L'amour, ça s'entretient (pv Bertram)

L'amour, ça s'entretient

La rentrée était bien entamée à présent, et le rythme des cours avait rapidement repris sa place, ce qui ne dérangeait pas Bertram plus que ça. Au contraire. Bertram appréciait les cours, et il était quelqu’un de studieux. S’il avait apprécié retrouvé toute sa famille durant les vacances et d’avoir passé de très bons moments en leur compagnie, il était content d’avoir retrouvé ses camarades. Même si certains lui avaient moins manqué que d’autres, il était content d’être de retour à Poudlard, un lieu bien singulier dans ce monde. Et c’était peu de le dire, bien évidemment.

Mais sans aucune hésitation, c’était Emmeline qu’il avait été le plus heureux de retrouver à Poudlard. Ils n’avaient pas coupé toute communication pendant les vacances évidemment, mais là, il pouvait la voir tous les jours, alors c’était beaucoup mieux. Même s’ils n’étaient pas tous les deux dans la même maison, ils passaient tout de même un maximum de temps ensemble, pour le plus grand plaisir du jeune homme. Il aimait être avec Emmeline, il aimait Emmeline tout simplement. Tout était simple et naturel avec elle et c’était tout ce qui comptait pour lui. Et il ne doutait pas qu’elle pense la même chose que lui.

Les choses étaient parfaites entre eux, et il ne pouvait qu’apprécier l’opportunité de pouvoir passer une journée en compagnie d’Emmeline, sans qu’ils aient besoin de penser aux cours ou quoique ce soit d’autre. Ils étaient juste tous les deux, à Pré-au-Lard, et ils avaient toute la journée. Les choses pourraient être pires. En tout cas, Bertram avait envie d’en profiter un maximum. Pas qu’il ait besoin d’acheter mille et unes choses au village magique, mais c’était toujours bien de ramener quelques bricoles. Et puis, c’était surtout l’idée de passer du temps avec sa petite amie qui le rendait aussi heureux. Rien que sentir sa main dans la sienne le rendait encore plus heureux. Il n’en faisait pas trop, les choses étaient vraiment ainsi. En tout cas, il savait qu’il avait vraiment beaucoup de chance de pouvoir être avec une fille comme elle, et il n’échangerait sa place pour rien au monde. Il n’avait aucune envie de la perdre, même si c’était ce que beaucoup pensaient qu’il allait arriver, il n’écoutait pas ce genre d’avis.

"Alors, tu veux aller où pour commencer ?"

Il afficha un petit sourire, tout en songeant à sa question. Par où il voulait commencer… il n’avait pas vraiment de préférence pour tout dire. Tout lui allait, tant qu’il pouvait être avec elle. A dire vrai, il avait surtout envie de lui faire plaisir, alors elle pouvait volontiers se charger du programme si elle le désirait, il ne serait pas contre. Il voulait vraiment qu’ils passent une bonne journée tous les deux, et les choses avaient très bien démarrer pour.

« Hmm… je veux aller là où tu as envie d’aller. Je te laisse choisir notre premier point de visite. »

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Actuellement, rien ne pourrait faire plus plaisir à Bertram que de passer toute une journée avec Emmeline. C’était comme ça, il adorait passer du temps avec sa petite amie, et c’était tant mieux. C’était les signes que tout allait à merveille entre eux, et il n’avait aucune envie que cela change. Il n’écoutait pas tous ceux qui disaient que ça ne durerait pas, qu’ils étaient jeunes et que ce n’était qu’une amourette d’adolescents. Force était de constater que pour le moment, ça durait. Ça ne faisait peut-être pas une décennie qu’ils étaient en couple, mais cela faisait tout de même un bout de temps, et Bertram n’avait qu’une seule envie, c’était que cela continue ainsi.

Pour l’heure, il n’avait pas spécialement d’envie, concernant ce qu’ils pouvaient faire, alors il préférait laisser Emmeline choisir. Il devait surtout réfléchir à comment faire pour lui acheter un petit quelque chose sans qu’elle ne le remarque. Il n’était pas question de l’abandonner pendant un moment, mais il avait envie de lui faire une surprise. Pas parce qu’il y avait quelque chose de spécial à fêter, mais parce qu’il en avait envie. Parce qu’il l’aimait, et qu’il avait envie de lui faire plaisir, tout simplement. Il aurait dû prévoir les choses avant, mais ça lui était venu comme ça, bon, il aurait l’occasion de mettre au point quelque chose, ils venaient d’arriver après tout.

"Bon, je t'offre une bièraubeurre pour commencer, alors, avant que toutes les meilleures tables soient prises d'assaut."

Une bièraubeurre aux Trois Balais, voilà un très bon programme. Le pub était toujours blindé lors des sorties scolaires à Pré-au-Lard, parce que les élèves avaient tendance à s’engouffrer ici pour boire de la biéraubeurre justement. Mais ils pouvaient toujours espérer qu’ils soient surtout partis dévaliser les boutiques, et donc qu’il n’y ait pas trop de monde pour le moment. Il se laissa entraîner et suivit Emmeline jusqu’au fameux pub et s’installa avec elle à la table qu’elle avait choisie. Par chance, il n’y avait effectivement pas encore grand-monde, c’était tant mieux.

"Comme ça m'avait manqué de venir ici !"

Il ne pouvait pas lui donner tort, les Trois-Balais, et Pré-au-Lard avaient quelque chose de particulier, et Bertram appréciait grandement venir ici. En même temps, il n’était pas très difficile, mais quand quelque chose lui plaisait, il n’avait pas peur de le dire. Il adressa un sourire à Emmeline, tout en la regardant avec tendresse et bienveillance, savourant déjà ce moment passé avec elle.

« Oui, il y a un charme particulier ici. Mais il n’y a pas que le pub qui a du charme. »

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Bertram n’avait aucun mal à faire des compliments à Emmeline. Il le faisait assez régulièrement, pas pour avoir l’impression d’avoir rempli son quota de gentillesse envers sa petite-amie, mais parce qu’il les pensait tous. Emmeline était la fille la plus parfaite à ses yeux, alors il était normal qu’il le lui dise. Quand bien même il n’était pas objectif, ça ne changeait absolument rien. Il aimait sincèrement Emmeline, et il avait envie qu’elle le sache par tous les moyens, même si elle le savait déjà. Au moins, elle était certaine que les sentiments de Bertram à son égard ne faiblissaient pas, au contraire. Il avait l’impression d’être un peu plus amoureux d’elle chaque jour, et il se savait vraiment chanceux de pouvoir avoir une fille comme elle dans sa vie. Emmeline était extraordinaire, et il ne laisserait jamais personne la convaincre du contraire.

"T'es pas mal non plus, tu sais"

Bertram sourit, plus à cause de son petit embarrassement qu’il trouvait absolument craquant que pour ce qu’elle venait de lui dire. Même s’il prenait son compliment avec joie, évidemment. Il n’y avait rien de plus gratifiant que de se savoir plaisant aux yeux de sa copine. Et il ne doutait pas qu’elle le pensait. Bertram le pensait aussi, qu’elle était belle, et elle l’était encore plus avec ce petit rosissement. Il savait qu’Emmeline était quelqu’un de fier, alors qu’elle baisse ses barrières était très adorable.

"A moins que tu parlais de la serveuse, dans ce cas, je retire ce que je viens de dire"

Le jeune homme sourit un peu plus, amusé. Il savait qu’elle n’était pas sérieuse, elle ne lui avait jamais fait de crise de jalousie, et lui non plus. En même temps, Bertram ne regardait jamais les autres filles, même quand Emmeline n’était pas avec lui. Parce qu’il n’était pas intéressé, et quand bien même il le ferait, ce ne serait que pour trouver qu’Emmeline était bien mieux. Il était parfaitement heureux, et comblé avec Emmeline, alors les autres filles, il s’en fichait et il les laissait aux autres garçons, lui avait déjà trouvé sa fille idéale.

« Hm, je ne sais pas. Faudrait qu’elle repasse je n’ai pas bien vu. »

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Bertram pourrait passer des heures et des heures, en compagnie d’Emmeline sans jamais ressentir une quelconque lassitude. Sa petite amie était parfaite. Parfaite pour lui en tout cas, mais il se fichait pas mal de ce que pouvaient penser les autres. Pour lui, elle était la fille la plus parfaite qu’il ait rencontré, et il était vraiment fière qu’elle soit sa petite amie. Il n’avait aucune envie que les choses changent. Dans l’esprit de Bertram, il était clair qu’ils ne se sépareraient jamais. Ils étaient peut-être jeunes, mais il était sûr de ses sentiments, et il ne voyait pas pourquoi cela changerait.

En tout cas, il n’arrivait jamais à Bertram de regarder les autres filles. Du moins, pas avec des intentions derrière la tête, et il ne les comparait pas non plus à Emmeline. Il était capable de reconnaître qu’une autre fille était jolie, si on le lui demandait, mais ce n’était qu’une question d’esthétique. Ça n’avait rien à voir avec l’attirance, ou le désir. Ça, il n’en avait que pour Emmeline. Mais ce n’était pas comme s’il avait besoin de la rassurer toutes les trente secondes, de toute façon, elle en était consciente. Ils avaient une totale confiance, l’un envers l’autre.

"T'es bête"

Il sourit, légèrement amusé. Il n’en prenait pas du tout ombrage, il savait bien que ce n’était qu’une formule, et qu’elle n’était pas vraiment sérieuse. Emmeline était une fille brillante, alors elle ne s’embarrasserait probablement pas d’un garçon bête, même si, Bertram n’avait pas la prétention de se définir comme quelqu’un de particulièrement éclairé intellectuellement, il ne pensait pas non plus être un jeune homme stupide.

"Bon alors, raconte-moi, ça se passe comment du côté des serdaigles ?"

Bertram haussa légèrement les épaules. Dans l’ensemble, cela allait, il n’allait pas se plaindre. La plupart de ses camarades étaient tout à fait gentil, et studieux. Mais certains lui donnaient tout de même du fil à retordre. Pandora et Xenophilius étaient de parfaits exemples, puisqu’ils ne cessaient de faire n’importe quoi et de pénaliser la maison Serdaigle avec leurs bêtises, ce qui agaçait vraiment Bertram. Et malgré ses remontrances, ni l’un ni l’autre ne le prenait au sérieux.

« Ça va, même si ce serait encore mieux si tu pouvais être avec moi. Peut-être que toi, tu arriverais à en raisonner certains. Skyler et Lovegood vont finir par me rendre fou avec leurs âneries… ils n’arrêtent pas de faire perdre des points à tout le monde mais c’est moi qui prends trop les choses à cœur selon eux. »

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Bertram avait toujours eu beaucoup de facilité à parler avec Emmeline. Et c’était encore le cas aujourd’hui. Jamais, il n’avait eu l’idée de lui cacher quoique ce soit, et il avait toujours réussi à s’exprimer sans filtre. Emmeline représentait beaucoup de choses pour le jeune homme. Elle était sa confidente, sa meilleure amie, sa petite amie… elle était tout cela à la fois, et aujourd’hui, il serait totalement incapable de se séparer d’elle. Il n’envisageait même pas leur séparation pour tout dire. On pouvait afficher des sourires moqueurs, en disant qu’ils étaient jeunes, et donc que ce n’était pas sérieux, et que ça ne tiendrait pas, mais le jeune homme n’était pas du tout de cet avis. Oui, il n’avait que seize ans, mais il restait conscient de ses sentiments, et il aimait la jeune femme plus que tout. C’était réel. Très réel.

Mais ce qui était réel aussi, c’était l’importance que Bertram donnait à la coupe des quatre maisons, et surtout, à ce que Serdaigle file droit. Ce qui n’était pas toujours évident, surtout vu ce qu’il devait se coltiner à longueur de journée. Il avait tout de même la chance de ne pas avoir les Maraudeurs dans sa maison, ou quelques brutes qui adoraient martyriser les élèves. Quand on regardait ce qu’il y avait dans l’école, Skyler et Lovegood n’étaient peut-être pas les pires, mais Bertram était tout de même extrêmement las d’eux. Il aimerait qu’ils changent de comportement, mais c’était peine perdue, ils étaient deux abrutis complètement fous. Il n’y avait aucune amélioration à attendre de ce côté-là.

"Ça… Je t’avoue que je ne suis pas mécontente de ne pas avoir à les gérer, ces deux-là. Déjà, réussir à tenir une conversation soutenue et compréhensible avec eux, ça tient de l’exploit. Bon, ceci dit, on est pas vernis à Poufsouffle non plus. Mais peut-être que cette année on va enfin vous battre et ne pas finir dernier à la coupe des quatre maisons. Je t’avoue que ça ne me déplairait pas qu’on finisse premiers, pour une fois."

Bertram hocha la tête quand elle déclara que tenir une conversation avec eux relevait de l’exploit. Elle n’avait pas tout à fait tort. Même si Skyler était un peu moins étrange que Lovegood, mais cela se jouait à pas grand-chose. Il est que Poufsouffle n’avait jamais un classement excellent en fin d’année, et Bertram ne savait pas vraiment pourquoi. Cette maison n’avait pas de vrai canard boiteux, mais il était parfois difficile de briller quand certaines maisons (qu’il n’était pas nécessaire de nommer) braillaient tout le temps pour se faire remarquer.

« Oui, peut-être bien. Nous verrons bien, l’année vient tout juste de commencer, tout le monde peut donc faire ses preuves. Ça te dit qu’on change d’endroit ? J’ai une bricole à aller acheter. »

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Il n’empêche que Bertram se sentait tout de même rassuré, de se dire qu’il n’était qu’en sixième année, et donc, que ce n’était pas la dernière. Il ne savait pas encore ce qu’il allait faire, une fois sorti de Poudlard. Il n’avait pas d’idée arrêtée sur ce que serait son avenir, ou vers quelle carrière il allait s’engager. Il avait encore le temps d’y réfléchir, et ce n’était pas plus mal. La seule chose qu’il espérait, c’était qu’Emmeline ferait partie de son futur. Certains pensaient que leur relation était vouée à l’échec parce qu’ils n’étaient encore que des adolescents, mais Bertram était sûr des sentiments qu’il avait pour la jeune femme, et de leur profondeur. Il se fichait pas mal des mauvaises langues à ce sujet. Il aimait Emmeline, et elle l’aimait aussi alors il n’y avait pas de soucis à se faire pour le moment. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et s’il avait une petite idée sur ce qu’il comptait lui offrir, il espérait qu’elle apprécierait.

D’ailleurs, il était temps d’y aller. Bertram pourrait passer des heures à discuter avec Emmeline, de tout et de rien, ou juste à la regarder en silence. Il ne s’ennuyait jamais avec elle, et les silences n’étaient jamais gênants. Au contraire. Mais pour une fois qu’ils étaient à Pré-au-Lard, il fallait tout de même qu’ils en profitent un minimum. Commencer par une bièraubeurre était une bonne chose, mais il était certain qu’ils pouvaient encore trouver d’autres occupations tout aussi agréables.

"D'accord. Attends, je finis juste ma bièraubeurre."

Bertram sourit doucement, il n’y avait pas le feu dans tous les cas, elle avait bien le temps de finir. Il en profita d’ailleurs pour se diriger au comptoir et payer leurs consommations à tous les deux. Cela lui faisait plaisir de l’inviter. En fait, il prenait plaisir à lui faire plaisir, tout simplement. Et ce qu’il y avait de bien avec Emmeline, c’est que ce n’était pas très difficile. Elle était une fille simple, gentille, altruiste… en bref elle était géniale, et il savait qu’il avait beaucoup de chance de l’avoir. Il la rejoignit en même temps qu’elle était en train de finir.

"Où est-ce qu'on va alors ? Qu'est-ce que tu dois acheter ?"

Ses questions lui arrachèrent un nouveau sourire. Il n’était pas vraiment surpris de la curiosité de sa petite amie. Mais il n’allait pas vendre la mèche tout de suite. Du moins, il n’allait pas lui dire qu’il comptait lui offrir quelque chose, c’était un peu bête. Il sortir de la taverne et noua ses doigts à ceux d’Emmeline avant de reprendre la route tranquillement. Les rues étaient bien empruntées, mais ils avaient tout de même la place pour circuler plus ou moins confortablement.

« Chez Scribenpenne. Ma mère voudrait que je lui prenne une nouvelle plume, elle les préfère ici plutôt que sur le Chemin de Traverse et elle n’a pas trop le temps de venir en ce moment. D’ailleurs, si tu veux bien m’aider à choisir ce serait super. »

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"Pas de soucis, même si je suis pas sûre de connaître si bien que ça les goûts de ta mère."

Bertram fit un léger sourire. Ça ne poserait pas de problème, étant donné qu’au final, c’était les goûts d’Emmeline qui étaient importants. Sa mère n’était qu’un prétexte, mais Emmeline ne semblait pas suspicieuse, alors tout était parfait. En même temps, Bertram n’était pas un menteur, alors elle n’avait pas de raison de douter de lui. Même si pour le coup, il ne voyait pas sa petite histoire comme un mensonge, mais juste comme un moyen de préserver la surprise, tout en s’assurant de prendre quelque chose qui plairait à Emmeline. Même s’il savait que l’attention suffirait, il voulait tout de même taper juste.

Il était déjà assez certain qu’une nouvelle plume lui plairait, parce qu’il savait tout de même ce qu’elle aimait, depuis le temps. Mais il voulait un modèle qu’elle aurait choisi. Il avait hâte de pouvoir tout lui dévoiler, et de pouvoir lui offrir ce cadeau. Mais bon, chaque chose en son temps. Le jeune homme tâchait de rester le plus détaché possible, histoire de ne pas éveiller de possibles soupçons chez sa petite amie. C’est qu’elle avait le nez fin, et on ne se jouait pas d’elle facilement, mais pour le moment, tout marchait comme il l’avait prévu, il fallait juste espérer que les choses continuent ainsi. Mais il n’y avait pas de raison que ce ne soit pas le cas. Une fois dans la boutique, ils commencèrent tous les deux à inspecter les produits, mais Bertram était surtout attentif à ce que regardait Emmeline.

"Celle-là est magnifique. Ouch... Le prix aussi est magnifique"

Bertram jeta un coup d’œil à la plume désignée par Emmeline, effectivement, elle n’était pas donnée. Mais il reconnaissait qu’elle était magnifique. Bertram n’était pas riche du tout, ses parents lui donnaient quelques gallions tous les mois, mais cela restait modeste. Cependant, il n’était pas du tout dépensier, alors il avait des petites économies, qui pouvaient servir dans ce genre de situations, par exemple.

"T'as le droit de monter jusqu'à quel prix ? Tu vas voir que douée comme je suis, je vais pas arrêter d'être attirée par les articles les plus mirobolants."

Bertram afficha un sourire. Il ne s’était pas fixé de prix, même s’il ne comptait pas aller au-dessus de ses moyens non plus, ce serait ridicule. Mais il avait tout de même un petit budget. Il savait bien qu’Emmeline n’était pas quelqu’un de superficiel, et qu’elle ne cherchait pas du tout à avoir tout ce qu’il y avait de plus cher, et heureusement, mais il reconnaissait lui aussi que ce qui était le plus joli était souvent le plus cher, même s’il existait quelques exceptions.

« Elle ne m’a pas vraiment dit… mais c’est vrai que celle-ci est très belle. »

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Bertram ne donnait pas beaucoup d’indications, mais en même temps, le but était qu’il voit ce qui pourrait vraiment lui plaire, alors lui imposer des restrictions ne serait pas utile dans ce cas précis, mais il ne pouvait pas non plus lui expliquer de quoi il en retournait. C’était censé être une surprise. Mais bon, il était certain qu’il réussirait son coup. Il voulait juste vraiment taper juste, et réussir à la surprendre. Ce qui était bien, c’est qu’elle semblait avoir totalement cru à son histoire. En même temps, elle n’avait pas de raison de ne pas le faire, Bertram était toujours honnête avec elle. Sauf en cet instant précis, mais la fin justifiait les moyens.

"Celle-là est un peu moins cher mais je la trouve très élégante. Ou bien on peut prendre celle de tout à l'heure et je participe à l'achat ? ça me ferait plaisir d'offrir quelque chose à ta mère. Elle est toujours tellement adorable avec moi."

Bertram jeta un coup d’œil à la nouvelle plume en question tout en réfléchissant. Il était hors de question qu’elle paye. Puisque c’était censé être un cadeau pour elle, alors non, elle ne participerait pas à l’achat. En revanche, il était ravi par l’attention, mais cela ne l’étonnait pas d’Emmeline. Il est vrai que sur ce point, il avait vraiment de la chance. Sa mère et sa petite amie s’entendaient à merveille, mais Bertram n’avait jamais eu de réelle appréhension à ce sujet. Les deux femmes partageaient plusieurs points communs, et sa mère n’avait jamais été réticente, ou jalouse à l’idée qu’il ait une petite amie, alors les choses n’avaient pu que fonctionner.

« Non non. C’est toi qui te montres adorable en cet instant, mais comme elle va me rembourser ce n’est pas nécessaire que tu participes financièrement. Tu sais quoi, je crois qu’on devrait faire un tour chacun de notre côté dans le magasin et on se retrouve après pour décider. »

Il embrassa tendrement ses lèvres puis s’éloigna pour faire un petit tour. Il fit mine de s’intéresser aux différents présentoirs tout en regardant Emmeline du coin de l’œil, pour vérifier qu’elle ne voyait pas ce qu’il était en train de faire, mais elle semblait occupée à la tâche. Tant mieux. Il retourna donc près des premières plumes qu’ils avaient regardé et décida de prendre la première. Bon, c’était vraiment un gros coup dans son budget, mais il avait vraiment envie de faire plaisir à Emmeline. Et puis, il avait fait quelques bricoles durant l’été qui lui avaient permis de gagner un peu d’argent en plus de ce qu’il avait de côté, alors il ne dépensait pas non plus tout ce qu’il avait. Une fois passé en caisse, il rejoignit Emmeline.

« Hey, c’est bon finalement, j’ai tout ce qu’il me faut, on peut y aller. »

Avec un sourire tendre, il prit sa main dans la sienne et l’entraîna à sa suite, il avait hâte de lui offrir son cadeau, et c’est ce qu’il fit une fois qu’ils furent dehors à nouveau.

« Tiens, cadeau. »

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Bertram était plutôt fier de son petit manège, il n’allait pas le nier. C’était peut-être un peu cliché, un peu fleur bleue, mais qu’importe. Ce qui comptait pour lui, c’était de faire plaisir à Emmeline, pas de se donner un genre. On pourrait bien dire ce qu’on voulait, il ne comptait pas changer sa façon de faire auprès de sa petite amie, tant que cela lui convenait. Et il était plutôt fier d’avoir pu conserver l’effet de surprise intact jusqu’à la fin. Il ne doutait pas vraiment qu’elle allait être contente de l’attention, Emmeline se contentait en général de peu.

C’était histoire de marquer le coup. Les vacances étaient passées, et même s’ils s’étaient vus quelques fois, c’était tout de même moindre comparé à la fréquence qu’ils connaissaient à Poudlard. C’était donc aussi une manière de lui montrer que rien n’avait changé, en ce qui concernait ses sentiments pour elle, il l’aimait toujours autant. Elle n’en doutait pas forcément, mais il trouvait tout de même important de le lui signifier de manière spontanée.

Il n’attendait pas d’elle qu’elle en fasse de même. Il avait toujours aimé faire plaisir à Emmeline, et lui offrir de petits présents, mais il n’attendait rien d’elle en retour. Elle lui donnait déjà tout ce dont il avait besoin, et plus encore. Elle était réellement la petite amie parfaite à ses yeux, et il ne voyait pas comment cela était susceptible de changer. Ça ne l’était pas, tout simplement.

"Oh, merci, mais t'es complètement fou, fallait pas. J'ai le droit de savoir en quel honneur ?"

Bertram était plus que ravi de voir ce sourire orner les lèvres de la jeune femme. C’était le but de la manœuvre, et il avait atteint son objectif. Il était donc plus que normal qu’il soit satisfait. Il lui rendit son étreinte tout en la regardant avec tendresse, et une légère pointe d’amusement. Emmeline avait cet incroyable effet de le rendre souriant quasiment tout le temps, et heureux.

« J’ai besoin d’une raison particulière pour faire plaisir à ma petite amie ? C’est juste comme ça, parce que j’avais envie. Pour fêter nos retrouvailles en quelque sorte. »

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"Une raison particulière, pas forcément, mais tu devrais faire attention, je pourrais finir par m'y habituer"

Bertram afficha un petit sourire amusé. Il savait bien que ce n’était pas vraiment le cas. Il connaissait assez Emmeline pour savoir que ce n’était pas le genre de femme qui attendait d’être couverte de présents par les autres. Ce qui ne l’empêchait pas d’aimer une petite attention de temps en temps. Dans tous les cas, si elle attendait les plus beaux trésors de la terre, elle n’avait pas misé sur le bon hypogriffe. Bertram ne venait pas d’une famille particulièrement fortunée. Pas pauvre non plus, mais les Aubrey n’étaient pas au top de la liste des familles les plus fortunées.

« On dirait que je me suis mis dans un sacré pétrin alors. »

Il caressa doucement sa joue, montrant qu’il ne pensait pas du tout ce qu’il disait, mais elle devait le savoir sans cela. Après tout, ils se connaissaient l’un l’autre mieux que personne. Ils n’étaient pas non plus un couple tout récent, et ils avaient été amis avant de décider de franchir un cap dans leur relation. Alors ils avaient tout de même une bonne connaissance de l’autre. Certes, on ne connaissait jamais vraiment l’autre, mais tout de même. Bertram pensait bien connaître Emmeline, et pouvoir anticiper certaines de ses réactions, et de ses avis. Même si elle gardait tout de même son libre-arbitre, bien entendu, et qu’elle était capable de le surprendre.

"Ceci dit, si c'est pour fêter nos retrouvailles, c'est que t'avais quand même un prétexte. Et si on allait boire un chocolat chaud chez Mme Piedoddu, qu'est-ce que tu en dis ? Et c'est moi qui paye, évidemment"

Il afficha un sourire, et lui rendit son baiser. Certains hommes ne supportaient pas qu’une femme leur paie quoique ce soit, comme si c’était dégradant, ou que cela portait atteinte à leur virilité, mais Bertram n’était pas de cet avis. N’importe qui était susceptible d’inviter une autre personne indépendamment de son sexe, si elle en avait envie. Chacun faisait ce qu’il voulait, enfin bref, ce n’était pas vraiment le débat. D’autant qu’il serait ravi d’aller boire un chocolat chaud en compagnie de sa petite amie.

« D’accord, c’est une idée qui me séduit assez. »

Il noua ses doigts aux siens, avant de prendre la direction du salon de thé.

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