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 L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]

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Gryffondor
Peter Pettigrow
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Message#Sujet: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptySam 7 Nov - 9:10


L'inaptitude sociale à son paroxysme
P

eter n'aimait pas l'histoire de la magie. Il doutait fort que cette matière lui serve un jour à quoi que ce soit, il était presque incapable de retenir la moindre date, s'emmêlait les pinceaux et se donnait pour excuse que le professeur Binns ne vendait pas spécialement cette matière (le seul avantage étant qu'on pouvait faire à peu près n'importe quoi dans ce cours sans qu'il réagisse... dormir dans le fond de la classe y compris). Pourquoi est-ce qu'il avait conservé cette matière, alors ? La réponse était assez simple : parce qu'il pouvait.

Peter avait eu des résultats absolument catastrophique à à peu près toutes ses BUSE. Il avait dû abandonner la métamorphose, les potions, la botanique, parce qu'il avait obtenu des notes en dessous de médiocres dans ses matières. L'histoire de la magie, ce n'était pas beaucoup plus glorieux, avec un "Acceptable" à la clé, mais au moins il avait passé l'épreuve. Et puisque la défense contre les forces du mal et les sortilèges étaient les seules matières où il s'en était bien sorti et qu'il pouvait poursuivre la tête haute, le professeur McGonagall, sa directrice de maison - bien qu'elle ne soit plus son professeur dorénavant, donc (ce qui l'arrangeait, elle lui faisait carrément peur), l'avait plus qu'incité à poursuivre l'histoire de la magie pour avoir une formation correcte à présenter au sortir de Poudlard...

Bref, il s'y rendait vraiment en traînant les pieds, sans motivation, mais il était bien décidé à ne rien faire du tout si ce n'est glander dans sa place privilégiée au fond de la classe. Ce cours était commun avec les poufsouffle, mais ces derniers avaient dû être retenus lors d'un cours précédent, car la moitié d'entre eux manquaient alors que le cours commençait, dans l'indifférence totale du professeur Binns qui aurait certainement fait cours à une classe vide de toute manière. La voisine de table de Peter, Abi, qu'on lui avait imposée en début d'année, n'était donc pas encore arrivée. Une fille sympa, du moins de ce que Peter avait pu en juger. On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils avaient beaucoup parlé entre eux depuis la rentrée, ou depuis tout le temps, d'ailleurs. Elle était hyper-réservée, et Peter, quand il n'était pas entouré de ses meilleurs amis et encouragé par la confiance qu'ils lui inspiraient, l'était tout autant.

Attablé à sa place au fond de la salle, il ne prenait pas de note mais s'appliquait à dessiner consciencieusement des spirales sur son parchemin. Il ne leva pas vraiment la tête quand les Poufsouffle manquant à l'appel fit leur entrée. Y compris Abi, qui donc comme de coutume s'installa à côté de lui.

-Salut...,
la salua-t-il simplement à voix basse avant de retourner à ses spirales.




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Abiageal O. Rosier
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptySam 7 Nov - 17:36

Pettigrow
Peter

Rosier
Abiageal

Inadaptés
S’il y avait un désavantage à avoir grandi dans une famille aussi médiatisée que pouvaient l’être les Rosier c’était que depuis le premier incident à l’école, il y avait des oreilles et des yeux indiscrets partout autour d’elle. Même quand elle n’était pas à l’école , la plupart de ses allées et venue à l’hôpital était minutieusement scrutés par des journaliste et autre personnalités , que son père aimait à appeler des « parasites ». Cela étant , elle n’avait pas été surprise quand à la rentrée cette année les murmures à son sujet avaient repris de plus belle.  La cinquième année s’était déroulée sans anicroche et éventuellement ce genre de comportement avait tendu à disparaître petit à petit, alors le fait qu’elle retourne faire un long séjour dans la chambre de Sainte Mangouste qui lui était presque réservée depuis tant d’année, avait eu de quoi faire couler de l’encre.

Naturellement les Rosier avaient fait de leur mieux, jouant de leur influence comme toujours pour faire taire un maximum de média, de mauvaises langue, mais le fait que l’aînée de la famille était si « dérangée » n’était ignoré par personne.  Une de ses cousines germaines, du côté Black de la famille avait même rit a cette annonce, assurant que cette fois c’était certain : elle était réellement propre a rien. Un cheval de retour. Elle n’apporterai jamais rien à la gloire de la famille ni par le travail et encore moins par le mariage.  Pourquoi devaient-ils la garder ? Abiageal n’avait pas réagit. Elle ne l’avait jamais fait , elle n’avait jamais eu l’énergie pour le faire. Ni pour se mettre en colère, ni pour s’en sentir blessée ou humiliée.  Ce n’était rien de nouveau. Elle avait compris de longues années en arrière qu’elle serai toujours bien loin des attente de ses parents à son sujet.  Elle savait qu’elle était aimée et elle savait aussi qu’ils avaient avaient de leur mieux pour ne plus projeter de rêves sur elle.

Ça ne rendait pas ce retour à la réalité plus facile.
Enfin , elle avait toute fois un avantage sur beaucoup d’autre enfants qui auraient pu montrer les même signes de  fragilité qu’elle.  Sa famille était célèbre et influente alors la plupart des autres étudiants la laissaient seule. A Poufsouffle surtout , peut-être  que c’était parce que les étudiants qui s’y regroupaient étaient les plus empathiques, les plus loyaux.  Ils avaient tous assimilé ce qu’il en étaient de sa condition et ne la forçaient à rien.  Quand elle n’était en classe qu’avec les élèves de sa maison , elle se sentait en sécurité. Une sécurité émotionnelle qui était bienvenue. Comme elle se sentait plus à son aise, éventuellement elle participait plus. Ils lui laissaient le temps et la distance nécessaire, le choix de venir vers eux ou non.  Et quelque part elle n’aurai pas pu supporter de revenir après les BUSEs sans l’existence de ces personnes.  Assurément pas. Elle aurait aimé ne pas être obligée de suivre d’autres classes que celles ou ils étaient les seuls, ou les plus nombreux.

Les BUSEs avaient été une épreuve d’une brutalité inouïe pour elle mais elle s’était accrochée. Elle était passée au travers à sa propre surprise. Sans doutes parce qu’elle sentait qu’elle était déjà une telle déception pour sa famille qu’elle ne voulait pas en plus risquer de leur faire l’affront d’être mauvaise en classe. Elle savait pourtant au plus profond d’elle même que ses parents ne l’auraient pas moins aimée si elle avait échouée, mais malgré tout elle n’arrivait pas à se débarrasser de cette pression qu’elle s’imposait depuis toujours.

Parce qu’elle n’avait pas été comme ils avaient attendus.
Parce qu’elle n’arrivait pas leur donner ce qu’ils attendaient.
Elle s’était toujours efforcée, d’être une enfant sage. Et parfaite. Ne jamais être en colère, ne jamais faire de caprice. Jamais. Elle avait toujours eu peur des conséquences de cela. Même dans sa plus tendre enfance. Parce qu’elle n’était pas, parce qu’elle ne serai jamais la fille dont ils avaient rêvé.

Elle avait échoué en métamorphose, en Astronomie et  était passée de justesse en Défense contre les forces du Mal. Malgré tout elle avait conservé toutes les matières dans lesquelles elle avait réussi.  En dépit de l’angoisse que certaines généraient chez elle.  Histoire de la Magie était un des rares cours qu’elle appréciait de suivre cette année. Pas que son utilité soit transcendante mais outre le fait qu’elle n’avait aucune perspective d’avenir professionnel, ça ne demandait aucune pratique de la magie, aucun risque de perte de contrôle.  C’était un endroit calme d’autant qu’ils n’étaient pas particulièrement nombreux.

Et si elle aimait ce cours c’était aussi à cause de Peter.
Ou peut-être grâce a lui.

Elle ne savait pas bien ce qui avait pris au professeur Binns en début d’année, quand il avait décidé de lui même du placement des étudiants , un semblant d’autorité ? Un désir d’une classe plus calme ? En tout cas en mettant ces deux là à coté , il avait fait le choix le plus avisé de toute son existence sans doutes. Il n’y avait pas deux étudiants moins prompts aux chahut que ces deux là quand ils étaient ensemble.  Timides, mal à l’aise socialement, discrets ...ils se sentaient généralement plus à l’aise dans le silence qui les habitait que dans les mots qu’on leur imposait. Ils ne s’obligeaient généralement à rien et Abiageal Rosier , avait cette impression qu’ils échangeaient plus en regard qu’en cent mots.

Son stress était monté d’un cran quand elle avait réalisé qu’ils étaient en retard pour le dit cours. Le cours de Potion s’étant éternisé, mais elle n’était pas seule et une fille de sa classe lui avait adressé un de ces sourires étrangement rassurants alors qu’elle entrait dans la classe avec elle. Enfin , elle avait rejoint sa place attitrée, sortant ses affaires avec précautions pour produire le moins de bruit possible. La voix éttouffée du Griffondor l’avait figée un court instant. Mais elle avait hoché la tête lentement.

« Bonjour ...tu vas bien? »

Elle avait répondu, dans un murmure étouffé un peu rauque, presque douloureux pour elle. Ses yeux trop clairs évitant soigneusement le regard de son camarade, elle avaient observé les dessins sur son parchemin. Il le faisait souvent. Parfois elle se demandait à quoi il pensait dans ces moments là. Elle n’avait pas décroché du mouvement de sa plume cercle après cercles.

Un instant elle s’était intéressée au cours avant de réaliser que le professeur était entrain de revenir sur quelque chose qu’ils avaient déjà étudier un peu plus tôt. Rajoutant quelques détails. Hésitante elle avait fouillé dans son  sac pour en sortir un carnet, assez fin, malgré une couverture rigide.  « Histoire de la Magie », soigneusement écrit sur une étiquette et elle l’avait poussée discrètement vers son camarade.

« Si tu le veux c’est pour toi. J’ai ...remarqué que tu étais souvent ...distrait. Mais l’examen arrivera un jour. » elle avait chuchoté sans le regarder toujours. « Ce sont des notes résumées de tout ce qu’on a fait depuis l’année dernière ... »

A l’origine elle avait cela pour réviser.
Malgré tout en cet instant elle pensait qu’il en aurai sans doutes plus besoin qu’elle.  Reprenant sa propre plume elle avait commencé à noter ce que Binns racontait.

Un court instant, elle risqua un regard dans sa direction.
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Peter Pettigrow
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyDim 8 Nov - 8:46


L'inaptitude sociale à son paroxysme
P

eter, dans une économie de mots qui lui était coutumière dans ce genre de circonstances, se contenta de hocher doucement la tête quand son interlocutrice lui demanda s'il allait bien, songeant à lui retourner la question, mais renonçant plutôt pour continuer à gribouiller ses spirales. Il n'allait pas si bien que cela, en réalité, mais il n'allait certainement pas se plaindre de ses vagues états d'âme à son interlocutrice alors qu'il évitait déjà le plus possible de s'en plaindre à qui que ce soit, de crainte d'afficher une faiblesse malvenue qui se voyait pourtant déjà comme le nez au milieu de la figure à l'heure actuelle.

Il pensait que leur conversation (si tant est qu'elle puisse être qualifiée comme telle) allait s'arrêter là, et qu'ils allaient ensuite simplement se laisser bercer par la voix monocorde du professeur-fantôme qui de toute manière ne s'intéressait absolument pas à eux. Peter, pour sa part, ne serait même pas capable de savoir de quoi traitait le cours de la journée, et il préférait, tant qu'à faire, que personne ne l'interroge sur la question. Peter avait légèrement redouté que le retard de sa camarade la pousse à lui poser des questions sur le cours, mais un coup d'oeil au parchemin devant lui avait sans doute tôt fait de l'en dissuader. De toute évidence, il ne suivait rien à rien, et elle devait savoir que ce n'était pas juste exceptionnel. Peter aimait se plaindre parfois de ne rien suivre... mais en même temps, on ne pouvait pas dire qu'il faisait les efforts nécessaires. Et à ce sujet.

Peter considéra le carnet que l'adolescente glissa dans sa direction avec une certaine réticence, comme si le carnet pouvait être piégé. Il se sentait totalement partagé. Partagé entre la honte de sembler à ce point nul que sa voisine l'ait pris en pitié et lui tende ses notes (ce qui était absurde, il connaissait Abi assez peu, finalement, mais il savait qu'elle n'avait pas la moindre once de malhonnêteté en elle, en tout cas c'était l'impression qu'elle lui donnait), et la gratitude. Justement, elle ne lui devait rien, et pourtant, elle décidait de l'aider. Il voyait mal ce qu'il avait fait pour mériter ça.

-Merci... t'es pas obligée...,
dit-il à voix basse en prenant le carnet entre ses doigts, très mal à l'aise. Pou... pourquoi tu veux m'aider ?

C'était stupide, autant se contenter de ce "merci" et ne pas en rajouter, mais il était curieux. Il recherchait sans cesse l'attention, mais quand il obtenait cette même attention, il ne comprenait tout simplement pas comment c'était possible, il se sentait illégitime et il flairait l'entourloupe.





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Abiageal O. Rosier
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyLun 9 Nov - 9:24

Pettigrow
Peter

Rosier
Abiageal

Inadaptés
« On doit seulement faire les choses parce qu’on est ..obligés? »

Geal avait soufflé doucement aà sa question notant silencieusement son hésitation alors qu’elle essayait de ne pas perdre le fil du cours actuel. Ce n’était pas très difficile , de toute façon, ce n’était pas comme si leur fantomatique professeur avait un début de parole insoutenable. Et le cas échéant, la Rosier avait assez de temps libre pour se pencher par elle-même sur le sujet et en tirer ce qui s’imposait.

Non, elle n’était pas obligée d’aider Peter.
En fait elle était assez mal placée pour aider qui que ce soit, elle en avait bien conscience, cela faisait tellement longtemps qu’elle avait assimilé et accepté l’inutilité chronique de son existence. Elle vivrai une vie creuse, assurément et elle n’était appelée à rien , ni de grand , ni de petit. Au moins elle avait la gloire des siens a laquelle se raccrocher, au moins elle avait le cocon doré et velouté que ses parents avaient construit pour elle. La jeune sorcière savait à quel point la vie et les siens lui avaient tout donné et elle savait qu’ils donneraient sans arrêt jusqu’à leur mort. Et elle en était reconnaissante, autant qu’elle s’en sentait honteuse.

Souvent elle se demandait si c’était correct pour elle de recevoir toute cette bonté, toute cette aide sans jamais rien donner en retour. Par ailleurs, même s’il y avait autour d’elle quelques élèves avec lesquels elle se sentait assez bien pour communiquer, et avec lesquels elle échangeait, donnant son point de vue, difficilement certes, timidement (c’était évident) sur certains problèmes du quotidien. Il y en en avait quelques uns aussi qui venaient s’asseoir proche d’elle et qui racontaient ce qu’ils avaient sur le cœur, sans attendre de réponse, sans attendre d’aide, seulement convaincu qu’elle garderai cela pour elle. Partageant leur fardeau comme ils l’auraient fait avec un journal intime. Mais elle n’avait jamais, ou trop rarement de participation active dans ce genre d’échange.

Et Peter Pettigrow n’était pas du genre a se confier.
Sans doutes même pas à un mur. Peut-être que c’était arrogant de sa part de vouloir faire un pas dans sa direction. Elle n’était pas certaine d’en avoir le droit.

Qui était-elle pour prétendre à cela ? Peter était entouré par assez de gens pour le faire à sa place, il y avait de la vie autour de lui et même si quelques fois elle se demandait s’il s’en rendait compte : il y avait quelque chose qui l’attendait en suite.  Une forme de liberté sans doutes. Peter était un garçon timide c’était certain mais il prouvait quand il était au milieu des bonnes personnes qu’il avait une grande capacité à s’adapter, qu’il pouvait passer au-delà de cette discrétion.

« Avant ..tu étais plus ..lumineux. » elle avait commencé du bout des lèvres comme si elle avouait quelque chose  de mal, comme si elle avait quelque chose qu’elle n’était pas supposée faire.

Le regardait.
Elle avait une vague conscience que cela sonnait étrange, presque comme si elle l’avait espionné mais elle n’arrivait pas à trouver une meilleure formulation. Elle ne chercha même pas à reprendre ce qu’elle avait dit quand elle avait repris la parole.

« dernièrement quand je te regarde...j’ai l’impression...que tu t’éteint. Et puis ...je n’aime pas trop ça. »

Non, assurément pas.
Elle ne pouvait pas réellement expliquer pourquoi ça lui déplaisait. Peut-être parce que de cette façon il lui ressemblait trop et que dans le fond : elle n’était pas prête à se voir telle qu’elle était. Elle ne l’avait jamais été et doutait de l’être un jour.

«  Je le fais parce que ..je..veux bien...tu n’es pas tenu d’accepter si tu ne veux pas. Ça ne me ..blessera pas. »

Non.
Elle avait passé le stade d’être blessée par les autres.
Peut-être parce qu’elle l’avait toujours été. Peut-être parce qu’elle été née ainsi, ses épaules alourdi du fardeau d’une vie antérieure, qui pouvait savoir ?

Quelques fois, elle se détestait.
Le reste du temps, elle n’avait même pas la force de s’en prendre à elle -même.
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Peter Pettigrow
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyLun 9 Nov - 18:49


L'inaptitude sociale à son paroxysme
L

a première question d'Abi déstabilisa un peu Peter. Elle avait raison, évidemment, il n'y avait pas besoin d'être obligé, parfois, pour faire les choses, on pouvait le faire tout simplement par envie, par plaisir, par sincère générosité... Mais si c'était une chose que le rouge et or admettait sans mal, ça devenait plus difficile quand il s'agissait de lui. Car s'il voulait bien croire que la jaune et noir était entièrement désintéressée et voulait seulement rendre service sans la moindre obligation, il avait souvent le sentiment que les gens devaient prendre sur eux pour lui parler, pour l'accepter, pour ne serait-ce que le tolérer dans leur sillage. Écrasé par le poids d'une absence infinie de confiance en lui, le jeune homme avait du mal à voir les choses sous un autre angle, même quand on lui mettait le nez sur l'improbabilité de ses préconçus.

Peter tenta de répondre tant bien que mal quelque chose mais fut totalement pris au dépourvu quand la jaune et noir ajouta une remarque à laquelle il s'était moins attendu encore que la précédente. Avant, il était plus lumineux. Avant quoi ? Avant son début d'année désastreux, sans doute. Est-ce que c'était vrai ? Il n'en savait trop rien. Peter avait toujours été attiré par la lumière, c'est une certitude, mais lui-même ne s'était jamais considéré comme lumineux. Quoi qu'il l'était sans doute, en présence de ses meilleurs amis, quand il ne se remettait pas bêtement en question au point de se remettre en question lui aussi. Sauf que ses meilleurs amis, avec tout ça, il les voyait moins. Sa lumière dépendait d'eux, sans doute... comme Peter avait toujours tendance à laisser dépendre des autres absolument tout ce qui pouvait de près ou de loin le concerner, encore plus de près.

La considération d'Abi à ce sujet le touchait beaucoup. Même s'ils passaient leurs cours d'histoire de la magie côte à côte, ils ne se connaissaient pas vraiment, tous les deux. Peter avait le sentiment qu'ils n'avaient d'ailleurs jamais échangé autant de mots qu'en cet instant, et pourtant, elle se faisait du souci pour lui, et même, il sentait que ce souci était sincère. Là encore, il se sentait singulièrement désarmé.

-Non, non,
se rattrapa maladroitement Peter. Bien sûr que j'accepte, désolé. Comme souvent, il s'excusait pour rien. Merci beaucoup, ça me fait vraiment plaisir que tu aies pensé à moi, ajouta-t-il alors, le regard rivé sur le carnet plutôt que sur sa camarade. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi, tu sais, tout va bien, c'est juste... je sais pas... Cette année est... bizarre.




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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyMar 10 Nov - 23:30

Pettigrow
Peter

Rosier
Abiageal

Inadaptés
Désolé.
Il était désolé.

De quoi ? Abiageal n’arrivait pas à se figurer de quoi il pouvait bien se sentir désolé. Quand bien même elle était celle qui passait sa vie à présenter des excuses à toutes les occasions. Quand elle daignait ouvrir la bouche c’était même bien souvent la première chose qui en sortait. Parce qu’elle avait cette impression qu’elle était inutile à tout le monde. Être aimée, être choyée ne changeait rien au fait qu’elle sentait comme si toute son existence était un genre de gâchis sans fin. Est-ce qu’elle n’avait pas pris la place finalement de quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui aurait d’avantage mérité les attentions qu’elle recevait pour le simple fait qu’elle était venue au monde ?  Est-ce que cela avait du sens ? Elle n’en était pas certaine.

« Ne le sois pas. ..désolé. Il ne faut pas...autrement tu finira comme moi, tu finira par demander pardon d’exister. Et entre nous : ce n’est pas très bien. »

Elle avait répondu toujours sans oser le regarder dans les yeux et elle voyait aussi combien il s’appliquer à ne pas la regarder lui-non plus. C’était étrange quelque part. Il n’y avait sans doutes pas deux personnes capables de se comprendre autant dans cette école et c’était cette similarité qui les empêchait de communiquer réellement. Ce qui aurai du les rapprochait ne faisait que creuser un autre fossé entre eux. Un fossé qui n’était pas nécessairement bienvenu. Quelque part elle se demandait pourquoi est-ce que précisément ce jour là elle travaillait tellement pour le combler un peu ; au moins un peu.

Est-ce que cela changerai quelque chose à leur situation ?
Sans doutes pas.
Elle resterai toujours Abiageal.
Et lui , il serai sans doutes toujours Peter Pettigrow.

Est-ce qu’ils pourraient changer ? Lui peut-être. Elle, sans doutes pas. Elle était figée dans le temps, prisonnière quelque part dans son propre esprit, et sa carcasse n’était qu’une couche de glace destinée à l’empêcher de remonter à la surface. Est-ce qu’elle l’avait seulement jamais effleurée un jour ? La Rosier en doutait.  Elle était née au fond du lac et elle était attachée à ce dernier. Elle devait juste l’accepter sans doutes ; elle l’avait accepté. Sans doutes ?

« de rien ...ça me...fait plaisir ..aussi..j’imagine. » elle s’était étranglée.
C’était évident. N’importe qui , qui aurai tourné les yeux sur cet étrange duo à cet instant aurai pu lire sur leurs visages embarrassés et pleins de détresse de l’effort qu’ils mettaient tous les deux à tenir cette conversation. La première.  Ce serait peut-être même la dernière pour ce qu’elle en savait.

En général ils ne se forçaient pas.
Par timidité, par manque d’énergie peut-être aussi.
Et certainement aussi parce que l’un comme l’autre n’avaient pas là sensation d’avoir quoique ce soit de si transcendant à dire que cela méritait l’effort qui en résulterait. Le silence même s’il pouvait sembler lourd à d’autre, leur était confortable. Du moins il avait toujours été un refuge bienvenu pour la sang-pur et elle avait toujours cherché à le trouver.

Parfois elle regrettait de s’être mise à parler.
Si elle avait continué à s’enfoncer dans le mutisme peut-être que ses cordes vocales se seraient atrophiées et qu’elle n’aurai jamais eu à fréquenter l’école en premier lieu.

«  Pourquoi ...cette année ?  Je ne suis pas ..la mieux..placée mais ...est-ce que ...je peux faire quelque chose? »

S’il répondait « oui » elle ferai certainement de son mieux mais égoïstement une part d’elle espérait qu’il répondre négativement.  Parce qu’elle était effrayée.  Effrayée à l’idée de devoir faire quelque chose qu’elle ne maîtrisait pas. Effrayée de donner un mauvais conseil et d’aggraver les choses. Qu’il le prenne mal aussi. Après tout elle était encore plus désespérée que lui, plus désespérante aussi. Alors qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire pour lui ?

Est-ce que ce n’était pas la chose la plus amusante qu’on avait entendu depuis des années ?
Elle en avait des sueurs froides.
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyMer 11 Nov - 10:05


L'inaptitude sociale à son paroxysme
P

eter se contenta d'afficher une fine esquisse de sourire quand son interlocutrice lui assura ne pas devoir être désolé, sans quoi il allait finir par éprouver la nécessité même de s'excuser d'exister. Il allait éviter de le présenter de cette manière, mais en réalité... Peter se demandait s'il n'était pas déjà trop tard pour appliquer les conseils de son interlocutrice. Certes, il ne s'excusait pas concrètement d'exister, il ne l'avait jamais fait avec qui que ce soit, mais pour ce qui était de penser que sa présence était inutile ou un fardeau pour les autres, pour ce qui était de se diminuer, ce genre de choses, il était passé maître. Et ses piètres tentatives pour se mettre en avant n'étaient jamais que l'expression de ce malaise profond, celui de n'être à sa place nulle part, de n'être pas conforme, et quand ce genre de choses vous arrive, eh bien... que vous reste-t-il sinon... cette absence de perspective, et cette impression de devoir s'excuser de tout. Oui, c'était une chose que Peter ressentait. En revanche, ce n'était pas une chose sur laquelle il avait envie de mettre des mots. Même lui savait admettre à quel point c'était à la fois déprimant et alarmant.

-Y a pas grand-chose à faire,
répondit doucement Peter quand Abi suggéra qu'elle pourrait peut-être l'aider.

Peut-être qu'elle le pouvait en réalité. Peut-être qu'ils pouvaient tous les deux décider de poser les jalons d'une amitié plus profonde et décider qu'aujourd'hui était le jour où ils sortaient la tête, même quelques minutes, de leur coquille pour apprendre à se connaître, et peut-être que cette nouvelle amitié était ce qui ferait le plus grand bien à Peter. Peut-être était-ce ce qu'il lui fallait pour aller de l'avant, pour se grandir, pour ne pas laisser dépendre ses angoisses et ses atermoiements intérieurs. Il se sentait bien avec ses amis, mais il ne se sentait pas leur égal. Peut-être trouverait-il davantage son compte avec quelqu'un lui ressemblant un peu plus ? Ou peut-être pas du tout, en réalité. Là encore, il n'en savait fichtre rien. Dans tous les cas, comme il était incapable de faire de vrais choix drastiques à moins qu'on ne l'y force, comme il ne faisait jamais que suivre les initiatives des autres sans en prendre lui-même, il n'y avait absolument aucune chance pour qu'il demande l'aide de la jaune et noir. Ou en tout cas pas tout de suite, pas comme ça.

-C'est juste que... ben, avec les BUSE, j'ai tout raté, j'ai pas pu suivre la moitié des cours que je voulais, et... je me sens... un peu seul, parfois ?


Bon sang mais qu'il se taise ? Abi n'avait aucune raison de commencer à jouer les psys pour lui !




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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyDim 15 Nov - 2:40

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Pas grand-chose à faire.

En fait elle n’en était pas certaine mais elle n’était pas certaine de la marche à suivre. Échouer aux BUSE, elle pouvait imaginer la déception du jeune homme. Pas qu’elle l’aie expérimenté – non c’était une humiliation qu’elle ne pouvait pas imposer a ses parents . Pas une de plus. – mais elle comprenait le poids des attentes et la misère que pouvaient apporter les rêves et les ambitions détruites. Elle avait du abandonner bon nombre de ces derniers, elle aussi. Au fil des année, au fur et à mesure qu’elle grandissait et qu’elle se décevait elle-même. C’était peut-être ça le pire, plus que de décevoir les attentes des autres, c’était d’en arriver à se décevoir sois-même.  Il n’y avait rien d’autre qui puisse vous faire sentir aussi seul, aussi misérable, petit et même quelques fois : sales.

Elle avait serré la mâchoire et appuyé si fort sur sa plume qu’elle avait déchiré le parchemin sous cette dernière. Mais elle n’avait même pas soupiré a ce constat. Elle l’avait seulement remplacé, visiblement perdue dans ses pensées. Est-ce que c’était correct pour elle de proposer son aide ? Est-ce que c’était correct pour elle d’impliquer Peter dans ce genre d’affaire ? Est-ce qu’il accepterai de l’être ? Est-ce qu’il pourrai le supporter ? Elle craignait aussi que sa vision d’elle ne change après qu’elle ai osé proposer ce qu’elle envisageai.

« Tu n’a pas ..envisagé de les repasser ? Même si ce n’est pas cette année ..il y a des cessions de rattrapage au ministère ..ou bien ... »

Elle avait plissé le nez et posé sa plume, comme si elle sentait que cette fois encore elle pouvait casser quelque chose. Ou bien, ..il y avait peut-être une autre option.  Elle n’avait jamais rien demandé ..alors il céderai à sa demande, non ? Elle ne demanderai plus jamais rien en suite.

« On peux...essayer d’en parler avec mon père. Le conseil d’administration de l’école enfin je ..tu sais ? Voir si tu peux les repasser cette année avec les  5 eme années et ...rattraper les cours pendant l’été. »

par reflexe comme son angoisse était en train de monté elle avait porté sa main sa bouche et sans pitié, commencé à s’attaquer a la peau de son pouce. Elle n’avait pas non plus cillé quand ça avait commencé à saigner. Elle était habituée. C’était sa façon principale de se canaliser. Elle ne pouvait pas faire une scène ici. Non , surtout pas.  Se reprendre.

Se reprendre.
Elle avait respiré.
un. deux . Trois. Quatre.

Pour son sentiment de solutide Abiageal avait parfaitement confiance qu’elle ne pouvait rien faire. Elle ne le ressentait pas comme une épreuve, elle ne l’expérimentait pas de façon dramatique, non. C’était l’inverse, la jeune sang-pur regrettait souvent de ne pas réussir à la trouver, de ne pas trouver de silence, de ne pas trouver d’endroit ou disparaître.  Alors comment est-ce qu’elle aurai pu faire quoique ce soit pour lui venir en aide ? Non ; sur le plan académique en revanche, sans être arrogante elle pensait qu’elle était capable de faire quelque chose.

« Les cours...les cours...je peux ..t’aider..dès cette année si ..tu le voulais...et si c’est pas moi ...je peux sans doutes...trouver quelqu’un ...Mais  ..comme tu t’en doute, je suis plutôt habituée à devoir tout rattraper de mon côté ou ..passer les examens en différés. »

Elle avait manqué tellement de mois d’école, elle avait manqué tellement de cours, et même quand elle était présente sur place, il y avait tellement de moments ou elle n’était pas capable de suivre correctement le déroulé des classes . Mais elle était une travailleuse acharnée. Elle ne savait pas faire quoique ce soit d’autre de toute façon. Réussir scolairement était son unique accomplissement , alors elle devait le faire assez bien pour compenser tout ce que les autres avaient investis en elle.
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Peter Pettigrow
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyDim 15 Nov - 9:12


L'inaptitude sociale à son paroxysme
A

u moment d'entendre la réponse d'Abi, Peter prit immédiatement conscience de ce qu'il avait mal exprimé des problèmes qu'il rencontrait. Sans doute parce qu'il n'avait rien exprimé du tout. Sans doute aussi parce qu'il voyait des problèmes où il n'y en avait pas alors qu'il devrait sans doute plutôt se concentrer sur les problèmes réels posés par sa situation. Il n'avait pas été fier d'obtenir des résultats si médiocres à ses BUSE alors qu'il avait vraiment révisé comme un forcené à l'époque, mais il avait tiré une croix dessus.

La déception au moment d'obtenir ses résultats lui était passée, et il n'avait franchement plus envie d'y revenir, encore moins de les repasser. La suggestion de la jaune et noir était altruiste et adorable, mais Peter ne pourrait vraiment rien en faire. Ou du moins si, il le pourrait, mais soyons francs, il n'en avait pas envie. Il ne voulait absolument pas subir des cours de rattrapage et encore moins passer l'été à bosser pour obtenir les BUSE auxquelles il avait échoué. Sa seule ambition, c'était de survivre à tout et d'être le mieux entouré possible. Ses résultats scolaires, à côté de ça, n'avaient plus vraiment la moindre importance.

-C'est gentil, mais ça ira, j'ai vraiment aucune envie de rattraper mes BUSE, c'est vraiment pas ça le problème. Et puis, c'est pas comme si j'avais échoué partout, j'ai même eu des bons résultats dans certaines matières.

Bon, en fait, il n'en avait eu qu'en défense contre les forces du mal et en étude des Moldus (matière dans laquelle il trichait naturellement puisqu'il avait des Moldus dans sa famille), mais c'était déjà ça, non ? Pourquoi s'acharner à obtenir plus alors que de toute manière, il allait sans doute finir dans un emploi médiocre. Sans doute une bonne planque dans un cagibi du ministère où on lui demanderait simplement de trier quelques papiers et de faire le moins de vagues possibles. Peter n'avait pas d'ambition. Pour lui, l'ambition était réservée aux gens talentueux. Et il n'avait aucun talent non plus. Quand il était convaincu qu'on retrouverait ses meilleurs amis (enfin, peut-être pas Remus, le pauvre aurait sans doute toutes les difficultés du monde à faire carrière à cause de sa nature...) en une des journaux pour leurs exploits, lui s'effacerait parfaitement dans la vie en parfait monsieur tout le monde. En moins que tout le monde, même, d'ailleurs.

-Je suis désolé de t'embêter avec tout ça, t'as tes propres problèmes...,
ajouta-t-il, mal à l'aise.

Ce n'était définitivement pas la bonne manière de présenter les choses, mais c'était dit avec sympathie. Il la sentait anxieuse, il savait qu'elle avait été envoyé un temps en institut spécialisé. Ou en tout cas c'est ce que disait la rumeur. Il avait évidemment constaté son absence les fois où elle ne s'était pas pointée en cours un bon moment. Lui à côté n'avait aucune raison de se plaindre.




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Abiageal O. Rosier
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyVen 20 Nov - 23:49

Pettigrow
Peter

Rosier
Abiageal

Inadaptés
Un instant , elle se demandait si elle n’avait pas effectivement dépassé les limites avec sa proposition. Les gens en général, n’aimait pas ce genre de démonstrations. Ce n’était pas qu’elle avait tenté de démontrer qu’elle venait d’une bonne famille ou qu’elle était bien entourée ou qu’elle bénéficiait de quelque traitement de faveur grâce à cette dernière. Penserait-il qu’elle cherchait a l’acheter ou quelque chose du genre?Non, non. Bien sur que non. Le gryffondor n’était pas comme ça.

Il ne devait pas l’être.
Il était une des rares personnes pour lesquelles elle était prête a faire ce genre d’effort alors, il ne pouvait pas la laisser tout ruiner en imaginant quelque chose de ce genre. Ses intentions étaient juste maladroites. Aussi maladroites que celles de Peter visiblement qui avait fini par répondre – déclinant sa proposition par la même occasion – que non, ce n’était pas la que se situait le réel problème. Soit. Mais si ce n’était pas ça alors … :

« Alors ..ou est le problème, pour de vrai? » elle avait demandé. L’idée qu’elle était un peu trop instante peut-être, lui avait vaguement traversé l’esprit mais pour une fois elle décida de ne pas s’en inquiéter immédiatement et de remettre des regrets a plus tard. C’était plus d’angoisse qu’elle ne pouvait en gérer a l’heure actuelle.

Visiblement elle avait abandonné l’idée de suivre le cours, elle espérait que ce n’était pas trop grave et que le Professeur Binns ne se déciderai pas a dire enfin quelque chose d’important , juste le jour ou elle avait décidé de ne pas écouter. Ce genre de choses arrivaient assez souvent. Bien qu’elle rattrapait toujours les cours, c’était souvent pendant les classes qu’elle manquait que des informations importantes finissaient par sortir. C’était sans doutes un genre de malédiction la concernant. Si ce n’était pas si désespérant elle aurai sans doutes rigolé du fait que c’était : une de plus.

«  Je ne veux pas te forcer à parler, mais ...si tu veux le faire...tu peux me trouver. Même si je ne répond pas , j’écoute et je peux aussi oublier en suite si tu préfère. »

Et même si elle n’oubliait pas, honnêtement à qui est-ce qu’elle irai le raconter ? Elle était excellente pour garder les secrets de part son isolement social. Celui qu’elle provoquait et celui que sa maladie de toute façon lui imposait. Elle ne confiait pas ce que les autres lui disaient et en fait elle se confiait encore moins a son propre sujet. Pour ne pas accabler. Ni les autres, ni elle même. Parfois mettre des mots sur ce qu’elle vivait rendait les choses beaucoup trop réelles et de fait plus dures a supporter. Et elle n’en avait honnêtement pas besoin.

Il était désolé.
Encore. C’était une habitude qu’ils avaient définitivement en commun mais les mots qu’il avait dit en suite lui avaient fait écarquiller les yeux et elle les avait finalement détourner de lui. Est-ce que c’était une façon de lui demander de laver son propre linge sale avant de s’occuper du sien ? Eh bien après tout il n’avait pas totalement tors, elle était là chercher a lui tirer les vers du nez , alors qu’elle le connaissait si mal. Pire que tout. Elle était celle qui faisait des allées retour en psychiatrie magique, elle était celle qui avait été internée, elle était celle qui avait un traitement a suivre. En terme de santé mentale, quelque part elle était une experte des traitement , mais elle était aussi la preuve que tout ne s’arrangeait pas toujours.

On faisait semblant. On mettait des œillères, on cachait la misère ; mais certaines personne ne pouvaient pas être réparées. Abiageal en était , elle croyais sincèrement. Parce qu’il n’y avait pas de réel mieux. Elle allait de pire en pire passant de temps a autre par des accalmies d’une logeur et d’une intensité variable mais ce qui était certain c’est qu’elle finissait toujours par chuter à nouveau. Et ça ne faisait pas moins mal avec l’habitude.

« Tu as tors. » elle lui avait soufflé, la voix légèrement rauque , à cause de l’émotion qu’elle avait un peu de mal a contrôler. «  Ce n’est pas que j’ai «  des problèmes », Je suis le Problème. Mais ne t’en fait pas, parce que les autres sont bien assez nombreux à me gérer pour que ..je n’ai pas à le faire. »

C’était dit avec lassitude.
Elle n’avait pas honte. Mais ça ne voulait pas dire que c’était quelque chose qu’elle aimait raconter. Elle aimait faire comme si cela n’avait jamais eu lieu. Comme si ces deux mondes qu’elle côtoyait ne pouvait jamais se rencontrer. C’était impossible, elle se nourrissait d’illusion mais elle refusait de l’admettre.

« Je ne suis pas la mieux placée ...pas la plus utile mais Peter...si ça me ...si ça m’ennuyais ...je ne le demanderai pas...je ferai comme toujours. Je resterai silencieuse , invisible... »

Et ce serai bien plus confortable pour elle.
Mais Abe était bien placée pour savoir que les choses s’arrangeaient rarement quand on ne faisait rien pour les améliorer. Déjà qu’elle s’amélioraient rarement parce qu’on le voulait.
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptySam 21 Nov - 8:57


L'inaptitude sociale à son paroxysme
P

eter serait-il capable de confier ce qui le taraudait à son interlocutrice ? Ce n'était pas dit. Il n'arrivait déjà pas à en parler suffisamment à ses meilleurs amis, qui étaient pourtant les principaux concernés par tout ça - peut-être parce qu'ils étaient les principaux concernés, d'ailleurs, il n'était pas dit qu'il saurait mieux se confier à Abiageal, avec qui il découvrait que le dialogue était... étrangement facile - alors qu'ils évitaient d'échanger un maximum en temps normal. Mais elle lui inspirait confiance. Il était sûr qu'elle était effectivement capable de l'écouter, et surtout, qu'elle n'irait pas s'amuser à le répéter à tout le monde... Il n'avait pas besoin que l'on hurle ses insécurités sous tous les toits.

Il hésita quant à ce qu'il pourrait répondre à ça, mais elle lui laissait le temps d'y réfléchir, puisque la jaune et noir rebondit sur ce qu'il avait dit de ses propres problèmes... et ce n'était que maintenant que le rouge et or réalisait qu'il avait sans doute été assez indélicat avec elle. Ce n'était pas du tout son intention que de la pousser dans de quelconques retranchements, il n'avait pas eu envie de se cacher derrière les propres problèmes de sa camarade, c'était plus... sa manière habituelle de se dérober, en estimant que la vie des autres, de tous les autres, devait être au centre de l'intérêt bien plus que la sienne propre.

Son coeur se serra un peu en l'entendant dire que c'était elle, le problème. Il avait envie de la contredire, la vérité c'est qu'il n'avait pas les arguments pour. Après tout, ce n'est pas comme s'il la connaissait véritablement, comme s'il pouvait vraiment s'exprimer en toute connaissance de cause sur la question. Mais ça leur faisait encore un point commun. Le sentiment que tous les problèmes venaient de lui, c'était aussi quelque chose qu'il pensait et ressentait bien souvent, sans réussir à s'en défaire.

-T'es pas invisible... Je veux dire... je te vois, moi...

Au moment de prononcer ces mots, il ne put que réaliser à quel point cette remarque devait paraître maladroite et débile. Il ne parlait pas au premier degré, bien sûr, parce que bon, il avait des yeux, il n'était pas aveugle, évidemment qu'il la voyait. C'était plutôt que c'était dans sa discrétion et dans ses insécurités qu'elle lui avait paru très visible. Peter était attiré par les agitateurs, de toute évidence, mais dans cette espèce d'intermède inexprimable qu'étaient ces cours où ils étaient côte à côte, et où ils ne se disaient jamais rien ou presque, il ne l'avait jamais trouvée invisible. Elle était plutôt... comme une espèce de reflet au féminin. Sans doute plus fragile malgré tout.

-T'as déjà connu ça ? Tu sais...
Il ne la regardait pas, il faisait mine de suivre ce qui se passait au tableau. C'était plus simple de faire mine de suivre le cours que de supporter tout contact visuel. Il avait toujours eu du mal avec ça. De vivre derrière une vitre sans tain. Tu vois ce qui se passe autour, mais quand t'essaie d'interagir, tu pourrais t'agiter autant que tu veux, ça servirait à rien. Personne te fera signe en retour...




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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyMer 9 Déc - 18:48

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Abiageal

Inadaptés
Pas invisible ;
elle avait eu envie de lui répondre que c’était bien ça le problème. Que c’était tout ce qu’elle souhaitait dans ce monde. Disparaître , aller quelque part ou personne ne pourrai la voir, la regarder, la toucher ou même seulement respirer à côté d’elle.  Il n’avait pas idée d’à quel point elle avait douloureusement conscience de ces choses et à quel point elles la tuaient lentement. Sûrement mais trop lentement. Elle aurai aimé que ce soit plus rapide ou qu’il y ai une solution. Prendre plus de potion pour anesthésier définitivement ses sentiments, pour arrêter de réfléchir, pour ne plus s’entendre penser, pour plonger dans le velours réconfortant du silence et de l’obscurité.  Là ou elle avait vécu pendant des années ; la ou elle se sentait en sécurité.

Heureuse , peut-être pas.
Sans doutes pas.
Mais en sécurité. Et la paix que cela lui procurait, elle pensait quelle en avait même oublié la sensation. Maintenant qu’elle y pensait avec le recul d’une personne qui avait grandi et des expériences qui l’avaient façonnées, des rencontres qu’elle avait faite dans cette école, elle en arrivait à se demander si elle l’avait même jamais connu.

Tout ce dont elle se souvenait, c’était un grand vide. Un espèce de grand Rien qui la coupait des autres, de ce monde dangereusement bruyant.

Mais quelque part, les mots de Peter l’avaient faite sourire.  C’était léger. Ce n’était pas un grand sourire joyeux, ce n’était pas quelque chose de triste non plus, ce n’était pas non plus moqueur, a peine un sursaut d’amusement dans cet échange dangereusement sérieux. Alors elle n’avait pas eu le cœur à lui dire la vérité.

« C’est gentil, Peter. Moi aussi, je te vois. »

Elle avait tenté de répondre tout en essayant elle aussi de se concentrer sur autre chose pour combattre son embarras et aussi sans doutes pour ne pas que cette situation ne semble trop réelle. Elle n’était pas certaine de pouvoir gérer la réalité et ce qu’elle entraînait avec elle. Les répercussion que tout cela pourrai avoir dans le futur.  Non, si elle avait été capable de le gérer , pour commencer elle n’aurai pas eu besoin d’un psychomage. En fait si elle avait été capable de gérer quoique ce soit alors éventuellement ,elle ne se serait pas retrouvée dans cette situation pour commencer. L’ensemble de son existence se serai trouvée  facilitée.  Et ça la rendait nerveuse d’y penser.

C’était d’autant plus terrifiant d’y penser maintenant qu’elle était habituée, acclimatée à son total manque de contrôle sur son existence. Depuis qu’elle avait assimiler qu’elle n’aurai jamais de décision à prendre pour elle même ou pour qui que ce soit. Elle serai majeure dans quelques mois mais elle savait aussi que pour elle ça ne ferai aucune différente, son existence était placée sous tutelle et sans doutes jusqu’à la fin. Et ce fait, ce seul fait , s’il pouvait paraître difficile à beaucoup de personnes extérieure était pour elle une forme de soulagement inénarrable.

Ce que Peter décrivait , elle pouvait le comprendre.
Elle n’était peut-être pas la seule dans cette classe mais elle pouvait cependant en avoir toute la mesure et toute la nuance. Parce que c’était un peu un des problèmes centraux de sa non-santé mentale. Une des raisons qui depuis sa naissance , avait rendu les choses si compliquées.  Sauf que son esprit à elle était paramétré pour l’assimiler a la normalité.

« Hm...je sais, oui. Et c'est paniquant...tu te sens comme si tu te noyais sous tes propres émotions ...et en même temps ...ces émotions ne semblent pas tout à fait ...être les tiennes... »

Elle avait extrapolé à partir de sa propre expérience, de ce qu’elle pouvait expérimenter.

«  Même si tu n’es pas avide ..tu te demande comment ce serai si tu étais né de l’autre côté de cette vitre. Ou..à quel moment on t’a laissé derrière elle. Quand est-ce qu’elle à commencé à étouffer ta voix...ce genre de choses. »

oui.
Mais Abe elle, elle chérissait cette vitre.
Elle chérissait ce silence et cette invisibilité qu’elle lui offrait. Elle aurai aimé quelques fois qu’elle soit physique , réelle. Et qu’elle fasse écran entre elle et le reste.
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Message#Sujet: Re: L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi]   L'inaptitude sociale à son paroxysme [pv Abi] EmptyMer 9 Déc - 19:12


L'inaptitude sociale à son paroxysme
P

eter baissa le regard, presque un peu embarrassé, quand Abi lui répondit qu'elle aussi le voyait. Si n'importe qui d'extérieur prêtait l'oreille à leur conversation, ils passeraient certainement pour deux extraterrestres, mais l'avantage, dans leurs situations respectives justement, c'est que personne ne jugeait nécessaire de prêter l'oreille à ce qu'ils avaient à dire. Ce n'est pas comme si ça avait la moindre chance d'être intéressant ou même constructif, pas vrai ? Bref... C'était tout bête, et c'était vraiment pas grand-chose, mais Peter appréciait quand même que la jaune et noir lui rende le compliment.

D'accord, d'accord, c'était un drôle de compliment. Mais ça en restait quand même un à ses yeux... Ils confirmaient juste une chose qu'ils avaient certainement su dès le départ, mais sans jamais l'avoir directement articulé. Bien sûr, ils étaient différents par bien des aspects, tous les deux, mais ils avaient quand même d'évidents points communs. Et ce qu'Abi était capable de comprendre de lui était une chose qu'il ne serait pas capable de confier à ses meilleurs amis ou de leur faire comprendre. Parce qu'il fallait avoir été de ce côté, de leur côté de la vitre sans tain pour comprendre précisément ce que ça faisait, et ce que ça pouvait bien impliquer.

Car même si Abi décrivait sa situation avec ses propres mots, et que Peter ne pourrait pas entièrement partager son expérience à partir uniquement de ces derniers, le rouge et or s'y reconnaissait tout de même bien assez pour savoir assez précisément où elle voulait en venir. L'afflux submergeant d'émotions qui en même temps paraissaient ne pas être soi... il ne l'avait sans doute pas vécu avec autant d'intensité que Peter. Il ne pouvait pas se noyer, il s'était trouvé des bouées, qui l'aidaient à se maintenir à la surface, mais avec quand même le sentiment que tout ça n'était jamais qu'une illusion, et que l'illusion, à un moment ou à un autre, allait se briser.

-Ouais, c'est ça,
répondit simplement Peter, en se demandant s'ils n'étaient pas en train de filer cette métaphore un peu trop longtemps. Peut-être qu'ils devaient s'en tenir là. Ou ne plus rien se dire, en fait. C'était peut-être en train de devenir trop personnel, et donc forcément embarrassant. Ce ne serait pas si difficile de revenir à ce bon vieux silence qui leur rendait de si fiers services. C'était bien, le silence. C'était réconfortant, le silence. Parfois, j'aimerais bien casser cette vitre, un grand coup, juste pour savoir ce qui se passerait. Puis je la réparerais juste après... Bon, cette fois, il fallait vraiment qu'il arrête de dire des conneries, lui-même ne savait même plus vraiment où il cherchait à en venir, là. Désolé, je sais même pas pourquoi je dis tout ça.




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