient trop rien, ils faisaient certainement semblants de l’écouter et attendaient qu’il termine. Le seul qui osait lui dire de la fermer c’était Sirius. James ne le prenait pas mal, parce qu’il savait qu’il pouvait un peu trop s’enflammer, mais c’était comme ça, il ne pouvait empêcher son cœur de s’exprimer.

Quoiqu’il en soit, c’était Sirius qui avait lancé le sujet, alors il n’avait rien à se reprocher. Encore qu’il aurait préféré avoir de belles choses à raconter. Comme le fait qu’elle ait accepté ses avances, mais bon, on était encore loin d’être là. James aurait pu jeter l’éponge il y a des années, mais non, il persistait. Certains pourraient dire que c’était complètement stupide, qu’il passait pour un crétin et un psychopathe, mais James ne partageait pas ce point de vue-là. Pour lui, c’était surtout montrer à Lily sa détermination, et le fait que ses sentiments étaient sincères. Ce n’était pas un franc succès, autant le reconnaître, mais James n’allait pas abandonner quoiqu’il arrive, il n’en avait pas envie. Non pas que cela lui fasse plaisir de recevoir râteau sur râteau mais… il voulait continuer d’espérer. Pour le moment en tout cas, il continuait d’y croire.

« Mais bien sûr qu’elle est folle de toi. Et on sait tous que je vais être témoin de ton mariage avec elle aussi. »

James grogna et lui lança un semi-regard noir. Il savait que Sirius se moquait de lui, et cela ne lui plaisait pas des masses pour tout dire. Il était sérieux, James ne plaisantait pas quand il s’agissait de Lily et James n’appréciait pas que son meilleur ami prenne tout cela à la légère. Effectivement, James avait envie de croire qu’un jour Sirius soit témoin à son mariage avec Lily, qu’il soit le parrain de ses enfants. Mais de toute évidence, Sirius n’y croyait pas une seule seconde, et ce constat n’était pas forcément très agréable.

« Sérieux Cornedrue ! Tu as une tonne de fille à tes pieds dans cette école, tu as la cotte. Il te suffit juste de claquer des doigts et tu as n’importe qui, je ne vois pas pourquoi tu t’embête avec cette fille. »

James soupira. Oui, il savait qu’il avait un certain succès auprès de la gente féminine. Malheureusement, celle qui l’intéressait vraiment ne semblait pas en faire partie. Il n’avait pas envie de laisser tomber Lily, mais peut-être que c’était ce qu’il devait faire. Pourquoi il s’embêtait avec cette fille ? Parce qu’il était amoureux d’elle, tout simplement.

« Je ne veux pas n’importe qui justement. Je suis amoureux d’elle, tu comprends ? C’est pas un jeu, ou un défi personnel. C’est sincère. Peut-être que je devrai laisser tomber, passer à autre chose, mais j’y arrive pas. »

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James ne s’attendait pas à ce que Sirius le comprenne. En fait, il ne s’attendait à ce qu’aucun de ses amis ne le comprennent. Parce qu’il se doutait qu’ils devaient tous le trouver ridicule et pathétique, même s’ils ne le lui disaient pas. Enfin si, Sirius le lui avait déjà dit, mais ce n’était pas comme si ça changeait grand-chose. James était amoureux de Lily. C’était comme ça, il n’y pouvait rien. Il n’avait pas décidé de ses sentiments, ils étaient venus comme ça, et maintenant, il était coincé avec. Il ne pouvait pas faire grand-chose, à part essayer avec Lily, et espérer qu’elle change d’avis, ce qui n’était définitivement pas le cas. Elle continuait de lui balancer les mêmes arguments, et on ne pouvait pas dire qu’il sentait la moindre amélioration.

Mais il n’arrivait pas à lâcher l’affaire. Pourtant, il avait parfois des aventures avec des filles. Parce qu’il restait un adolescent bourré d’hormones, et que tant qu’il ne sortait pas avec Lily, il n’y avait pas de notion de fidélité. Alors oui, des fois, quand une fille battait des cils devant lui, il se laissait tenter. Même si cela ne durait jamais plus longtemps qu’un instant. James ne se cherchait pas de copine, pas d’autre que Lily. Il avait quelques conquêtes (et le nombre était ridicule à côté de Sirius) mais les choses s’arrêtaient là. Et quand bien même Sirius ne le comprenait pas, tant pis. James n’allait pas admettre laisser tomber Lily pour faire plaisir à son meilleur ami.

« Ouais bah je commence à comprendre que t’es amoureux d’elle à force. »

James préféra ne pas relever. Même si le ton de Sirius ne lui plaisait pas forcément, il n’avait pas envie de s’engueuler avec lui. Il connaissait l’avis de Sirius. Ils ne partageaient pas du tout le même, bah très bien. Sirius avait le droit de penser ce qu’il voulait, même si ce n’était pas la même chose que lui. James ne lui en voulait pas vraiment. Ce n’était pas si grave en soit, mais cela lui faisait tout de même un peu de peine, parce qu’il avait l’impression de ne pas du tout être soutenu par ses amis, dans cette histoire. Pourtant, cela ne faisait pas plaisir à James de se prendre râteau sur râteau, ce n’était pas quelque chose de drôle pour lui. On le prenait peut-être pour un masochiste, mais ce n’était pas le cas. Et le comportement de Sirius ne lui plaisait pas non plus. De toute évidence, il ne croyait pas du tout au fait que Lily puisse changer d’avis, et il semblait même ne pas avoir envie que cela se produise. James ne comprenait pas trop pourquoi, il aurait tendance à dire que Sirius était jaloux, mais il ne voyait pas de quoi. Même si au fond, James comprendrait mieux dans le sens inverse. Cela ne lui plairait pas du tout, que Sirius ait une copine. Mais du genre… truc sérieux. Mais Sirius n’était tellement pas sérieux avec les filles que James ne pouvait pas avoir ce genre de raisonnement. Quoique, il avait tout de même été soulagé, un peu… un tout petit peu, quand il avait rompu avec Mary. Peu importe, il n’avait pas envie de s’énerver avec lui, alors autant laisser couler tout ça.

« En vrai, je devrais essayer de tenter ma chance avec elle, juste pour voir. »

James le regarda s’éloigner sans rien dire. Il savait que Sirius plaisantait, mais cela ne le faisait pas vraiment rire pour le coup. Et puis même, qu’il aille donc tenter sa chance, il y avait une grande probabilité pour que Lily le trouve encore plus con que lui. James ne saurait pas dire qui était plus con que l’autre, mais… il aurait tendance à dire qu’ils se valaient tous les deux. Il se leva et décida d’aller se vautrer dans son propre lit.

« Bah vas-y écoutes, si t’as fini ta crise de jalousie. »

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James savait bien qu’il ne devrait pas réagir comme ça, mais… il en avait assez. Sirius se foutait tout le temps de lui concernant Lily. James était conscient qu’il galérait complètement, et que pour le moment, Lily ne lui rendait absolument pas son intérêt. Quand elle lui parlait, le plus souvent c’était pour l’insulter, ou le réprimander ce genre de trucs. Mais il n’y pouvait rien. Il n’arrivait pas à laisser tomber, parce qu’il y avait toujours cette petite voix qui lui disait que peut-être, au bout d’un moment, elle finirait par se rendre compte qu’elle aussi avait des sentiments pour elle. Il était amoureux, mais personne ne prenait ça au sérieux, et les taquineries ça allait un temps. Il avait l’impression que Sirius ne pensait pas du tout qu’il puisse un jour se passer un truc avec Lily.

Il n’avait aucune envie de se disputer avec Sirius, c’était son meilleur ami, son frère. Il n’avait pas envie que des tensions s’installent entre eux, mais il l’avait vexé. Alors James préférait couper court à la discussion, et se mettre tout seul dans son coin. Il adorait Sirius, mais parfois il allait trop loin. James avait compris ce qu’il pensait de Lily et lui, qu’il était convaincu qu’il n’y aurait rien, et il n’avait plus envie d’en parler avec lui, ou quelqu’un d’autre.

« Oh ça va, je ne suis pas jaloux. Et je te la laisse ta rouquine. Vous allez vous marier, vous allez faire un tas de bébé et je vais être le parrain de ton premier gosse parce que tu me dois bien ça, vu comment je dois te supporter à longueur de temps ! »

Ça ne faisait pas rire James, là il n’était vraiment pas d’humeur. Il ne voulait plus parler de ça, et il savait bien qu’au fond, Sirius ne pensait pas qu’il se marierait avec Lily, et qu’ils auraient des enfants ensemble. Pourtant, c’était ce que James voulait. Au fond de lui, il savait que Lily était la femme de sa vie, il l’avait toujours su. Mais personne ne voulait l’entendre, personne ne voulait le croire, pas même son meilleur ami. Si James avait des enfants un jours, évidemment que pour son aîné, ce serait Sirius le parrain, il ne voyait personne d’autre à cette place. Et Remus et Peter seraient les parrains de ses enfants suivants, mais il n’avait pas envie de faire plaisir à Sirius en lui répondant positivement. Il ne voulait pas lui répondre du tout.

« Aller arrête de faire la gueule ! »

James fut surpris par le mouvement, il ne s’attendait pas du tout à ce que Sirius agisse ainsi, mais cela eut au moins le don de faire sourire James. En même temps, il n’était jamais fâché très longtemps contre Sirius. C’était Sirius. Leur plus longue embrouille avait sûrement duré quelques minutes, tout au plus. Il repoussa le chien, en riant un peu, l’empêchant de continuer à lui lécher le visage. Ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable, autant le dire.

« C’est bon je fais plus la gueule ! Arrête de me baver dessus ! T’es complètement fou Patmol, imagine si Caradoc entrait à ce moment-là ? »

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James n’aimait pas être en froid avec Sirius. En fait, il ne l’avait même jamais vraiment été. Leurs embrouilles duraient quelques secondes avant qu’ils ne passent à autre chose. Il n’était même pas sûr de pouvoir vraiment faire la gueule à Sirius. Ce serait… trop bizarre, de ne pas l’avoir près de lui. James n’était pas capable d’imaginer sa vie sans Sirius, c’était tout bonnement impossible, son ami lui manquerait trop. Ils étaient tout le temps collés l’un à l’autre, et même quand ce n’était pas le cas, ils trouvaient tout de même le moyen de continuer à pouvoir rester en contact, comme avec les miroirs par exemple, mais des combines comme ça, ils en avaient des tas et des tas. Alors non, James était incapable de lui en vouloir plus de cinq secondes.

Enfin sauf quand il lui sautait dessus sous sa forme canine pour lui lécher le visage. Il n’y avait rien d’agréable à se faire lécher par un chien, vraiment. Et le fait que ce soit Sirius n’y changeait rien, cela restait un chien. Mais bon, au final, il arrivait à trouver cela un brin amusant. Il ne lui en fallait pas beaucoup, quand il était question de Sirius en même temps. Mais cela n’enlevait rien au fait que ce n’était vraiment pas prudent. Ce que ne sembla pas entendre Sirius, vu qu’il continua ses pitreries, et semblait ne pas s’intéresser à ce qu’il lui disait. Même s’il finit tout de même par reprendre forme humaine.

« Rien à faire de Dearborn, au pire il aurait juste pensé que tu avais ramené ton superbe chien à Poudlard. Rien de choquant. »

Mouais. Dearborn avait beau ne pas être un génie, il tiquerait sûrement à cette explication. N’importe qui en fait, tiquerait à cette explication. Mais James avait l’habitude, Sirius était plus insouciant que lui, ce qui allait de pair avec son besoin maladif de liberté. Avec l’enfance qu’il avait eue, ça se comprenait sans mal. Quoiqu’il en soit, il ne fallait pas que leur secret soit découvert, on les forcerait à s’enregistrer au Ministère, et ce serait toute une galère.

« Je me ferais plus de souci si Peter était rentré dans la pièce. Je suis sur qu’il aurait couiné de surprise. »

James afficha un léger sourire, devant l’hilarité de son ami qui était contagieuse. Il est vrai que Peter avait le don pour être surpris pour pas grand-chose, mais ce n’était pas vraiment un problème. Cela dit, il est vrai qu’il était probable que leur ami aurait sans doute été surpris par la scène. En même temps, ils évitaient de se transformer n’importe quand, et n’importe où. Encore que Queudver, c’était faisable était donné sa taille. Mais un cerf dans les couloirs, c’était pas ce qu’il y avait de plus discret.

« T’es vraiment débile Patmol quand tu t’y mets, tu as de la chance que je t’aime. Il faut quand même rester un minimum prudent. Ne jette pas la faute sur Pete, personne ne s’attendrait à tomber sur ça. »

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