Tilden ❀ Le reflet dans l'étang souvent se trouble; connais la vraie image.
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Abiageal O. Rosier
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#Sujet: Tilden ❀ Le reflet dans l'étang souvent se trouble; connais la vraie image.Sam 7 Nov - 19:11
Abiageal & Tilden... mots
qu’ils savaient lui donner l’espace nécessaire
Il la regardait. Non : il la scrutait. Il savait qu’il ne pouvait compter sur sa sincérité quand il lui demandait si elle allait bien. Pour ce qu’il la connaissait , il savait qu’elle pouvait aussi bien mentir à chaque fois qu’on lui posait la question. D’un autre côté il avait conscience qu’il était peut-être seulement borné à s’acharner a ce sujet alors même qu’il était évident qu’elle ne dirai pas la vérité, ou encore parce que même s’il y avait du mieux, elle n’allait jamais réellement ,tout à fait bien. Ils savaient tous les deux , qu’il n’avait pas le rôle qui était normalement attribué à un jeune garçon de 13 ans. Morvred Rosier avait été obligé de grandir trop vite. Il y avait sur ses épaule plus de pression qu’il n’était sensé en accepté mais il avait toujours eu conscience du rôle qui était le sien dans ce monde. Il avait intégré cette place sans protestation. Il lui était arrivé d’être jaloux, de trouver que c’était injuste pour lui.Malgré tout , il comprenait. Il avait toujours compris.
Elle ne le regardait pas. Même s’ils avaient la relation la plus soudée de la famille. Même si il avait toujours eu la capacité d’initier le contact avec elle, elle restait distante, craintive. Elle était pareille à une sorte d’animal sauvage. Chaque jour il avait la sensation de devoir repartir de zéro avec elle. De devoir l’apprivoiser une nouvelle fois. La psyché de son aînée lui avait valut quelques difficultés quand il était arrivé à Poudlard mais il les avait vites réglées. Contrairement à elle il avait toujours été affirmé, et particulièrement dur à faire plier.
« Tu ne veux pas dire la vérité pour une fois? – Tu devrai te concentrer plus sur ta scolarité que sur ce que Papa et Maman te demandent. Je m’en sors correctement. »
Eh bien au moins elle n’avait pas eu le culot d’affirmer qu’elle s’en sortait « très bien ». Lentement, sans lui faire le moindre signe, comme si elle avait glissé quelque part dans son monde intérieur, la ou elle était cachée de tout ce qui pouvait lui déplaire, elle avait tourné les talons et fait demi tour, échappant à la surveillance et à l’inquiétude malvenue de son frère. Quelquefois , il se demandait si elle le fuyait autant parce que cette inversion des rôles blessaient sa fierté. Ou si c’était seulement qu’elle se sentait trop encombrante. Peut-être même qu’elle ne pensait à rien de tout cela. Que c’était seulement qu’elle partait quand le contact, l’échange devenait trop dur à gérer pour elle.
D’un pas léger, elle avait regagné la sécurité des cachots et de la salle commune de Poufsouffle. Quelques premières années qui s’y trouvaient lui avaient adressé une brève salutation mais n’avaient pas chercher d’avantage, ils avaient tous soigneusement évité de l’observer de trop et elle avait pu souffler. S’installant dans un fauteuil, ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle s’était perdue dans ses pensées, un moment. Un long moment sans doutes. Naturellement, les étudiants les plus anciens avaient pris sur eux d’expliquer aux nouveaux arrivants sa situation. Leur directeur de maison aussi avait fait du bon travail. Le caractère qui unissait les membres de cette maison avait fait le reste.
Six ans après son entrée à l’école, Abiageal Rosier pouvait ressentir au moins un peu de sérénité quand elle était entourée de ses camarades de maison. Parce qu’ils savaient lui donner l’espace nécessaire, parce qu’ils savaient pour la plupart qu’ils ne devaient rien lui imposer, rien attendre non plus. Et leurs relations avaient permit aussi plus que certainement a réduire la fréquence de ses accidents magiques d’après son psychomage en tout cas.
La salle commune était calme ; l’école entière en fait. En ce samedi la plupart de ses camarades avaient choisis de sortir dans le parc ou encore à Pré-au-Lard puisque le temps était si doux pour la période. Elle ? Elle ne s’y rendait pas. Jamais. Elle avait toujours évité ce genre d’escapade, son angoisse permanente ne lui aurai pas permit d’apprécier ce changement d’habitude. Au contraire, ça aurai eu tendance à la traumatiser plus que de raison.
Elle avait du s’endormir dans son siège par ce qu’elle avait été réveillée par l’arrivée d’autres étudiants, chargés de ce qu’ils avaient acheté au village et elle avait cherché sa montre pour avoir une idée de l’heure. Bientôt l’heure du dîner. Elle avait entamé le mouvement de se relever, mais visiblement avait abandonné cette idée en cours de route. Comme si c’était trop épuisant pour elle. Ça l’était peut-être finalement. Si ses potions aidaient beaucoup à gérer son angoisse , elles drainaient aussi son énergie pour beaucoup d’autres activités, la laissant parfois comateuse. Elle était restée en place donc.
Elle se serai sans doutes rendormie mais elle avait réussi à se faire violence quand elle avait reconnu la démarche d’un de ses camarade de classe. Lui aussi avait poursuivit la botanique après les BUSE.
« Ti...Til..den?! »
Elle avait essayé d’hausser la voix pour se faire entendre. Clairement ce n’était pas un exercice auquel elle était habituée et sur ses traits il était évident qu’elle était mortifiée. Elle grattait le dessus de son pouce gauche avec l’ongle du droit. Fort. Proportionnellement au niveau de son angoisse. À s’arracher la peau. Mais elle ne semblait pas s’en soucier. C’était plus comme si cette douleur l’ancrait dans la réalité suffisamment pour qu’elle puisse l’affronter un court instant. Elle s’était rapprochée, lentement osant lever la tête pour le détailler derrière ses propres boucles miel.
« Je ...enfin...ne veux pas te déranger ...mais c’est que ...hi...hier en botanique...je ne suis pas venue. » Ah c’était peinant. Mais elle s’accrochait. Forçant tous les mots à sortir de ses lèvres. Elle tremblait pourtant. Mais elle avait confiance. Le garçon avait toujours été quelqu’un de gentil. Il avait cette personnalité lumineuse, qui honnêtement la terrorisait un peu, mais elle savait qu’il n’avait jamais eu de mauvaises intentions. « Peut-être..si tu n’es pas trop occupé après le dîner...tu pourrais...me prêter tes notes ..? »
Elle était presque essoufflée. Elle avait déballé les dernier mots a toutes vitesse, un peu comme si elle les vomissait. Et le nez froncé, elle avait baisser le front. C’était plus de contact visuel qu’elle ne pouvait en assumer.
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