Pandora Skyler [Fini]

Entre les parents de Pandora, le coup de foudre n'avait pas été immédiat... ou bien un coup de foudre amical, plutôt. Les deux étaient voisins, passaient beaucoup de temps ensemble, mais mirent un certain temps avant de développer de réels sentiments amoureux l'un pour l'autre. Il faut dire que, dans un premier temps, la mère mettait quelques distances avec son futur mari. Et pour cause, elle était une sorcière, lui un moldu, et tant qu'elle lui mentait sur ce qu'elle était, leur histoire avait peu de chances d'évoluer. Ce fut par hasard que Mr Skyler découvrit le pot aux roses, mais loin de les éloigner, cette révélation les rapprocha. Deux ans plus tard, ils étaient mariés. L'année suivante, la petite Pandora venait au monde.

Dès sa plus tendre enfance, la petite fille se révéla d'un naturel extrêmement curieux. La petite voulait tout voir, tout savoir, tout comprendre... Et elle pouvait compter sur ses parents pour répondre à toutes ses questions et encourager une curiosité qu'ils n'avaient jamais considérée comme un vilain défaut, bien loin de là... Tout au contraire, même. Mr Skyler, bibliothécaire, apportait à sa fille tous les ouvrages qu'elle pouvait souhaiter, et dès qu'elle s'intéressait à un sujet, il lui trouvait un ouvrage en conséquence. Quand à sa mère, potionniste talentueuse, elle passait le plus clair de son temps à élaborer de nouvelles recettes sous le regard ébahi de sa fille, qu'elle initia vite à l'art des potions.

Quand elle eut autour de sept ans, le doute ne fut plus permis : la petite disposait des mêmes pouvoirs que sa mère. La certitude d'être une sorcière réveilla de nouveaux rêves, de nouvelles aspirations chez Pandora. Elle voulait créer des potions, comme sa mère, mais pas seulement : potions, sortilèges, elle voulait expérimenter, ce qu'elle fit à sa petite échelle jusqu'à son entrée à Poudlard, où elle fut envoyée à Serdaigle, comme sa mère avant lui.

Son caractère excentrique ne fit pas d'elle l'élève la plus appréciée de Poudlard, mais Pandora s'en moquait assez. Elle n'avait jamais ressenti le besoin d'être trop entourée, uniquement des bonnes personnes. A Poudlard, elle prenait un plaisir fou à suivre tous les cours, en particulier ceux de sortilèges, métamorphose et potions, où elle ne se débrouillait pas si mal. Profitant d'être dans l'enceinte de Poudlard pour pouvoir expérimenter sa magie autant qu'elle le voulait, elle ne tarda pas à faire sa petite tambouille, ses petties expériences, dans son coin. Il n'est pas rare de la trouver dans un cachot ou une salle de classe isolée, à tester tel ou tel sortilège ou potion de sa conception. Parfois, ça tourne au désastre, on ne va pas se le cacher, et elle a frôlé la catastrophe une paire de fois, mais ça lui est bien égal, Pandora ne s'arrêtera jamais de tenter, d'essayer, de recommencer... et parfois de réussir.

S'il fallait se contenter d'un seul adjectif pour qualifier Pandora, "curieuse" viendrait immédiatement à l'esprit. Pandora à la curiosité de tout, et elle demande toujours à en savoir davantage. Elle est capable de témoigner de l'intérêt à absolument n'importe quel sujet, et alors, elle déploie une énergie considérable à le maîtriser de bout en bout. Intelligente et érudite, elle aime apprendre en autodidacte, si elle adore les cours et tout l'enseignement inculqué, elle veut toujours voir et savoir au-delà des connaissances qu'on lui propose.

Pandora a une âme d'artiste qui chez elle s'exprime dans la création constante. Elle ne cesse jamais d'inventer, de créer, de bidouiller, elle a soif de nouvelles découvertes, constamment. Ce qui peut parfois lui porter préjudice. Elle n'a certes pas froid aux yeux, mais elle manque parfois de sens commun, elle ne sait tout simplement pas quand s'arrêter, au risque toujours d'aller trop loin. Elle aime prendre des risques, sans forcément appréhender complètement les conséquences, quitte à mettre en danger autrui sans même s'en rendre compte.

Rêveuse, toujours la tête dans les nuages, il est plus que difficile de la tirer de ses pensées, et il n'est pas rare qu'elle s'évade en esprit au cours de l'une ou l'autre conversation parce que son attention aura été absorbé par telle ou telle considération de moindre ampleur.