Meriwether ▬ In the bleak mid-winter, Frosty wind made moan [UC]

«  c’était le 21 décembre 1938. Une légende est née. À bientôt 38 ans , on peu dire que vous avez une durée de vie particulièrement notoire pour un sportif de haut-niveau. J’ai ici une liste de vos récompenses ...depuis que que vous avez intégré le monde du Quidditch pro il y à déjà 20 ans … « Meilleur espoir du Quidditch » en 1955, 1956 et 1957 ...vous avez obtenu 5 « battes d’Or » et cette année encore vous avez été élu « Batteur le plus agressif de votre génération » par le jury de la ligue nationale et Quidditch Magazine. »

Est-ce que ce genre de choses avaient toujours été aussi pesantes ? Il se souvenait qu’il y avait eu un temps , aps si lointain ou il aurai tout sacrifié pour cette gloire. Pour cette reconnaissance. En fait , il l’avait fait. À plusieurs reprises. Certaines étaient à ce jour plus douloureuses que d’autres. Vingt-ans de carrière c’était passé en un éclair et en même temps il avait l’impression qu’une infinité de temps s’était écoulée. Quand au juste ses amis, ceux qui étaient sincères, ceux qui lui tenaient tête , ceux qui le rendaient parfois pire, souvent meilleur avaient-ils été remplacés ? Il n’était pas seul, jamais seul, non , Meriwether Pendragon , la Magnifique était toujours entouré de sa cour, staff, coach, admirateur•ices, et même une foule de connaissance , ou de prétendu « amis ». des gens qui le caressaient toujours dans le sens du poil, des gens avec qui il était important de paraître. Des gens qui rendaient son image encore plus luisante et parfois qui la ternissaient tellement qu’il n’arrivait plus à se regarder dans une glace. Certain d’entre eux étaient à ses cotés depuis des années mais il avait la sensation qu’ils étaient des étrangers. Chaque jours un peu plus. Malgré le bruit incessant autour de lui , il se savait isolé. Coupé de tout , coupé du mouvement , coupé des autres, couper de la vie elle-même, comme réduit au symbole runique de lui-même.

« Vous avez quelque chose à nous dire ? Vous avez toujours été très secret, est-ce qu’il n’est pas temps de parler un peu de votre enfance ? De votre jeunesse, de votre vie avant le succès ?
– J’ai peur que vous soyez déçu. Je crains qu’il n’y ai pas grand-chose à dire à ce sujet.
– Vous êtes un Pendragon !
– Ah ...malgré cela, malgré ce que vous avez l’air de penser à ce sujet, j’ai eu une enfance parfaitement normale. Et si je ne vais pas nier que porter ce nom va de paire avec un certain nombre de pressions, il n’y avait rien de particulier dans ma naissance ou dans ma prime jeunesse qui laissait entendre que deviendrai ...qui je suis. »

Non. Rien.
Meriwether Archibald Pendragon était né le 21 décembre 1938 dans le Manoir familial de Falmouth dans les Cornouailles. Ses parents étaient tout deux issus de grandes lignées. Si mêlées qu’elles soient, elles étaient des emblèmes de l’Angleterre magique et peut-être même en ce qui concernait son père le monde magique dans un plus vaste ensemble. Descendants d’Arthur Pendragon et Morgane Lefay par leur fils Medrawt d’après la légende familiale, ils avaient toujours été là. Avant même que la sacro-sainte école de Poudlard ne soit fondée. Sa mère descendante d’Elizabeth Southerns, une sorcière condamnée à la pendaison lors du célèbre Procès des « sorcières de Pendle » avait elle aussi grandit dans une famille particulièrement emprunte du devoir de transmission.

Premier fils, premier né.
Cette position était venu avec un certain nombre de devoir. Réussite, représentation, ambition...la sienne celle de ses parents. C’étaient des gens bon ses parents , maladroit peut-être avec leur façon de montrer leur affection, mais des gens bien assurément. Remplis de patience malgré leur rigidité. Et Meriwether avait été comme tous les enfants qui grandissaient dans un cadre strict : il avait tenté de casser les murs pour rencontrer sa liberté. Il avait été un petit garçon fugueur quelques fois, il avait cherché à répondre mais petit à petit ,éventuellement avait assimilé les règles de l’étiquette, du paraître et admit «  pour s’échapper : il faut s’intégrer » disait l’adage. Et à ça il était bon ; véritable caméléon il avait appris à être exactement celui qu’on attendait qu’il soit changeant de comportement en fonction de ses interlocuteurs.

Toute sa vie avait été cependant ébranlée par la naissance d’un jeune frère : Meriadeg, cracmol de son état. L’enfant n’avait pas été rejetté, loin de là mais si il avait espéré que sa naissance déchargerai de ses épaules d’une partie au moins de ses devoirs filiaux , il avait du revenir rapidement à la réalité. Ses journées avaient été remplies de leçons destinées à ne pas le laisser entrer sans connaissance à l’école et s’il avait été curieux dans un premier temps il les avait bien vite assimilé à la longue liste des corvées qui étaient les siennes. Une fois qu’il les avait assimilé à des obligations , il avait commencé à montrer beaucoup moins de bonne foi à y participer. En dépit de tout cela, il ne pouvait pas se plaindre d’avoir manqué de quoique ce soit. Même si ses parents étaient des adeptes de la méritocratie, et qu’il avait toujours du mériter les récompenses dont il était couvert, il avait toujours été aimé, entouré et encouragé à donner le meilleur de lui-même.

Malgré leur tendance à se montrer strict, ses parents étaient des gens ouverts et ils avaient toujours eu un grand cœur et au fil des années il avait pris conscience du nombre de fois ou ils avaient mit de coté leur fierté et leurs ressentis pour le soutenir. Que même quand il avait fait de son mieux pour tout gâcher , saisit par une forme de colère adolescente ou de rejet de toutes les valeurs qu’ils avaient voulu lui donner, ses parents n’avaient jamais été déçu de lui. Ils ne lui avaient jamais tourné le dos.

Ils auraient du.
Peut-être qu’il aurai moins honte de lui aujourd’hui s’il l’avaient fait. Il n’était certain qu’il avait mérité toute leur bonté et toute cette abnégation. Loin de là et ça lui collait à la peau. Quand il avait eu onze ans , le petit prince des Pendragon était entré à Poudlard et avait rejoint sans trop de surprise la très noble et très ambitieuse maison de Serpentard. Et des ambitions il en avait beaucoup. Celles de ses parents d’entrer en affaire comme eux par exemple ou en politique, les siennes propres d’échapper à tout cela. Entre toutes il en existait une plus forte que toutes les autres, une qui avait régit la totalité de son existence et c’était cause de cette dernière et de sa propre vanité qu’il se trouvait dans cette pièce désormais. Dans cette position.

Par dessus tout le reste, plus fort qu’il voulait vivre, Meriwether Pendragon voulait exister. Pas en temps que fils prodigue des Pendragon. Pas en temps que même de cette illustre maison non, il voulait être juste Meriwether. Et c’était peut-être la raison pour laquelle il avait autant brillé dans le Quidditch. C’était la seule discipline ou les siens ne s’étaient pas illustré. Quand on lui avait découvert en la matière du talent alors il s’y était jeté avec l’énergie du désespoir. Ça avait tout ravagé sur son passage. Ses relations avec lui même et avec les autres. C’était cette année là aussi qui avait vu naître le dernier enfant de la fratrie, en la personne de Theodosia , sa petite sœur. Onze année d’écart , onze année qui ne s’étaient jamais comblées. Ils avaient toujours été des étrangers l’un pour l’autre et avec du recul il n’avait rien fait pour qu’il en soit autrement.

C’était un constat qui s’ajoutait à la longue liste de ses regrets. Une des nombreuses choses pour lesquelles ses parents ne l’avaient pas blâmé. S’il s’était accroché à Meriadeg et à son absence de magie il avait nié l’existence de leur sœur et ça aussi avec le temps ça avait détruit le lien qu’il avait avec son frère.

« En fait les choses sont allées très vites. Beaucoup trop vite avec du recul. J’ai été repéré par un recruteur des Falmouth Falcon’s quand j’étais en 6 ème année...
– Les ...mais vous n’avez jamais joué pour-..
– J’allais y venir. C’est la raison pour laquelle ils disent qu’il ne faut pas couper la parole des autres. »

Le journaliste avait éarquillé les yeux, bafouillé vaguement. Bon sang. Il avait même rougit. C’était pitoyable.

« J’étais mineur et mes parents ont refusé que je signe le moindre contrat avant d’être majeur. Avoir mes ASPICs était quelque chose d’important pour eux. Et je pense qu’ils ont eu raison. Même si je leur ai voulu de repousser le début de ma carrière...c’est cette année là, que j’ai été nommé meilleur espoir et toutes ces choses. Ne pas signé à été une bonne chose parce que finalement ..en début de septième année j’ai rencontré le Président du club de Montrose...et j’ai signé. A partir de là je passait tous mes week-ends et mes vacances à m’entraîner en plus des cours...l’engrenage était lancé. »

[i]Et ça avait été l’enfer. Cette dernière année avait été tellement longue , dure et plusieurs fois il avait pensé qu’il n’y survivrai pas. Il s’était accroché cependant. Mais oui c’était allé trop vite. Même s’il aimait son métier, même s’il était un absolu passionné, même s’il avait sacrifié toute son existence pour ce sport , il n’avait pas de remords , seulement quelques regrets. Il était trop jeune , il n’avait jamais eu l’occasion d’expérimenter autre chose et il était trop heureux d’échapper aux attentes de ses parents.

A partir de là, à partir de cet instant ou il avait quitté l’école , sa vie n’avait été qu’une série de brutales ascensions et de chutes d’une violence sans noms. Chaque fois qu’il était porté aux nues par les fans, les agents, les coachs, sur le plan personnel il s’effondrait. Et si ses descentes aux enfers étaient synonymes de réussite publique, il semblait que les deux facettes de sa vies de ne pouvaient pas coexister. Comme s’il ne donnait le meilleur de lui même que lorsqu’il était tellement brisé, qu’il n’avait plus rien d’autre a quoi s’accrocher. Au fil des années, il avait eu des éclaircies. Ses parents avaient toujours tenté de lui sortir la tête de l’eau. Gérant pour lui ses finances quand il était trop brisé pour le faire, gérant aussi tout ce qu’il en était de son aide psychologique, quand son club et surtout son agent ne voyait pas en quoi il était si mauvais qu’il ai une consommation d’alcool ou merlin seul savait quoi, aussi ouvertement en roue libre. Quand il était dans ses phases anormales d’euphories, il était dépensier et docile, bon vendeur, les publicitaires l’adoraient. Facile à convaincre. Les Pendragon l’avaient empêché à plusieurs reprise de fiche en l’air par ses excès non seulement sa vie mais aussi la seule chose qui comptait dedans : sa carrière. Et ce n’était pas pour la reconnaissance qui leur avait témoigné pourtant.

Et puis il y avait eu Maura. Maura-Jean Perks.
De deux ans sa cadette, il l’avait rencontrée quand elle avait quitté l’école à son tour. Tout à fait par hasard a la soirée d’anniversaire organisée pour sa fiancée. Même ça , c’était sale quand il y avait pensé. Il ne savait pas si il en avait été réellement amoureux ou pas , mais il aimait le fait qu’elle l’aime. Elle ne semblait pas le regarder ni comme un Pendragon, ni comme un joueur de Quidditch, qui que ce soit, la personne qu’elle regardait quand elle plongeait ses yeux dans les siens : c’était Meriwether. Et personne d’autre. Et s’il avait bel et bien épousé Galatea McLagen, à l’âge de 23 ans, il avait continué sa liaison avec l’amie de cette dernière.

Maura était gentille.
Ou peut-être qu’elle était naïve, il n’en était pas sur. Mais elle avait accepté sa situation et n’avait jamais attendu de lui qu’il ne quitte son épouse. Et c’était confortable. Il l’avait cru. Tout s’était effondré quand elle était tombée enceinte. Il n’en avait pas voulu. Elle avait menacé de tout dire, à la presse, à sa femme peut-être même, et Meriwether ...avait fait la seule chose qu’il savait faire. Il avait rusé, menti, manipulé, rendu plus mesquin et plus pernicieux par le goût de la gloire et du pouvoir. Qui allait la croire de toute façon ? Galatea et lui formaient un couple parfait a tout point de vue et elle n’était personne. Ce ne serai pas la première fois qu’une fane un peu trop intense prétendait être enceinte de l’enfant d’une célébrité.

Maura-Jean avait abandonné.
Meriwether n’avait pas reconnu l’enfant, refusé cette existence. Il aurai été un frein à sa carrière. Cette femme qui lui avait offert une fenêtre sur la normalité avait fini par être une planche de plus à son cercueil et il l’avait haïe. Pas assez cependant pour nier totalement l’existence de leur enfant. Il avait sus qu’elle avait mit au monde un fils, le Premier Septembre 1962 à neuf heures trente-huit du matin. Et à défaut de lui donner son nom ou de l’avoir désiré , il avait pris la décision de subvenir à ses besoin et mis en place avec l’aide de ses parents une pension.

Il lui avait fallu encore trois ans après la naissance de l’enfant , pour se décider à entrer en contact. Galatea l’avait quitté, lassée de ses écarts de comportement, de ses histoires avec les femmes, de ses bagarres de ses abus en tout genre et de l’intérêt qu’il portait a sa gloire plus qu’ à leur famille. Maura-Jean avait refusé de le laisser même connaître le nom de leur fils et assuré qu’elle ferai en sorte qu’ils ne se rencontrent jamais.

Et si sa vie personnelle était un véritable fiasco , on ne pouvait pas en dire autant de ses perspectives professionnelles. Ça avait été une de ses meilleurs années en terme de terrain et de popularité. Et Morgane savait pourtant qu’il n’avait jamais été aussi malheureux. Malheureux et à cette époque , en colère contre le monde entier, trop aveuglé par sa propre cupidité pour se rendre compte qu’il avait causé tout cela. Qu’il était le seul a devoir être mis en cause. Il avait vécu toutes ces années dans le déni le plus complet et s’était convaincu qu’il allait de l’avant.

[UC]

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